Le
mot
"gargouille"
est
composé
de
la
racine
"garg"
et
de
l'ancien
français
"goule"
(du
latin «gula» : gueule).
Il fait référence au bruit de l'eau restituée par le gosier (évocation du "glouglou" de l'eau).
Sculptée sur les dégorgeoirs, les gargouilles ont des formes très multiples et inattendues.
Parties
saillantes
d'une
gouttière,
elles
ont
pour
rôle
principal
d'évacuer
les
eaux
de
pluie
à bonne distance des murs.
Représentant
des
animaux
ou
des
personnages
imaginaires
ou
monstrueux,
les
gargouilles intriguent toujours.
Elles
apparaissent
dans
l'Antiquité
(-3000
à
+476)
avec
des
formes
courtes
(principalement des animaux) mais l'usage disparait à la fin de cette période.
Le XIIIe siècle, associé à l'art gothique, voit le retour des gargouilles.
Vers
la
fin
du
XIIIe
siècle,
elles
seront
plus
élaborées
et
des
figures
humaines
remplacent
les animaux.
Au
cours
des
siècles
suivants,
elles
s'allongent,
s'affinent,
sont
décorées,
mais
deviennent
aussi plus féroce.
Les gargouilles avaient une utilité réelle mais aussi décorative avec un rôle symbolique.
Pendant
la
seconde
moitié
du
XVIe
siècle,
les
sculpteurs
prennent
comme
modèles
des
figures
tel
que
:
dragon,
griffon
ou
chimères
(statue
ayant
un
aspect
fantastique
et
effrayant) représentant un démon de pierre esclave et enchaîné par l'homme.
Elles
seraient
les
gardiennes
du
bien
(les
églises),
rappelant
aux
fidèles
que
rien
ne
les
menace
à
l'intérieur
puisqu'elles
éloignent
les
forces
du
mal
(esprit
malin,
êtres
démoniaques, les non chrétiens).
Elles mettraient aussi en garde les chrétiens contre les tentations de l'extérieur.
La
légende
raconte
que
par
vent
sifflant,
les
gargouilles
hurlaient
à
l'approche
du
"mal",
qu'il soit visible (sorciers, magiciens, démons incarné) ou invisible.
De
plus,
elles
avaient
un
rôle
purificateur
(associé
au
Bien)
en
laissant
passer
au
travers
de leur corps les eaux sales (eau : symbole de purification dans le christianisme).
La
plupart
ont
été
supprimées
car
gargouilles
dégradaient
les
maçonneries
voisines
et
devenaient dangereuses pour les passants.
L'Origine des Gargouilles : Un Voyage Architectural et Symbolique
Les
gargouilles,
ces
créatures
fantastiques
ornant
les
cathédrales
et
les
édifices
médiévaux,
constituent
un
fascinant
exemple
de
la
rencontre
entre
fonctionnalité architecturale et symbolisme religieux.
Alliant
ingéniosité
technique
et
expression
artistique,
elles
racontent
une
histoire
riche
qui
traverse
les
siècles,
de
leurs
origines
étymologiques
à
leur
impact
culturel contemporain.
Explorons
ensemble
la
fascinante
évolution
de
ces
sculptures
emblématiques
qui,
au-delà
de
leur
aspect
monstrueux,
révèlent
la
profondeur
spirituelle
et
la
créativité artistique de l'époque médiévale.
Étymologie et Contexte Historique
Origines Linguistiques
Le terme "gargouille" trouve son origine dans un fascinant mélange linguistique qui reflète parfaitement sa fonction.
Il dérive à la fois du préfixe grec "garg-" évoquant la gorge, et du latin "gula" signifiant la gueule.
Cette
étymologie
est
intimement
liée
à
la
fonction
première
de
ces
sculptures
:
servir
de
conduite
d'évacuation
des
eaux
pluviales,
l'eau
s'écoulant
littéralement
par la "gueule" de ces créatures de pierre.
Le terme évoque également le gargouillement, bruit caractéristique produit par l'eau qui s'écoule à travers ces conduits sculptés lors des fortes pluies.
Une
distinction
essentielle
doit
être
faite
entre
les
véritables
gargouilles,
qui
possèdent
systématiquement
un
canal
creux
permettant
l'écoulement
de
l'eau,
et
les chimères, sculptures purement décoratives sans fonction pratique, souvent placées sur les balustrades ou les corniches des édifices.
Évolution Historique
Bien
que
des
systèmes
d'évacuation
des
eaux
aient
existé
depuis
l'Antiquité,
les
gargouilles
telles
que
nous
les
connaissons
font
leur
apparition
significative
vers 1220 à la cathédrale de Laon, l'un des premiers exemples documentés de ces sculptures fonctionnelles dans l'architecture gothique française.
Cette innovation marque une évolution importante dans la conception des édifices religieux et civils de l'époque médiévale.
L'histoire des gargouilles se déploie en trois grandes phases :
1.
L'Antiquité, avec ses systèmes d'évacuation simples en pierre ou en terre cuite, sans ornementation particulière.
2.
La
période
Romane
(XIe-XIIe
siècles),
qui
voit
l'apparition
de
conduits
d'évacuation
plus
élaborés,
commençant
à
intégrer
des
formes
animales
simplifiées; et
3.
La période Gothique (XIIIe-XVe siècles), marquée par le développement complet des gargouilles sculptées, avec l'apogée de leur complexité et diversité.
La
transition
des
systèmes
d'évacuation
rudimentaires
vers
des
sculptures
élaborées
témoigne
de
l'évolution
des
techniques
de
construction
et
de
l'importance
croissante accordée à l'ornementation.
Les
maîtres
d'œuvre
médiévaux
ont
progressivement
transformé
un
élément
purement
utilitaire
en
support
d'expression
artistique
et
symbolique,
reflétant
les
préoccupations spirituelles et culturelles de leur époque.
Cette
évolution
s'inscrit
également
dans
le
contexte
plus
large
de
l'essor
des
villes
médiévales
et
de
la
construction
des
grandes
cathédrales
gothiques
comme
Notre-Dame de Paris, Amiens Chartres et Reims, véritables prouesses techniques et artistiques.
Les
gargouilles
deviennent
ainsi
des
témoins
privilégiés
de
cette
période
foisonnante
de
créativité
architecturale,
où
chaque
élément
structurel
pouvait
devenir
porteur de sens et de beauté.
Leur
conception
témoigne
de
la
volonté
des
bâtisseurs
médiévaux
d'insuffler
beauté
et
symbolisme
jusque
dans
les
aspects
les
plus
fonctionnels
de
leurs
constructions, transformant une nécessité structurelle en opportunité créative.
Fonction Architecturale et Ingéniosité Technique
Au-delà
de
leur
aspect
fantastique
qui
captive
l'imagination,
les
gargouilles
répondaient
à
une
nécessité
architecturale
cruciale
pour
la
préservation
des
édifices.
Leur fonction première consistait à protéger les murs contre les effets dévastateurs des ruissellements d'eau.
Sans
ces
éléments,
l'eau
de
pluie
s'écoulerait
directement
le
long
des
façades,
entraînant
une
détérioration
accélérée
de
la
pierre
par
érosion
et
par
les
cycles
de
gel et dégel en période hivernale.
Collecte des eaux
Les toitures en pente dirigent l'eau vers des chéneaux périphériques, souvent dissimulés derrière les balustrades des terrasses supérieures.
Ce système de collecte permet de centraliser l'écoulement en des points précis, préparant le travail des gargouilles.
Canalisation
La partie interne de la gargouille, évidée, forme un canal qui guide l'eau depuis le chéneau jusqu'à l'extrémité de la sculpture.
Ce conduit était soigneusement taillé pour assurer un débit optimal et éviter les engorgements potentiellement dangereux pour la structure.
Projection contrôlée
La
forme
et
l'orientation
de
la
gargouille
permettent
de
projeter
l'eau
à
distance
des
fondations
et
des
parties
basses
de
l'édifice,
évitant
ainsi
l'infiltration
et
les
remontées capillaires d'humidité qui pourraient fragiliser l'ensemble de la construction.
L'ingéniosité de ces dispositifs réside dans leur conception.
Prolongeant les chéneaux qui collectent l'eau des toitures, les gargouilles projettent l'eau suffisamment loin des murs pour éviter tout contact avec la structure.
Cette
distance
d'évacuation
était
particulièrement
importante
pour
les
édifices
gothiques
dont
les
contreforts
et
arcs-boutants
nécessitaient
une
protection
spécifique contre l'humidité.
La longueur parfois impressionnante de certaines gargouilles s'explique directement par cette exigence technique.
Le perfectionnement de ces systèmes d'évacuation connaît son apogée au XIIIe siècle, période qui correspond également à l'âge d'or de l'architecture gothique.
L'évolution
des
techniques
de
taille
de
pierre
et
la
maîtrise
croissante
de
la
sculpture
ont
permis
aux
artisans
médiévaux
de
créer
des
gargouilles
toujours
plus
élaborées, tout en garantissant leur efficacité fonctionnelle.
Cette
alliance
entre
utilité
et
expression
artistique
constitue
l'une
des
réussites
les
plus
remarquables
de
l'architecture
médiévale,
témoignant
d'une
approche
où l'esthétique ne se sépare jamais de la fonctionnalité.
Symbolisme et Signification Spirituelle
Le Moyen Âge était imprégné d'une vision du monde où le visible et l'invisible s'entremêlaient constamment.
Dans ce contexte, les gargouilles transcendaient largement leur fonction architecturale pour revêtir une dimension symbolique profonde.
Ces
créatures
grotesques,
souvent
représentées
sous
forme
de
démons,
dragons
ou
monstres
hybrides,
étaient
investies
d'une
mission
spirituelle
:
protéger
symboliquement l'espace sacré contre les forces maléfiques.
Selon
l'interprétation
médiévale,
ces
figures
monstrueuses
placées
à
l'extérieur
des
édifices
religieux
représentaient
les
péchés
et
les
tentations
qui
rôdent
autour du sanctuaire sans pouvoir y pénétrer.
Leur position, suspendue entre ciel et terre, entre le monde profane et l'espace sacré, illustrait parfaitement cette fonction de gardiens des limites.
Comme
l'expliquait
l'historien
d'art
Émile
Mâle,
"le
mal
représenté,
c'est
déjà
le
mal
vaincu",
doctrine
qui
justifiait
la
présence
de
ces
figures
démoniaques
sur
les lieux saints.
Gardiens protecteurs
Malgré
leur
apparence
effrayante,
les
gargouilles
étaient
considérées
comme
des
sentinelles
bienveillantes
veillant
sur
les
fidèles
et
l'édifice,
repoussant
les
influences néfastes par leur seule présence.
Leur vigilance perpétuelle symbolisait la protection divine constante.
Pédagogie visuelle
Dans
une
société
largement
illettrée,
ces
figures
servaient
d'outil
pédagogique,
illustrant
de
façon
spectaculaire
les
conséquences
du
péché
et
la
nécessité
de
la
vigilance spirituelle.
Elles constituaient un rappel visuel puissant des forces spirituelles à l'œuvre dans le monde.
Dualité spirituelle
Leur
présence
sur
les
églises
symbolisait
la
coexistence
du
bien
et
du
mal
dans
le
monde,
et
rappelait
que
même
les
lieux
les
plus
sacrés
restaient
en
contact
avec les réalités terrestres.
Cette ambivalence reflétait la complexité de la vision chrétienne médiévale.
Les gargouilles incarnaient également le combat cosmique entre le bien et le mal qui structurait la pensée chrétienne médiévale.
Leur
aspect
terrifiant
servait
de
rappel
visuel
de
la
présence
du
péché
dans
le
monde,
tout
en
démontrant
son
impuissance
face
à
la
sainteté
du
lieu
qu'elles
semblaient surveiller.
Une
interprétation
complémentaire
suggère
que
ces
créatures
expulsant
l'eau
symbolisaient
l'expulsion
du
mal
hors
de
l'église
et
des
fidèles,
à
l'image
de
l'eau
bénite qui purifie.
Cette
riche
symbolique
explique
la
diversité
extraordinaire
des
gargouilles
médiévales,
chaque
sculpteur
ayant
cherché
à
exprimer,
à
travers
ces
créatures,
sa
propre vision des forces spirituelles à l'œuvre dans le monde.
Loin
d'être
de
simples
fantaisies
décoratives,
les
gargouilles
constituaient
ainsi
une
composante
essentielle
du
discours
théologique
inscrit
dans
la
pierre
des
cathédrales, participant pleinement à la fonction didactique et spirituelle de ces édifices.
Évolution Artistique et Impact Culturel
L'histoire
artistique
des
gargouilles
témoigne
d'une
remarquable
évolution
stylistique
qui
reflète
les
changements
dans
la
sensibilité
esthétique
et
spirituelle
du
Moyen Âge.
Initialement
conçues
comme
des
éléments
fonctionnels
relativement
simples,
elles
ont
progressivement
gagné
en
complexité
et
en
expressivité,
devenant
un
domaine privilégié d'expérimentation pour les sculpteurs médiévaux.
Phase Initiale (XIIe siècle)
Les premières gargouilles adoptaient principalement des formes animales simplifiées, lions, chiens ou bœufs traitées avec une certaine sobriété.
Leur fonction décorative restait secondaire par rapport à leur utilité pratique.
Apogée Gothique (XIIIe-XIVe siècles)
Cette période marque l'âge d'or de la gargouille, avec l'apparition de créatures fantastiques extraordinairement détaillées et expressives.
Les sculpteurs développent un bestiaire imaginaire foisonnant.
Période Tardive (XVe siècle)
Les
gargouilles
intègrent
davantage
d'éléments
humains,
avec
l'apparition
de
figures
hybrides
et
de
caricatures
aux
expressions
saisissantes,
souvent
avec
une
dimension satirique plus prononcée.
Renaissance Romantique (XIXe siècle)
Redécouverte
et
réinterprétation
par
des
figures
comme
Victor
Hugo
et
Viollet-le-Duc,
qui
ont
profondément
influencé
notre
perception
contemporaine
de
ces
sculptures médiévales.
Les
bestiaires
médiévaux,
ces
recueils
illustrés
décrivant
animaux
réels
et
créatures
fantastiques,
ont
considérablement
influencé
l'iconographie
des
gargouilles.
Chaque animal portait une signification symbolique que les sculpteurs pouvaient exploiter.
Le lion représentait la force, le chien la fidélité, tandis que les créatures hybrides incarnaient souvent la perversion des valeurs chrétiennes.
L'une
des
caractéristiques
les
plus
remarquables
de
cet
art
réside
dans
la
liberté
créative
dont
jouissaient
les
sculpteurs,
particulièrement
dans
les
zones
moins
visibles des édifices.
Après
plusieurs
siècles
d'oubli
relatif,
les
gargouilles
ont
connu
une
renaissance
spectaculaire
au
XIXe
siècle,
portée
par
le
mouvement
romantique
et
l'engouement pour le Moyen Âge.
Cette
redécouverte
doit
beaucoup
à
des
figures
culturelles
majeures
comme
Victor
Hugo,
dont
le
roman
"Notre-Dame
de
Paris"
(1831)
a
profondément
modifié
la perception populaire des cathédrales gothiques et de leurs ornements fantastiques.
Parallèlement, les travaux de restauration entrepris par Eugène Viollet-le-Duc ont joué un rôle déterminant, notamment à Notre-Dame de Paris.
Certaines
des
plus
célèbres
"gargouilles"
parisiennes
sont
en
réalité
des
créations
du
XIXe
siècle,
conçues
dans
l'esprit
médiéval,
mais
avec
une
sensibilité
romantique.
L'impact culturel des gargouilles s'étend aujourd'hui bien au-delà du patrimoine architectural.
Elles ont investi la littérature, des romans gothiques aux œuvres de fantasy contemporaines, incarnant le mystère et l'ambivalence morale.
Le
cinéma
et
la
télévision,
avec
des
productions
comme
"Le
Bossu
de
Notre-Dame"
de
Disney
ou
la
série
"Gargoyles",
ont
popularisé
ces
créatures
auprès
du
grand public.
Dans
le
domaine
des
jeux
vidéo
et
des
arts
visuels
contemporains,
du
tatouage
à
l'art
numérique,
les
gargouilles
continuent
d'inspirer
les
créateurs,
témoignant
de leur capacité exceptionnelle à traverser les siècles en renouvelant constamment leur signification.
Conclusion
Les gargouilles incarnent parfaitement la synthèse médiévale entre pragmatisme technique et élévation spirituelle.
Leur
double
nature
-
à
la
fois
éléments
fonctionnels
d'évacuation
des
eaux
et
des
gardiens
symboliques
des
espaces
sacrés,
témoigne
de
la
vision
propre
à
la
pensée médiévale, où l'utilitaire et le symbolique ne sont jamais dissociés.
Cette dualité constitue sans doute la source principale de leur fascination intemporelle.
Ces
sculptures
révèlent
également
l'extraordinaire
créativité
des
artisans
médiévaux
qui,
loin
des
clichés
d'une
période
obscurantiste,
ont
su
transformer
une
contrainte architecturale en opportunité d'expression artistique.
La
diversité
stylistique
et
iconographique
des
gargouilles,
d'une
cathédrale
à
l'autre
et
parfois
au
sein
d'un
même
édifice,
démontre
la
liberté
créative
qui
pouvait exister dans certains aspects de l'art médiéval, notamment dans les zones moins soumises au contrôle théologique strict.
Par-delà
leur
contexte
historique,
les
gargouilles
continuent
de
nous
interroger
sur
les
frontières
entre
le
beau
et
le
monstrueux,
le
sacré
et
le
profane,
l'ordre
et
le chaos.
Leur
présence
paradoxale
sur
les
lieux
de
culte
nous
rappelle
la
complexité
de
la
spiritualité
médiévale,
qui
reconnaissait
la
persistance
du
mal
et
des
tentations jusque dans les espaces les plus sacrés.
Aujourd'hui,
alors
que
de
nombreuses
cathédrales
font
l'objet
de
programmes
de
restauration
ambitieux,
la
question
de
la
conservation
ou
du
remplacement
des gargouilles soulève des débats passionnants sur notre rapport au patrimoine.
Faut-il
privilégier
l'authenticité
historique
en
préservant
les
sculptures
d'origine,
même
dégradées,
ou
maintenir
leur
fonction
pratique
et
symbolique
en
les
remplaçant par des copies fidèles ?
Ces discussions témoignent de la valeur toujours actuelle de ces créatures de pierre.
Les
gargouilles,
par
leur
résistance
aux
interprétations
simplistes
et
leur
capacité
à
traverser
les
siècles
en
renouvelant
leur
signification,
constituent
un
pont
remarquable entre le monde médiéval et notre époque contemporaine.
Elles
nous
rappellent
que
l'architecture
gothique,
loin
d'être
figée
dans
une
perfection
intemporelle,
était
un
art
vivant,
en
constante
évolution,
capable
d'intégrer l'imaginaire fantastique et même l'humour dans son expression de la transcendance.