Lors de la Cinéscénie, on remarque l'effigie de "Jean de Lattre de Tassigny".
Mais qui est ce personnage Vendéen ?
"Il est rare qu'un même personnage soit à la fois soldat et homme d'état...
L 'Histoire nous en offre quelques exemples : César, Napoléon, Frédéric le Grand ... Jean de Lattre ... ".
Ainsi s'exprimait le maréchal Montgomery, compagnon d'armes du "Roi Jean".
Né
le
3
février
1889
à
Mouilleron-en-Pareds,
Jean
de
Lattre
de
Tassigny
participe
à
la
première
guerre
mondiale (5 blessures, 8 citations), puis à la campagne du Rif (1921-1926).
En mai 1940, il est à la tête de la 14ème division d'infanterie.
Ses qualités de commandement apparaissent dans la résistance de son unité à Rethel (Ardennes).
S'il accepte l'armistice, il n'accepte pas la défaite.
Commandant
des
troupes
de
Tunisie
en
1941,
puis
chef
de
la
16ème
région
de
Montpellier,
il
prépare
les
cadres
d'une nouvelle armée.
Quand les Allemands entrent en zone Sud (1942), il donne l'ordre à ses troupes de sortir de leurs garnisons et les rejoint.
Arrêté par les autorités de Vichy, il est condamné par un tribunal d'exception à 10 ans de prison pour "abandon de poste".
Avec l'aide de sa femme et de son fils, Bernard, il s'évade de la prison de Riom, le 3 septembre 1943.
A l'occasion de leurs venues, ils apportent, un par un, les outils nécessaires à un tel projet.
Pour éviter d'être surpris en train de scier les barreaux, le général décide de ne "travailler" qu'en présence de sa femme.
Il construit un petit échafaudage avec sa table et deux chaises pour atteindre la fenêtre et patiemment commence son labeur.
Il faudra, évidemment, plusieurs visites de Madame de Lattre qui, sans arrêt, parle de tout et de rien pour couvrir le bruit de la scie.
Enfin, tout est prêt et le 3 septembre 1943 à 1 heure du matin, sous le nom de Charles Dequenne, instituteur, de Lattre réussit à passer en Angleterre.
Le 23 décembre 1943, il est à Alger et prend le commandement de l'armée B qui deviendra la 1ère armée.
Le
16
août
1944,
de
Lattre
et
ses
"Africains"
débarquent
en
Provence
à
la
tête
de
la
1ère
armée
et
libèrent
Toulon
et
Marseille
et
poursuivent
les
Allemands
dans
leur
retraite
De
Lattre
ne
portera
qu'une
seule
décoration
:
le
ruban
vert
et
orange
de
la
médaille des évadés.
Symbole s'il en est de sa devise : "Ne pas subir".
Ses
unités,
où
il
a
réussi
"l'amalgame"
des
combattants
F.F.I.,
remontent
la
vallée
du
Rhône,
libèrent
l'Alsace
(soutenant
de
durs combats dans l'hiver 1944-1945, notamment pour la sauvegarde de Strasbourg) et réduisent la poche de Colmar.
La 1ère armée franchit le Rhin et ouvre la campagne qui la conduit jusqu'à Ulm.
Le général signera l'acte de capitulation de Berlin (8 mai 1945).
En décembre 1945, Jean de Lattre est nommé chef d'État-Major Général et inspecteur général de l'armée.
En 1949, il est désigné comme commandant des forces terrestres de l'Europe occidentale.
Son allure et son autorité lui valent le surnom du "Roi Jean".
Pendant cette même période, l'armée française s'enlise en Indochine.
Le
7
décembre
1950,
de
Lattre
arrive
à
Saïgon
et
provoque
un
sursaut
d'espoir
par
ses
victoires
de
Vinh
Yen,
de
Mao
Khé,
du
Daï, où il perd son fils unique.
Après
avoir
lancé
une
opération
contre
Hoa
Binh,
il
rentre
en
France,
le
24
novembre
1951,
pour
participer
au
"Haut
Conseil
de
l'Union française".
Miné par un mal incurable, il s'éteint à Paris le 11 janvier 1952.
Le 15, il est nommé "Maréchal de France" à titre posthume.