Les premiers enlumineurs apparaissent en France aux environs du IXe siècle.
Leur vocation est d'apporter la lumière, c'est-à-dire la couleur.
Les premières enluminures sont destinées à des ouvrages religieux.
Il s'agit de donner un petit peu de clarté à des textes qui sont ardus.
Alors
on
va
enluminer
des
lettres,
ou
faire
des
lettrines
avec
de
la
couleur,
de
l'or.
C'est la première apparition de l'enluminure.
Ce travail s'exerçait surtout dans les monastères.
Il a repris de l'importance depuis.
Les enluminures sont importantes en tant que patrimoine.
C'était très marginal, car très peu de gens savaient lire.
Les premiers livres avaient pour but de préserver la religion, de l'inscrire.
C'était religieux avant toute chose.
L'image
apparaît
beaucoup
plus
tard
et
c'est
l'image
profane
à
partir
du
XIIème
siècle
en
même
temps
que
les
romans
du
poète
français
CHRETIEN
de
TROYES (env.1130-1190) et autres.
Les
troubadours,
les
trouvères
vont
sillonner
la
France,
l'Europe
même
et
ils
vont raconter des histoires, des légendes.
Comme
les
gens
ne
savent
pas
forcément
lire,
on
va
faire
des
petites
images
qui
vont véhiculer l'histoire.
L'image est chargée de symboles tant avec la couleur qu'avec ses traits.
Tout est histoire.
L'enluminure
est
un
art
savant
conçu
pour
l'ornementation
du
livre
manuscrit,
bien avant l'invention de l'imprimerie.
Tout
en
miniature,
l'art
de
"mettre
en
lumière",
comme
il
se
définit,
est
empreint de minutie et de finesse.
C'est
un
travail
de
haute
précision,
héritier
des
maîtres
enlumineurs
du
Moyen-
Age.
Métier
certes
du
passé,
mais
bien
plus
encore
du
présent
et
de
l'avenir,
à
l'heure
où
l'on
redécouvre
les
matières
nobles
et
naturelles,
l'enlumineur
utilise
de
préférence le parchemin (peau d'animal), les pigments purs et l'or véritable.
Pendant
de
longs
siècles,
les
manuscrits
luxueux
ont
été
décorés
d'images
peintes
ou
dessinées,
enrichis
de
lettrines
richement
enluminées
et
d'ornementations des marges.
L'enlumineur exerce son art exclusivement avec un pinceau.
Le
parchemin
désigne
une
peau
de
couleur
claire
apprêtée
par
un
artisan
parcheminier.
Les
peaux
animales
(de
chèvre,
de
mouton,
de
veau,
de
porc
ou
d'agneau)
sont
dégraissées et écharnées pour ne conserver que le derme.
Pour plus d'informations sur cet art, je vous propose de visiter le site de :
Claire Biteau-Guillemain
http://www.enlumine.org/