Lorsque
la
journée
s'achevait,
que
toute
la
famille
se
retrouvait
et
que
la
soupe répandait une bonne odeur de choux.
Chaque
soir,
mes
petits
frères
et
mes
petites
sœurs
m'attendaient
pour
bavarder dans la maison, au bout de la grande table.
Il y avait Armand, Louise, Auguste et Gabrielle.
J'aimais les enfants.
Je bavardais avec eux.
J'appréhendais
parfois
leur
regard
angoissé,
car
déjà
ils
supportaient
mal
les tourments de la vie.
Ils
désiraient
notre
compagnie,
c'est
pourquoi
ils
nous
suivaient
toujours
dans les champs.
Au
temps
de
la
fenaison,
ils
profitaient
des
premières
chaleurs
et
venaient
avec nous dans les près.
A
la
fin
de
la
journée
de
moisson,
les
enfants
nous
apportaient
la
collation
et la soupe au vin pour nous rafraîchir.
Ils
savaient
nous
émouvoir,
ces
enfants,
que
vous
avez
fait
vivre
dans
"la
Cinéscénie".
Avec
des
gestes
simples
et
naturels
ils
ont
accompagné
les
adultes
dans
le
temps
de
la
seigneurie,
dans
le
temps
"des
travaux
et
des
cantiques"
comme
dans le temps de la révolte.
Ils étaient touchants, parce qu'ils étaient vrais.
Eux aussi se souviendront longtemps du Puy du Fou.
Jacques Maupillier (Garde)