Le MAUPILLIER de 93 est mort. Ses fils vont reprendre le quotidien et faire la paix avec leur temps. Les charrues changent de mains et les bœufs changent de noms. Les hommes et les femmes, falots et paniers à la main, partent au marché dans la nuit, pour une journée qui va durer un siècle. Le matin se lève sur les ateliers d'artisans, le labour, le coq qui réveille, l'Angélus qui rappelle, l'enclume qui rythme les heures. Immense scène du marché, du battage, des meuniers. Les carrioles du château arrivent pour la fête. Le curé passe. Les conscrits s'égosillent. C'est déjà la soirée. Et la soirée tourne à la fête : le mât de cocagne, le jeu du baquet, les danses de la brioche, du tabouret et de la guimbarde. Soudain, comme fauchée dans son mouvement, la fête s'arrête et se fige. Trou noir. Un ballet d'éclairs et de feu : "On les appellera Verdun".