Les courses de chars avaient lieu dans un cirque.
Ces
édifices
sont
de
dimensions
variables
mais
toujours
de
forme
oblongue
avec
une
piste
centrale
bordée de gradins.
A
l’origine,
les
cirques
n’étaient
qu’une
vaste
étendue
plane
autour
de
laquelle
on
élevait
des
gradins de bois provisoires, pour accueillir les spectateurs.
Petit à petit, ils furent pérennisés et construits en dur.
A
Rome,
celui
de
Flaminius
atteignait
400
m
de
long,
celui
de
Gaius
180
m
mais
le
plus
ancien
et
le
plus
vaste
était
de
Grand
Cirque
ou
Cirque
Maximus
qui
pouvait
contenir
255
000
places
assises
et
mesurait 621 m sur 118 m.
Les courses de chars commençaient très tôt et duraient toute la journée.
Ces courses étaient précédées d'un défilé solennel (la pompa).
En
tête,
sur
un
magnifique
char,
le
magistrat
qui
donnait
les
jeux,
vêtu
d’une
toge
de
pourpre
et
d’une tunique brodée de palmes.
Un esclave, placé derrière lui, maintenait au-dessus de sa tête une couronne d’or.
Il était entouré de jeunes romains à cheval ou à pied, selon qu’ils soient fils de chevaliers ou non.
Puis venaient les cochers suivis de musiciens et de danseurs.
Derrière
marchaient
les
prêtres,
précédés
du
cortège
des
statues
des
dieux,
sur
des
chars
ornés
d’or
et d’argent.
La course débute par le tirage au sort entre les 4 factions et sur les paris :
Le rouge (Russata) pour l'été ou le feu ou l'opposition.
Le blanc (Albata) pour l'hiver ou couleur du peuple.
Le bleu (Veneta) pour l'automne ou couleur de l'aristocratie.
Le vert (Prasina) pour le printemps ou couleur de l'Empereur.
Un
empereur
créa
bien
deux
autres
factions,
la
Pourpre
et
la
Dorée,
mais
elles
n'eurent
qu'une
existence éphémère.
Les factions sont comme des clubs auxquels on appartient et dont on supporte les couleurs.
De
nombreux
paris
étaient
faits
sur
chacune
des
écuries
ou
factions
et
déchaînaient
une
grande
exaltation parmi le public au sein duquel s'échangeaient souvent insultes et coups.
Le
signal
de
départ
de
la
course
était
donné
par
l'organisateur,
en
général
un
magistrat,
qui
jetait
dans l'arène une étoffe blanche (la mappa).
Les
chars
devaient
effectuer
sept
tours
de
piste,
équivalant
à
une
distance
totale
d'environ
sept
kilomètres et demi, et cela le plus rapidement possible.
Tous les coups étaient permis.
Les
chars
de
droite
pouvaient
par
exemple
serrer
au
plus
près
les
chars
de
gauche
pour
les
faire
s'écraser contre la spina.
En général, la Russata se battait contre la Veneta et l'Albata contre la Prasina.
Chaque
équipe,
en
particulier
celle
des
"bleus"
et
celle
des
"verts",
avait
leurs
supporters
(les
fautores)
et
leurs
couleurs
correspondaient
à
des
tendances
politiques
ou
à
des
groupements
sociaux.
Bien qu’ils fussent de basse extraction, souvent des esclaves, ils connaissent gloire et fortune.
Ils
sont
payés
et
représentent
les
riches
familles
de
propriétaires
qui
leur
fournissent
char
et
chevaux.
Certains
noms
sont
passés
à
la
postérité
en
raison
du
nombre
important
de
leurs
victoires,
vénérés
par Rome qui les appelait
"les miliarii" - ceux qui avaient gagné plus de 1000 fois
"Scorpus" (1043 fois)
"Pompéius Epaphroditus" (1467 fois),
"Pompeius Musclosus" (3559 fois) et
"Dioclès" (3000 victoires dans les courses de biges et 1462 dans les courses de quadriges).
Ils étaient vénérés et bénéficiaient de l’impunité complète.
Leurs
frasques
leur
étaient
pardonnées
et
la
police
fermait
les
yeux
lorsqu’ils
étaient
accusés
de
beuveries, tapages, larcins…
Ils concouraient debout.
Un
couteau
fixé
à
leur
ceinture
leur
permettait,
en
cas
d’accident,
de
se
libérer
des
rênes
auxquelles
ils étaient attachés.
Lors d'accidents, le char, dont la roue gauche avait heurté la meta, se disloquait complètement.
L'aurige
était
projeté
dans
les
airs
et
retenu
par
les
guides
qui
l'entraînaient
sur
le
sol
avec
les
conséquences que l'on peut deviner.
La
caisse
de
nombreux
chars
était
le
plus
souvent
en
osier
et
en
bois
renforcé
de
pièces
de
cuir,
ils
étaient souples et très légers.
Le
plancher
de
la
caisse
était
fait
d'un
treillis
de
lattes
qui
avait
un
rôle
de
suspension
et
les
roues
avaient plusieurs rais (rayons) qui étaient indépendantes de l'essieu.