Le mot "almanach" viendrait d'un vieux mot celtique "ar monach", le moine. Jadis, ce livret annuel annonçait les fêtes religieuses et les éphémérides figurent les positions du soleil et de la lune. Il était composé par les moines qui y mêlaient des patenôtres (prières). L'invention de l'imprimerie en 1450 a permis leur multiplication. C'était le livre que l'on regardait en famille... On "regardait", puisque souvent, on ne sait pas lire. Grâce à des images, des signes que chacun pouvait comprendre, l'almanach racontait tout... ou presque. vers le XVème siècle et diffusé dès le XVI siècle, il renseignait nos ancêtres sur une quantité de faits capitaux, lunaisons, date des Foires, prédictions. Tout en alimentant largement les récits des veillées par la relation d'aventures liantes et merveilleuses, de secrets admirables, de curiosités extraordinaires. Au XVIII siècle, on trouvait le "Petit Désiré", le "Bavard" et surtout, le "Petit Messager Boiteux". Celui-là plaisait beaucoup car, outre les précieux renseignements que diffusaient tous ses concurrents, il prédisait le temps, rappelait les travaux à faire dans le jardin et à la basse-cour avec, en plus, de beaux "proverbes" de Pascal, Voltaire, Montesquieu, Rousseau ... Ainsi, grâce à l'almanach, la connaissance entra dans les campagnes et ce fut par l'entremise de tous ces coureurs de chemins, de ces besaciers que l'on rencontrait partout sur les routes, dans les auberges. Ils contribuèrent largement à la diffusion des idées et même, tout simplement, à la communication entre les hommes. Les almanachs-tableaux sous Louis XIV étaient ainsi d'une très grande richesse. Sous Louis XV vint la mode des almanachs savants. L'almanach artistique disparut avec la révolution française. Au XIXe siècle, l'almanach est devenu un objet d'aspect pratique proche du calendrier.