Le
16
novembre
1799,
Bonaparte
(1769-1821)
vient
de
renverser
le
Directoire
et
la
Vendée
est
officiellement pacifiée par Travot (1767-1836).
Un
général
de
brigade,
Duhesme
(1766-1815),
chargé
de
traquer
les
derniers
Brigands
du
Bocage,
termine son rapport par ces mots :
"
Il
paraît
qu'auprès
du
Puy
du
Fou,
il
y
a
eu
une
action
assez
vive
qui
n'a
pas
tourné
à
l'avantage
des troupes de la République...
".
Deux
jours
plus
tôt
en
effet,
le
14
novembre
1799,
une
brigade
de
gendarmerie
avait
suivi
à
la
trace
l'ultime
troupe
de
Blancs
menée
par
Grignon
(1775-1799),
marquis
de
Pouzauges
et
ancien
compagnon d'arme de Stofflet (1753-1796).
Celle-ci ne comprenait plus que quelques centaines de Vendéens "partis aux Chouans".
Ils étaient 800 à occuper les Épesses sept jours plus tôt.
Arrivés
dans
ce
bourg,
les
Bleus
en
avaient
aperçu
une
douzaine,
qui
s'enfuyait
vers
les
bois
du
Puy
du Fou.
Trop sûrs d'eux sans doute, ils ne pensèrent pas un instant à une embuscade ...
Arrivés
aux
alentours
des
ruines
du
vieux
château
de
Renaud,
au
cœur
des
bois
du
Puy
du
Fou,
ils
furent pris en étau.
Les Blancs sortirent soudain de leur cachette.
La fusillade fut si vive que toute la brigade succomba ou prit la fuite.
Cette
ultime
défaite
républicaine
leur
coûta
une
trentaine
d'hommes,
à
l'exception
du
capitaine,
épargné à la demande d'un soldat de Grignon (1775-1799).
Cette défaite fit écrire au général Travot (1767-1836) :
"
Voilà
une
grande
perte
qui
sera
peut-être
difficile
à
réparer
car
ces
résultats
donnent
de
l'audace
aux rebelles
".
En réalité, cette victoire "vendéenne" était sans lendemain.
Le
18
novembre
suivant,
le
marquis
de
Grignon
(1775-1799)
fut
tué
au
bourg
voisin
de
Chambretaud, et sa troupe dispersée par deux ou trois compagnies républicaines.
L'armistice fut déclaré six jours plus tard par le général républicain Hédouville (1755-1825).
Et le 11 janvier suivant, Bonaparte promettait la liberté de culte.
La guerre de Vendée s'était vraiment terminée au Puy du Fou.