Dans le spectacle "La Cinéscénie", on entend : "J'aime la prière des cloches à l'angélus de l'aube"… La Cinésenie nous invite "indirectement" à aller plus profondément dans le recueillement. Dès le début, déjà, on entend : "Il m''appenllent le vieux galopin, ....le vieux cherche-pain..." Même s'il ne passe plus de nos jours de village en village, ce vieux cherche- pain ne peut-il pas faire penser à tous les pauvres gens de notre terre, à tous ceux qui, en notre siècle, cherchent leur pain et n'en trouvent pas ... Que d'efforts à faire pour qu'une plus grande égalité existe entre les hommes, pour qu'une solidarité plus profonde ouvre le cœur des uns et des autres. Et cette famille des Maupillier, quel bel exemple de la vertu d'accueil si nécessaire pour la vie en société ! La place du "Pauvre" est toujours là, quelle que soit l'heure à laquelle il se présente. Ensuite, on évoque au passage l'Abbaye de la Grainetière, si florissante en son époque. Une abbaye, lieu se rassemblaient des hommes consacrant toute leur vie au Seigneur et portant dans leurs prières les soucis de tous les travailleurs des alentours. "J'aime la prière des cloches à l'angélus de l'aube qui féconde mes champs". La prière des cloches, la sonnerie de cloches est le symbole de la prière qui monte du cœur de l'homme vers le Seigneur du Ciel et de la Terre : Rythmant chaque jour le travail des hommes pour la prière du matin, la pause du midi et la prière du soir... Rythmant chaque semaine le repos du dimanche pour la louange du Seigneur. Rythmant encore les grandes étapes de la vie, depuis "les matins de Baptême jusqu'aux soirs de trépas". Toute la vie de l'homme est ainsi traversée de moments de prière. Survient ensuite la grande bourrasque de 1793. Parce qu'on les empêche de pratiquer leur religion et de vivre leur foi, des hommes, des femmes et des enfants vont se soulever pour défendre leur terre et leur foi. Ils sacrifieront leur vie pour la défense des libertés les plus fondamentales. Alors que les "Colonnes Infernales de Turreau" poursuivent leur œuvre de mort tant dans les localités que dans les campagnes. Dans les scènes qui suivent ces évocations de batailles et de cruauté, est-il impossible de faire monter vers Dieu une prière, une demande de pardon pour tout ce que la méchanceté des hommes a suscité et suscite encore de par le monde : guerres, violences, massacres, etc ... ? Ce pardon dont Bonchamps, nous laisse chaque soir un si bel exemple : "Grâce aux prisonniers". Avec l'évocation du Saint-Père de Montfort, dont les missions ont tant contribué à développer et à approfondir la foi catholique dans les paroisses de la région, retentit le TE DEUM. "Oui, je les vois bien tous autour de lui, le pèlerinage à Saint Laurent, le tombeau du Bien Heureux Montfort et lui, mon père, dans sa voix de bûcheron hargneux qui entonne le "Te Deum" derrière le grand vitrail". Autre mystère. Celui de la Rédemption, avec ces "croix des milliers de Bleus et des milliers de Blancs que la mort a réconciliés à jamais" et ces croix qui se dressent sur la digue et cette "Croix" qui surgit de l'étang... Qui peut nous empêcher de penser à tout le symbolisme de l'eau dans l'histoire de la vie chrétienne et au thème de la Croix dans la vie de l’Église du Christ ? Et quand la Vendée se relève peu à peu de la grande tragédie de 1793, "la terre en friche se refuse, les premiers pas se brise sur les souvenirs de guerre et puis la terre finit par s’ouvrir". Nous sommes comme les autres hommes : il est difficile d'oublier, mais il nous est demandé de pardonner. 14-18 : Qu'il est donc difficile pour les hommes de vivre en paix ! 39-45 : Une autre époque que nos anciens ont vécus... Mais puisse-t-elle ouvrir sur une période les hommes, "le genou bien en terre et la tête dans les étoiles", comprendront enfin qu'ils sont faits, non pas pour se tuer, mais pour s'entendre, pour s'entraider et pour s'aimer. Que ces quelques lignes puissent nous aider à toujours mieux vivre les scènes que nous sommes amenés à regarder à la cinéscénie. Certaines de ces évocations du passé pouvant aussi, si nous le voulons, être porteuses de notre prière. Louange et reconnaissance, action de grâce et humilité, demande de pardon et prière pour la paix.