Dérivé
du
mot
gaulois
"carros"
(char),
du
latin
"carrus"
(char)
et
"carrūca"
(char
à
deux
roues),
c'est
d’abord un char de guerre ensuite un char rural.
La charrue est l'invention capitale qui a fait décoller la production agricole.
Entre
7000
et
5000
avant
J.C,
l'araire
(qui
fend
les
sols
mais
sans
retourner
la
terre)
est
considéré
à
tort comme l'ancêtre de la charrue, remplace le bâton à fouir et se diffuse dans toute l'Europe.
Vers
3000
av.
J.-C.,
les
agriculteurs
de
Mésopotamie
ajoutent
à
l'araire
un
semoir
(réservoir-
distributeur en roseau) pour ne plus devoir semer à la volée.
C'est au IIe siècle avant notre ère qu'apparaît la charrue telle qu’on la connaît.
Elle
permet
de
labourer,
c’est-à-dire
retourner
la
terre
et
de
la
préparer
à
recevoir
le
semis,
le
tout
en
enfouissant les résidus des cultures précédentes et les mauvaises herbes.
Les premières disposent d'un soc (pièce travaillante de la charrue) en planche de bois.
Un
siècle
plus
tard,
les
socs
deviendront
métalliques
et
s'enfoncent
plus
profondément
pour
retourner les sols lourds, accroissant de 30% les rendements agricoles.
Jusqu'au moyen-âge, la charrue se perfectionnera.
Elle
se
dotera
de
roues,
d'une
lame
incurvée
fixée
dans
le
prolongement
du
soc
(permettant
de
soulever et de retourner la bande de terre) et prendra sa forme définitive.
Du
XIème
au
XIIIème
siècle,
les
techniques
agricoles
s’améliorent
et
notamment
l'apparition
du
collier
d’attelage
qui
repose
sur
les
épaules
du
cheval
(ne
l’étranglant
plus),
et
le
ferrage
des
chevaux,
le tout augmentant la force de traction.
Au
niveau
du
rendement
des
terres,
on
commence
à
les
laisser
se
reposer
un
an
sur
trois
en
y
laissant
paître les animaux.
C’est ce qu’on appelle l’assolement triennal.
Les
charrues
évolueront
encore
et
d'autres
types
se
sont
développés
pour
effectuer
des
travaux
spécifiques comme la charrue de brabant, la charrue à disque, la charrue chisel, le motoculteur.