Deux
statues
d’aigles
aux
ailes
déployées
se
dressent
de
part
et
d’autre
du
podium
réservé
au
gouverneur. Jupiter, maître du Ciel et de la Terre, est associé à cet oiseau emblématique.
A Rome, le culte de Jupiter était de loin le plus important.
On
représente
traditionnellement
le
roi
des
dieux
tenant
la
foudre,
symbole
de
sa
puissance
et
de
sa
colère.
C’est
elle
qui
orne
le
char
de
l’aurige
bleu
et
les
boucliers
des
soldats
romains,
encadrée
de
deux
ailes
majestueuses
en
référence
à
la
Victoire
Ailée
dont
le
culte
était
intimement
lié
à
celui
de
Jupiter.
Deux coqs gaulois, fièrement dressés sur leurs ergots, font face aux aigles romains.
Cet
animal,
dont
le
nom
latin
"gallus"
signifie
à
la
fois
"gaulois"
et
"coq",
n’est
devenu
que
tardivement le symbole de la France.
Dans
l’Antiquité,
les
Gaulois
choisissaient
plus
volontiers
l’emblème
du
sanglier
ou
de
l’alouette,
évoquée dans le prologue du spectacle.
Lors
du
défilé,
les
élèves
reconnaîtront
les
oies
du
Capitole
qui
se
dandinent
avec
solennité.
Difficile
de démêler le vrai du faux dans ce récit où l’histoire le dispute à la légende.
En
-390,
le
chef
des
gaulois
Sénons
nommé
Brennus
(on
lui
doit
le
mot
célèbre
"Vae
victis"
:
Malheur aux vaincus), assiégeait Rome.
A
la
faveur
de
l’obscurité,
ses
soldats
tentèrent
de
pénétrer
dans
la
ville
mais
les
oies
sacrées
de
Junon veillaient : " Ils (les Gaulois) ne trompèrent pas les oies consacrées à Junon.
Malgré la terrible famine, on les avait épargnées.
Grâce à elles, la situation fut sauvée.
Leurs
cris
et
les
battements
de
leurs
ailes
éveillèrent
Manlius,
il
prit
ses
armes,
encouragea
ses
compagnon à l’imiter et s’élança."
C’est ainsi que Rome fut sauvée par ces vigilants et bruyants volatiles.
Plutarque
(46-125)
évoque
dans
ses
Œuvres
Morales
(De
la
Fortune
des
Romains,
XII)
l’étrange
hommage
qui
leur
était
annuellement
rendu
et
le
sort
cruel
réservé
à
un
malheureux
chien,
condamné à payer pour la négligence de ses congénères.
"Aujourd’hui encore, on célèbre, au nom de la Fortune, le souvenir de ce qui eut lieu à cette époque.
On
promène
avec
pompe
un
chien
mis
en
croix
ainsi
qu’une
oie
respectueusement
placée
sur
un
riche coussin dans une litière".
La
mise
en
scène
des
oies
capitolines
au
cours
du
défilé
rappelle
aux
Gaulois
présents
dans
le
Stadium leur humiliante défaite.