"Anne Georges Augustin de Monti", en 1753 à Nantes et décédé en mai 1788 à Vanikoro, était un officier de marine et navigateur français qui a joué un rôle crucial dans plusieurs expéditions maritimes avant celle de "La Pérouse (1741-1788)". Le 1er février 1770, à 17 ans, le chevalier de Monti entra à Brest dans la compagnie des Gardes-Marines pour y suivre des études d'officier. Il a été formé dans des disciplines variées, notamment la géographie, sciences et la navigation. Son expertise technique en navigation l'a aidé à mener des études sur les routes maritimes et ses expériences ont façonné ses compétences en tant qu'explorateur. Il a également écrit des rapports et des analyses sur ses voyages. Ses publications ont été respectées dans le domaine de la recherche maritime et ont contribué à la connaissance de la cartographie et des distances maritimes. A son époque, les cartes de l'océan Pacifique étaient incomplètes et imprécises et cette situation a incité des explorateurs à entreprendre de nouvelles expéditions. En mai 1772 le chevalier effectua sa première campagne et par la suite ne cessa de naviguer. Le 4 avril 1777 il est fait enseigne de vaisseau, le 23 mars 1778, lieutenant d'infanterie. Nommé lieutenant de vaisseau en 1781, il reçut la Croix de Saint Louis le 31 octobre 1784, par anticipation, pour ses mérites exceptionnels et pendant l'expédition il fut nommé lieutenant de 1er classe le 30 juin 1786. De Monti refusera un commandement pour participer à l'expédition "La Pérouse". Le chevalier de Monti partit donc le 1er août 1785 avec "Jean-François Galaup de La Pérouse" pour une aventure maritime exceptionnelle qui se termina tragiquement moins de trois ans plus tard, au large des Nouvelles Hébrides sur les récifs de l'île de Vanikoro dans le Pacifique sud. Cette expédition, voulue par "Louis XVI (1638-1715)" qui arma à ses frais les deux vaisseaux, comportait deux navires, La Boussole et l'Astrolabe et devait découvrir des parties du monde inexplorées, en particulier dans le Pacifique. Leur démarche était motivée par le désir de comprendre le monde naturel et chaque découverte pouvait enrichir les savoirs de l'époque. L'expédition a permis de cartographier de nouvelles régions du Pacifique et de nombreuses îles auparavant inconnues ont été découvertes. La récolte de ressources naturelles était également cruciale car les spécimens de la flore et de la faune étaient importants pour la science. Les naturalistes ont documenté des espèces inédites de plantes et d'animaux et les échantillons recueillis sont devenus des références pour les chercheurs et ont servi à l'enrichissement des collections européennes. Un des objectifs était aussi d’établir des relations avec d’autres nations et de documenter leurs modes de vie et traditions en incluant des échanges culturels et commerciaux. Une collaboration internationale était recherchée pour renforcer la diplomatie française. Toutes leurs observations et découvertes ont contribué à l'accroissement des savoirs sur le Pacifique sud, malgré une communication avec la France limitée et difficile et l'absence de courriers réguliers ayant rendu compliqué la transmission d'informations. Nous possédons heureusement le compte rendu du voyage de "La Pérouse" jusqu'en Australie, celui-ci ayant pris soin d'envoyer en France, à l'occasion de ses escales, les documents qu'il avait rédigés. Si la plupart des travaux scientifiques des savants embarqués disparurent dans le naufrage, les notes du chef d'expédition nous parlent abondamment de l'exploration et des hommes qui y participèrent. Les navires La Boussole et L'Astrolabe ont été construits pour des explorations et symbolisaient l'ambition maritime de la France au XVIIIe siècle. Partie de Brest, l'expédition de La Pérouse a débuté le 1er août 1785. Ces navires étaient bien équipés pour un long voyage d'exploration, mais les tempêtes et les mers agitées ont souvent perturbé l'expédition. Les membres de l'équipage ont naviguer dans des conditions extrêmes, compromettant leur sécurité et menaçant même la mission. Ces défis ont mené à des retards et à des pertes de matériel. Les techniques de navigation de La Pérouse ont innové le domaine marin et son héritage influence encore les pratiques modernes. "Anne-Georges-Augustin de Monti" ne fut pas un simple participant dans cette expédition. Il était lieutenant de vaisseau sur l'Astrolabe, second du commandant "Paul Antoine Marie Fleuriot de Langle (1744-1787)", qui, le 9 décembre 1787 mourut tragiquement, massacré avec plusieurs de ses compagnons par les habitants de l'île de Maouna (Îles Samoa). Il lui fut confié temporairement la fonction de capitaine sur l'Astrolabe jusqu'en janvier 1788 et l'arrivée à Botany Bay, en Australie, leur dernière escale. Là il embarqua comme second sur La Boussole. C'est donc comme second de "La Pérouse" sur la Boussole que "Anne-Georges-Augustin de Monti" allait connaître son tragique destin sur les récifs de l'île de Vanikoro quelque temps plus tard. Il avait 34 ans. Le 7 février 1788 le comte de "La Pérouse" confia une lettre adressée au ministère de la marine à des navigateurs anglais et d'après les dernières lettres reçues, il comptait revenir en France fin 1788. Ce furent les dernières nouvelles reçues de "La Pérouse" et de ses compagnons. Le 10 mars 1788 les deux bâtiments lèvent l'ancre enfin pour leur dernier voyage, et aucun contact n’a été établi par la suite. "Anne-Georges-Augustin de Monti" fut nommé capitaine de vaisseau le 14 avril 1788, mais il ne fut jamais mis au courant de sa promotion. Les chercheurs ont également examiné des journaux de bord et des correspondances de l'époque. Ces documents ont permis de mieux comprendre les parcours suivis et les événements entourant la disparition. La disparition de La Pérouse reste un sujet de débat fascinant. Malgré de nombreuses recherches, les circonstances précises de l'événement demeurent floues. Les théories abondent, notamment des naufrages accidentels ou des attaques par des indigènes et ce mystère continue d'attirer les historiens et les chercheurs. L'absence de preuves tangibles souligne l'importance d'une exploration supplémentaire dans cette région. Les chercheurs ont également examiné des journaux de bord et des correspondances de l'époque et ces documents ont permis de mieux comprendre les parcours suivis et les événements entourant la disparition. Après la disparition de La Pérouse, plusieurs expéditions furent menées pour le retrouver. Les gouvernements français et britannique ont mobilisé des navires pour explorer les zones supposées de naufrage. Des navigateurs comme d'Entrecasteaux ont joué un rôle essentiel dans les recherches. Ils ont effectué des relevés cartographiques et recueilli des témoignages locaux sur d'éventuels naufrages. Jusqu'à nos jours il n'aura été de cesse de chercher à expliquer la disparition des deux frégates et de leurs équipages et de connaître la réalité du sort des marins dont certains ont survécu au naufrage. Quelques dates sur les recherches : 1791 : Première expédition, commandée par "Antoine d'Entrecasteaux (1637-1793)" ne découvrit rien. 1827 : Le capitaine irlandais, "Peter Dillon (1788-1847)", découvrit le lieu du naufrage de La Pérouse et ramena des objets attribués à l'Astrolabe. 1828 : "Jules Dumont Durville (1790-1842)" s'y rendit, construisit un monument et récupéra de nombreux objets et débris sur le corail. Des insulaires lui racontèrent le naufrage, l'existence de survivants qui auraient construit un camp et fini par repartir après avoir construit un ou des bateaux. 1964 : Des travaux furent menés par la marine nationale qui permit de repérer la deuxième épave dans la faille. 1990 : Troisième campagne de fouilles 600 objets sont remontés du site de la faille. Alain Conan, président de l’association Salomon, plongeur et explorateur des épaves de l’expédition La Pérouse dans les eaux du Vanikoro (îles Salomon), est venu en Vendée, rencontrer la famille de Monti au château du Fief-Milon (près du Puy du Fou), berceau du second de La Pérouse. Les armes de la chevalière du maître de maison étaient les mêmes que celles gravées sur une fourchette retrouvée dans les vestiges de La Boussole. Augustin de Monti, officier de la Royale, avait embarqué sa vaisselle en expédition 1999 : Découverte du campement des naufragés 2005 : Découverte d'un sextant appartenant au vaisseau de" La Pérouse". En résumé, "Anne-Georges-Augustin de Monti" a joué un rôle clé dans l'exploration maritime. Il a apporté des avancées dans la cartographie et l'étude des mers inconnues et son travail a amélioré la compréhension des routes maritimes. De Monti a élargi les horizons de la science de son temps et son rôle dans l'expédition de La Pérouse a permis d'élargir notre compréhension des territoires oubliés. Ses compétences en communication ont permis d'établir des relations diplomatiques et cela a enrichi les connaissances sur les cultures observées. Il a aidé à la coordination des efforts entre les différents membres de l'équipage et sa capacité à gérer les ressources était essentielle à la réussite de l'expédition. Son héritage continue d'inspirer les explorateurs et chercheurs contemporains.