Le vieux château comme celui de la Belle au Bois dormant était perdu au fond des bois. Ce château abandonné depuis plusieurs siècles était un terrain vierge, jamais fouillé et recouvert d'une végétation dense. Il s'agit du 1er château du Puy du Fou, perdu dans les bois, à quelques centaines de mètres du château Renaissance actuel. Les murailles se sont effondrées en cône et ont été recouvertes de végétation et seuls les vestiges d'une petite tour et des mouvements de terrain indiquaient la présence de cette forteresse qui a défié les Anglais pendant la guerre de Cent Ans. Contrairement à ce que l'on pouvait croire à l'époque, il restait des vestiges importants. Une fouille de sondage effectuée en mai 80 a permis de faire ressortir de l'oubli, et de mesurer l'importance de cette fortification. Abandonnée depuis la fin du XIVème siècle, époque à laquelle elle a été détruite par les Anglais, elle avait été oubliée sur toutes les cartes et des relevés cadastraux. Le Club Archéologique la fait ressortir de l'oubli. Avec du courage et beaucoup de temps, il a été possible de dégager des murailles de plusieurs mètres de hauteur. Après avoir "refait" le chemin d'accès et déboisé tout l'intérieur de la fortification jusqu'au premier fossé, l'ensemble est assez impressionnant ! Après avoir observé avec attention les mouvements de terrain, deux tours d'inégale importance ont été observées qui défendaient probablement l'accès au nord, et un talus d'éboulis, en forme de fer à cheval, qui délimite l'enceinte à la manière d'une cuvette. Dégagées de la végétation envahissante et de l'amoncellement des décombres (terre, pierres, tuiles...), les murailles se découvrent petit à petit, et le château surgit, tel un champignon !... La fouille de sondage a permis, de retrouver la trace de deux constructions, et de dégager l'amorce intérieure du rempart. Distantes de 11,10 m, elles étaient jointes par un rempart de fermeture, dont il ne reste que deux pans de mur attenants. Il s'agit davantage d'une enceinte fortifiée que d'un château traditionnel. Le sondage pratiqué au pied de la tour N.E., côté intérieur de l'enceinte, a permis de trouver l'aplomb de cette tour, avec le début du rempart attenant. Cette tour est la partie la plus imposante visible de l'ensemble de la fortification. Le tout très bien ajusté, avec encore des traces d'enduit, et reposant sur le rocher, 2,40 m plus bas. Cette tour est ronde, et mesure 9 m de diamètre extérieur, pour une ouverture centrale de 3,10 m. L'épaisseur des murs est d'environ 3 m. Elle est creuse, d'un diamètre intérieur de 3,10 m La tour devait monter très haut, à la manière d'un donjon. Etait-ce un donjon habité ? Probablement pas, étant donné le faible diamètre intérieur qui n'aurait pas permis d'y habiter commodément. D'ailleurs, il n'a été pas trouvé trace d'escalier à l'intérieur... Ce devait être plutôt une tour de guet, d'une très grande hauteur, et de son sommet le guetteur pouvait surveiller les approches de l'ennemi dans toute la campagne environnante. La partie du rempart mise au jour est rectiligne, formée avec des pierres plates positionnées horizontalement, s'appuyant d'un côté sur la tour et s'enfonçant, côté Sud, dans le talus d'éboulis. Vraisemblablement l'enceinte devait se présenter en pans coupés, à la manière d'un hexagone, avec de petites tours, à chaque changement de direction du rempart comme l'indique l'épaisseur plus importante du talus à ces endroits-là. Les textes sont très pauvres sur le 1er château du Puy du Fou. Il aurait été détruit par les Anglais vers 1421. L'écroulement de la tour, commencé par les envahisseurs de 1421, a se continuer progressivement par l'action des intempéries (le gel, la pluie, les tempêtes...), et surtout les racines, qui se sont infiltrées partout, ont largement contribué à continuer l'œuvre destructrice des anglais. N'oublions pas aussi tous ceux qui sont venus ici chercher de la pierre à bâtir ! Un certain nombre d'aveux du XVIIème siècle émanant de la famille des Puy du Fou, font mention des vestiges de fortifications, d'une ancienne chapelle de la Madeleine, d'une agglomération proche, le "Bourg-Bérard". Le Club espérerait faire des découvertes intéressantes d'objets datant du Xème aux XIVème siècles, période médiévale très mal connue. A l'époque, on remarquait, que cette enceinte surplombait une rivière, sur laquelle une retenue d'eau permettait de faire monter le niveau, afin de décourager les assaillants de ce côté, il devait même y avoir des postes de défense avancés, de chaque côté du fossé (devenu chemin depuis...) qui descend très raide sur la rivière. Les recherches dépasseront les espérances en découvrant des objets datant de la préhistoire.