DEBAY
(Auguste-Hyacinthe)
Né
à
Nantes
en
1804,
mort
à
Paris en 1865.
Elève
de
son
père
J.B.J.
Debay,
sculpteur,
et
du
peintre
Gros.
Peintre et sculpteur.
1816
:
réalise
à
l'âge
de
12
ans
un
buste
colossal
de
Louis
XVIII pour la ville de Nantes.
1823 : grand Prix de Rome.
Séjourne en Italie pendant 7 ans.
1830 : retour à Paris.
Nombreuses participations au Salon.
Huile
sur
toile,
1838
est
d'une
hauteur
de
2,27m
et
une
largeur 1,74m
Au
premier
plan,
quatre
jeunes
filles
assez
richement
vêtues
se pressent dans les bras d'une femme plus âgée.
L'une d'elles tient un livre à la main.
Toutes
les
cinq
sont
agenouillées
au
pied
d'un
escaher
qui
mène à un échafaud sur lequel se tient un bourreau.
Cet
escalier
est
encombré
de
condamnés,
hommes
ou
femmes, jeunes ou vieux.
Sur
la
place,
près
de
l'armée,
une
foule
nombreuse
attend.
A
droite,
un
homme,
la
main
sur
la
bouche,
tente
de
dissimuler
son émotion.
L'oeuvre
représente
l'exécution
des
quatre
cousines
de
Charette,
les
demoiselles
Vaz
de
Mello,
du
château
de
la
Métairie, et de leur mère.
L'épisode
se
déroule
sur
la
place
du
Bouffay
à
Nantes,
en
1793, sous la Terreur.
Lors
de
son
exposition
au
Salon
de
1850,
le
tableau
était
accompagné dans le catalogue de la légende suivante :
"Mme
de
la
Meteyrie
et
ses
filles,
condamnées
sans
jugement,
sont
traînées
à
l'échafaud,
autour
duquel
se
presse
une
foule
muette
d'effroi...,
mais
la
place
est
prise,
il
faut
attendre
son
tour...
La
mère
soutenait
ses
filles
de
ses
conseils
et
de
son
courage...;
bientôt
elles
se
prirent
à
chanter
des
cantiques;
le
peuple
s'émut
à
ces
accents
religieux...
Deux jours après le bourreau était mort d'horreur et de regrets".
(Extrait de "L'Histoire de Nantes" par Guépin).
Cette oeuvre empreinte de pathétisme rapporta à son auteur une médaille de 1ère classe au Salon de 1850.
Refusée
par
le
jury
parisien
en
1839,
elle
avait
néanmoins
rencontré
la
même
année
un
accueil
favorable
auprès
du
public
fréquentant
le
Salon
de Nantes.
La toile fut envoyée par l'Etat au Musée de Nantes en 1851.
Le Président de la Commission du Musée n'apprécia guère cet envoi et fit part au Maire des réflexions que celui-ci lui suggérait :
"Permettez-moi de vous faire observer que l'un des tableaux,
"Une exécution révolutionnaire sur la place du Bouffay"
est un choix malheureux pour les tristes souvenirs qu'il nous rappelle..."
(Archives Musée des Beaux-Arts de Nantes)