L'histoire
de
la
bouteille
de
vin
est
étroitement
liée
à
l'art
de
boire
et
aux
habitudes de consommation.
La bouteille en verre existe depuis l'Antiquité.
Ce sont les Romains qui ont développé le verre soufflé et ainsi la bouteille.
Mais
à
l'époque,
elle
est
fragile
et
de
petite
taille
et
principalement
destinée
des parfums.
Elle
commence
à
contenir
du
vin
en
Europe
dès
la
fin
du
Moyen
Âge,
puis
va
se
perfectionner
jusqu'à
ce
que
son
usage
se
généralise
à
partir
du
XVIIIème siècle.
Depuis
l'Antiquité,
le
vin
ne
développe
toutes
ses
qualités
organoleptiques
que lorsqu'il est conservé à l'abri de l'air.
Dans
un
premier
temps,
le
rôle
de
la
bouteille
se
limita
à
assurer
le
trajet
de
la cave à la table.
Les
tonneaux
reposaient
dans
les
caves,
et
le
tavernier
ou
le
valet
allait
soutirer
un
peu
de
vin
en
bouteille,
pour
le
porter
à
ses
hôtes
ou
à
son
maître.
Du
paléolithique
au
XVIIème
siècle,
les
contenants
pour
le
vin
sont
principalement des poteries fabriquées avec de la terre, puis en céramique.
On
utilisa
d'abord
l'outre
de
peau
permettant
le
transport
sur
des
chemins
laborieux.
Ensuite,
avec
le
développement
des
routes,
ce
fut
d'amphores
(de
contenances variables).
Souvent
munies
d'une
base
pointue
sur
un
support
rainuré
ou
latté,
elles
étaient
facilement
entreposables
dans
les
cales
des
navires
ou
dans
les
entrepôts.
Pour
obturer
les
amphores
ont
utilisait
déjà
un
bouchon
de
liège
que
l'on
recouvrait d'un opercule de terre cuite scellé au mortier.
Mais
très
vite,
les
tonneaux
de
bois
cerclés
de
bois
ou
de
métal
font
leur
apparition.
Le
tonneau
sert
à
conserver
et
transporter
le
vin
mais
aussi
et
surtout
à
vinifier le moût.
Jusqu'à
la
fin
du
XVIIe
siècle,
la
production
de
bouteilles
en
verre
est
une
pratique coûteuse réservée à une élite.
La
plupart
des
carafes
et
bouteilles
trop
minces
et
fragiles
ne
peuvent
servir
qu'à
tirer
le
vin
du
fût
jusqu'à
la
table
et
non
pas
pour
un
transport
sur
une
grande distance.
Il
faudra
attendre
le
XVIIIe
siècle
et
l'invention
des
fours
à
charbon
par
les
Anglais
pour
que
la
fabrication
de
la
bouteille
de
verre
prenne
une
dimension commerciale.
La bouteille joue un rôle fondamental dans le vieillissement du vin.
Autrefois
de
format
sphérique,
les
bouteilles
de
vin
ont
adopté
depuis
le
18e
siècle
un
format
cylindrique,
qui
facilite
le
stockage
et
la
conservation
en raison d'un meilleur contact entre le vin et le bouchon.
Il existe différents formats de bouteilles.
En
règle
générale,
plus
le
format
de
la
bouteille
est
grand,
plus
sa
période
de conservation sera importante.
En
conséquence,
un
vin
en
demi-bouteille
atteindra
son
apogée
beaucoup
plus rapidement que ce même vin en magnum.
Cette
différence
est
due
aux
phénomènes
d'oxydation
et
d'oxydoréduction
agissant différemment par rapport aux volumes.
A chaque région correspond un format de bouteille.
La
bouteille
de
type
Bordelaise
(bouteille
droite
avec
épaule
haute)
est
la
plus utilisée.
Les
vins
de
Bourgogne
et
de
la
Vallée
du
Rhône
utilisent
une
bouteille
plus
lourde et plus massive.
A
l'inverse,
les
vins
d'Alsace
sont
conditionnés
dans
des
bouteilles
en
forme
de flûte.
Le
niveau
de
vin
dans
une
bouteille
est
un
élément
crucial
pour
déterminer
sa qualité, sa conservation et l'étanchéité du bouchon.
En vieillissant, le liège devient poreux et favorise ainsi l'évaporation du vin.
De
ce
fait,
un
contrôle
régulier
du
niveau
des
bouteilles
est
un
excellent
indicateur de l'état du bouchon.
Plus
généralement,
le
niveau
de
la
bouteille
reflète
l'état
de
conservation
du
vin.
Un
niveau
bas
pour
un
millésime
récent
indique
assurément
une
mauvaise
conservation (température et humidité en sont souvent les causes).
En
revanche
un
niveau
exceptionnel
haut
pour
un
vieux
millésime
peut
paraître suspect.
La
mise
en
carafe
d'un
vin
doit
se
faire
juste
avant
le
service
pour
les
vins
rouges
aux
arômes
volatiles
et
pour
certains
blancs
de
garde
afin
de
libérer
leurs arômes.
Plus
d'une
heure
à
l'avance
pour
un
Bordeaux
ou
un
autre
grand
vin
rouge
à la fois jeune et solide.