"Je
suis
Jacques
Lépouraille,
je
garde
les
champs
contre
les
grolles,
quand
vient
le
mai
de
la
quintaine, c’est moi qui dispose les mannequins figurant les traitres et les païens"
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La trame du cette partie est :
Les
questions
de
la
Mère
MAUPILLIER
invitent
finalement
le
Marchand
de
quenouilles
à
se
situer
lui-même,
se
rattachant
ainsi
à
la
grande
tradition
des
Vagabonds,
Conteurs
et
Pèlerins
de
tous
les
temps, il se met en scène, à son tour, dans les mêmes lieux.
Les
auditeurs
de
la
veillée
captivés
par
la
prosopopée,
laissent
aller
l'oreille
et
l'œil
"parmi
les
défricheurs et les écuyers".
A
travers
les
galops
lointains,
les
"ombres
de
Frayeur"
montent
de
la
veillée
jusqu'aux
étendards
de
l'ancien château.
L'évocation
continue
avec
le
Marchand
de
quenouilles
redevenu
le
"vieux
pèlerin
de
SAINT-
ROGNOU" (St-Rognou nous vient de la tradition orale : Saint Guérisseur).
Il marche avec les aveugles.
Le
petit
Jacques
devient
"Jacques
I'Epourail"
(Epourail
=
épouvantail),
l'enfant
qui
défend
les
récoltes contre les corbeaux, en plantant des épouvantails dans les champs.
Une
succession
de
spots
visuels
et
sonores
souligne
à
la
fois
la
misère
(les
aveugles),
la
sérénité
(les
mendiants) et la fête (l'arbre de mai).
La
fête
de
mai
se
déroule
conformément
à
l'usage
:
Jacques
l'Epourail
vient
placer
son
épouvantail
sur le chemin, donnant ainsi le branle à la Quintaine.
Devant
un
nombreux
public
de
paysans,
les
cavaliers
débouchent
de
l'arrière-scène
et
se
succèdent
sur
la
digue
et
l'avant-scène,
rivalisant
de
prouesse
et
d'adresse,
se
précipitant,
lance
au
poing,
sur
les épouvantails-mannequins disposés sur leur passage.
Après
la
vision
fugitive
d'une
jeune
fille
à
une
fenêtre
du
château,
le
petit
Jacques
de
la
veillée
revient
à
lui,
et,
dans
sa
curiosité
de
gamin,
observe
la
corne
gravée
accrochée
à
la
bretelle
du
vieux
"Cherche-Pain".