Vers 750, la fourrure revient à la mode, mais pas pour tout le monde. Les plus aisés se parent d'hermine, de loir (famille des Gliridae) ou de belette, dont les peaux sont rares. Ils mettent de la fourrure partout, dans les capuches, dans la pelisse (cape se portant par-dessus un manteau), en doublure. Ils la découpent aussi en bandes pour décorer le bord d'un vêtement. Mais c'est surtout les populations du Nord qui, imitant les Germains, revêtent des peaux de bête lors des hivers les plus rudes. À l'instar de cet article de luxe, la mode est plutôt sophistiquée. Le costume se distingue de la sobriété romaine pour s'inspirer des traditions byzantines. Couleurs chatoyantes, étoffes brodées de nombreux ornements. Le corps est complètement enveloppé, le vêtement de coupe ample, est fait de tissus lourds et épais. Il existe quelques tenues mixtes, comme la camisia (chemise), la tunique du dessous. Hommes et femmes portent une cape par-dessus, la gonelle, maintenue par une agrafe (fibule) en bronze. À l'époque des Mérovingiens, les hommes mettent sous leur tunique des braies courtes (formant une sorte de pantalon), maintenues par des lanières à hauteur du mollet. Les cheveux sont courts et les barbes rasées. Nous n'avons que peu de renseignements sur les vêtements des femmes d'alors, un peu plus sur celles vivant sous les Carolingiens. Elles portent souvent deux robes, celle du dessus étant plus richement décorée, de pierres précieuses, de perles. Des fibules ferment les deux vêtements. Par-dessus leurs robes, les femmes ajustent une ceinture serrée à la taille. Elles se couvrent aussi d'un voile.