La Cinéscénie est un nouveau mode d'expression artistique au Puy du Fou. Il se définit comme l'espace en mouvement et correspond à ce que les médias ont appelé, en parlant de ce spectacle, le "grand cinéma de plein air". Utilisant, à partir d'un site exceptionnel, les techniques les plus élaborées, la Cinéscénie du Puy du Fou permet aux bénévoles de préserver leur patrimoine culturel en restituant aux spectateurs leur propre histoire : celle de paysans. Ce spectacle met en scène une famille, les Maupillier, dont l'aîné, de siècle en siècle, de génération en génération, a toujours été prénommé "Jacques". Cette famille vit au Puy du Fou depuis le Moyen-âge. Elle n'a laissé, aux époques successives, dans la grande tradition de sa dynastie paysanne, que le choix du sobriquet, accolé au "petit nom''. Un Marchand de Quenouilles s'avance lentement pour rejoindre la veillée. Le Père et la Mère Maupillier, les enfants, l'attendent. Nous sommes en 1916. Les dialogues et la suite le feront comprendre. Plus que ses hôtes, le Marchand de Quenouilles est doué de la Mémoire. Au coin du feu, les histoires lui reviennent. Le petit Jacques, qui ne sait pas encore mettre l'histoire en perspective, confond les époques, et nourrit de son imagination les réponses et le récit du vieux sage des "Routes". Aussi bien les images apparaissent-elles de manière surprenante, nées de l'esprit d'un enfant qui déforme ce qu'il entend, un enfant metteur en scène qui va à son rythme. Le petit Jacques, écoutant ainsi le Marchand de Quenouilles insister sur l'identité paysanne à travers le "Temps" et le "Prénom", fait surgir, une multitude de tableaux résumant une époque dans la grande dynastie des Maupillier ; La guerre, l'amour, le travail. Les questions de la Mère Maupillier amènent finalement le Marchand de Quenouilles à se rattacher lui-même à la longue tradition des vagabonds, conteurs et pèlerins de tous les temps. Il se met en scène, à son tour, dans les mêmes lieux. Les auditeurs de la veillée, pris par l'effet de prosopopée (Figure de par laquelle l'orateur introduit dans son discours soit une personne morte, absente ou feinte) , laissent aller l'oreille et l'œil pour mieux se souvenir de cette terre de paysans et de genêts en fleurs.