Du XIème au XIIIème siècle, de grandes innovations techniques apparaissent ou se généralisent, notamment dans le domaine de l'agriculture. La charrue remplace peu à peu l'araire (charrue primitive sans avant train) et permet de mieux labourer la terre. La bande de cuir qui passait sur le cou des chevaux, ce qui les étranglait, disparaît et est remplacée par le collier d'attelage qui repose sur les épaules du cheval, ne l'étranglant plus, donc plus de force de traction. On ferre également les animaux, ce qui leur permet d'effectuer des travaux plus pénibles. L'usage des engrais naturels et la sélection des graines se répandent également à cette période. Au Moyen Age, pour ne plus épuiser la terre, on pense à la laisser se reposer un an sur trois en y laissant paître les animaux. C'est ce qu'on appelle l'assolement triennal. Peu à peu, au milieu de l'époque féodale, les terres cultivées ont pris la place des forêts. Deux sortes de paysans travaillent à la campagne : Ceux qui étaient libres possédaient un bout de terre ou louaient une partie du domaine du seigneur contre de l'argent, des produits agricoles ou des services. Ceux qui appartenaient au seigneur, les serfs, travaillaient sur les terres seigneuriales. Ils ne pouvaient ni se marier librement, ni quitter les lieux. Tous devaient au seigneur des corvées (entretien des routes, du château, des fossés...) et une partie des récoltes. Parmi les paysans libres, il y avait les laboureurs, qui possédaient leurs propres charrues, bœufs, chevaux et les brasiers, qui n'avaient que leurs bras et leurs outils. En échange, le seigneur leur devait justice et protection.