La coutume d'allumer une bûche dans l'âtre, la veille de Noël, existait à travers toute l'Europe. En France, la coutume dit qu'on doit placer dans l'âtre autant de bûches qu'il y a d'habitants dans la maison. Ce geste cérémoniel dérivé des diverses célébrations païennes associées au solstice d'hiver, subsiste dans les campagnes. Après l'avoir décorée de verdure on la met en place avec cérémonie en l'allumant avec un morceau de la bûche de l'année précédente qui a protégé la maison des incendies et de la foudre. Elle doit brûler pendant 12 heures. Allumé dans la pièce à vivre, il apporte chaleur et lumière à la veillée. Le bois brûlé la veille de Noël revêt une signification particulière. Son feu est un hommage solennel au soleil. Le feu ne doit pas s'éteindre volontairement sous peine de catastrophes, aussi laisse t'on tout le temps quelqu'un à l'heure de la messe de minuit. On s'occupe des bûches avec les doigts, aucun instrument de fer ne doit approcher le feu. Si le feu fait beaucoup d'étincelles la moisson sera bonne l'été suivant. Les cendres doivent être précieusement conservées. Elles protègent de l'orage, guérissent des maladies et fertilisent la terre. C'est pour continuer à célébrer ce rituel, que la bûche de Noël a vu le jour sous la forme d'un délicieux dessert qui aurait été inventé par un pâtissier en 1945.