Le
Mystère
de
La
Pérouse
au
Puy
du
Fou
est
un
"spectacle"
où
le
visiteur
pénètre
dans
les
entrailles
de
la
"Boussole",
mais
aussi
revit
sa
fin
tragique
en
1788
au
large
de
Vanikoro
ayant
comme
fil
conducteur
une
assiette
ayant
appartenu
à
Georges Augustin de Monti.
Que
devenons
nous
retenir
de
cette
"expérience"
et
de
ce
mystère
qu'est
"l'expédition" de La Pérouse ?
De
l'histoire,
nous
connaissons
le
parcours
effectué
par
la
"Boussole"
et
l'"Astrolabe".
Commandée
par
Jean-François
de
La
Pérouse
(1741-1788),"La
Boussole"
(1785)
est
une
gabare
de
550
tonneaux
construite
à
Bayonne
en
1781-1782
sous
le
nom
de "Portefaix".
Mais
pour
les
besoins
de
l'expédition,
elle
sera
renommée
et
armée
en
frégate
en 1785, avec un effectif de 110 hommes.
Avec
son
capitaine
Paul
Fleuriot
de
Langle
(1744-1787),"L'Astrolabe"
(1785)
est
une
gabare
de
450
tonneaux
construite
au
Havre
en
1781
sous
le
nom
"d'Autruche".
Aussi
pour
les
besoins
de
l'expédition,
elle
sera
renommée
et
armée
en
frégate
en 1785, avec un effectif de 110 hommes.
Une gabare est un bateau traditionnel destiné au transport de marchandise.
Au
niveau
du
matériel,
la
boussole
donne
principalement
le
Nord,
et
l'astrolabe
donnait
la
latitude..et
avec
les
progrès
de
l'horlogerie,
on
sait
(à
l'époque)
mieux
déterminer la longitude.
Mais
pourquoi
une
expédition
alors
qu'un
bon
nombre
de
gravures
existaient
et
provenaient du marin britannique et explorateur James Cook ?
Louis
XVI
confiera
à
"La
Pérouse"
(réplique
française
de
Cook)
une
expédition
qui
devra
être
"supérieure"
à
celle
du
Britannique
mais
sans
pourvoir
à
la
violence envers les populations locales rencontrées.
Pour ce faire, 5 mois de préparation seront nécessaires...
Le
but
principal
était
de
trouver
de
nouvelles
voies
de
communication
et
pour
y
parvenir,
le
Roi
avait
réalisé
une
carte
centrée
sur
le
Pacifique
reprenant
les
routes
empruntées
par
les
navigateurs
depuis
250
ans
en
partant
de
Magellan
(1480-1521) à Cook (1728-1779) en passant par Bougainville (1729-1811).
Et
c'est
le
1er
août
1785
que
le
départ
d'un
voyage
de
4
ans
sera
donné
pour
les
220 hommes (dont une vingtaine de scientifiques) afin de découvrir le monde.
Durant
cette
toute
première
expédition
si
lointaine,
La
Pérouse
fera
de
nombreuses
découvertes
:
cartographie
des
îles
polynésiennes,
découverte
des
îles Fidji, de nombreuses observations astronomiques et biologiques.
Mais
revenons
un
instant
sur
le
changement
de
nom
de
ces
navires,
était-il
signe de perdition ?
Il existe une légende, une superstition venant des traditions antiques !
Les
bateaux
malchanceux
sont
généralement
ceux
qui
ont
défié
les
dieux
de
la
mer.
Bien
sûr,
tout
le
monde
a
entendu
parler
de
la
légendaire
Neptune,
le
Big
Kahuna
qui
contrôle
les
océans
et
les
mers,
mais
il
ne
faut
pas
oublier
Nereus,
Proteus,
Glaucus
et
Phorkys
et
les
dirigeants
des
vents
Neptune
connaît
personnellement
chaque
navire
énuméré
dans
son
livre,
et
il
se
met
en
colère
quand les humains ordinaires le déshonorent en changeant le nom.
Bon nombre de bateaux subiront la colère de "Neptune".
Faut-t'il
se
soucier
du
changement
de
nom
d'un
bateau
pour
se
garantir
une
belle croisière ?
La question reste posée.
Mais revenons à notre sujet.
Plusieurs événements tragiques seront subis par l'équipage.
En Alaska la perte deux chaloupes et de 21 marins.
Aux
Îles
Samoa,
le
commandant
de
l'Astrolabe
et
2
autres
officiers
furent
tués
ou suivit le massacre de Tutuila.
Et finalement le naufrage de la "Boussole" et de l'"Astrolabe".
"
A-t-on
des
nouvelles
de
Lapérouse
?"
,
demandait
Louis
XVI
à
la
veille
de
son
exécution.
Depuis
200
ans,
un
bon
nombre
d'expéditions
seront
menées
afin
de
retrouver
les
trésors
des
sciences
découverts
par
La
Pérouse
et
aussi
les
raisons
du
naufrage de ces deux vaisseaux.
Parti
en
1785,
il
n'a
plus
donné
signe
de
vie
après
1788,
date
à
laquelle
il
a
pu
expédier son dernier courrier.
En
1791,
l'Assemblée
constituante
a
voté
les
crédits
d'une
expédition
de
recherche qui restera infructueuse.
En 1826 : L'épave de "L'Astrolabe" est retrouvée par le capitaine Dillon.
De
1962
à
1964
:
la
localisation
de
la
seconde
épave,
celle
de
La
Boussole,
bateau
de
Lapérouse
avec
les
recherches
menées
notamment
par
Reece
Discombe
et
l'amiral Brossard.
De
1981
à
2008
l'association
Salomon
de
Nouméa,
présidée
par
Alain
Conan,
réalisera huit expéditions de plus en plus importantes.
2005 : identification formelle des épaves.
Ce
naufrage
fera
l'objet
de
nombreuses
recherches
afin
de
retrouver
les
trésors
des sciences découverts par La Pérouse.
Depuis
2005,
le
Musée
Maritime
conserve
et
gère
plus
de
4200
objets
provenant des campagnes de fouilles.
Pourquoi une assiette et des couverts ?
Dans
les
années
1990,
Alain
Conan,
président
de
l'association
Salomon,
plongeur
et
explorateur
des
épaves
de
l'expédition
La
Pérouse
dans
les
eaux
du
Vanikoro
(îles
Salomon),
est
venu
en
Vendée,
rencontrer
la
famille
de
Monti
au
château du Fief-Milon (près du Puy du Fou), berceau du second de La Pérouse.
Les
armes
de
la
chevalière
du
maître
de
maison
étaient
les
mêmes
que
celles
gravées sur une fourchette retrouvée dans les vestiges de La Boussole.
Augustin
de
Monti
(1753-1788),
officier
de
la
Royale,
avait
embarqué
sa
vaisselle en expédition.
Alain
Conan
est
venu,
deux
siècles
plus
tard,
raconter
les
derniers
instants
de
son
célèbre
ancêtre
au
châtelain
de
Vendée,
qui
a
confié
une
assiette
au
Puy
du
Fou, "fil rouge" de nouveau spectacle.
Le voyage de La Pérouse est une référence.
Sa fin a marqué la mémoire collective avec sa part tragique et inconnue.