Ô vous, le préposé à ces vannes célestes. Qui déversèrent sur nous ces cascades glacées. Vous qui nous avez vu grelotter dans nos vestes en attendant sous l'eau de faire notre entrée. Ayez pitié de nous ! Vous qui avez pu voir nos tuniques légères collées sur notre peau de danseuses trempées. Nos chignons, nos bouclettes, dont nous étions si fières transformées en tignasses et en mèches mêlées Ayez pitié de nous ! Vous qui n'ignorez pas le sort de nos chaussons de blancs tissus couverts, aux rubans de satin enfouis dans la gadoue de la pointe au talon. Et qui n'étaient pas secs le lendemain matin. Ayez pitié de nous ! Et tous les spectateurs et les acteurs de l'ombre. Et ceux de la lumière et les chevaux aussi. Vous font cette prière avec nous en grand nombre. Fermez pour cette année les portes de la pluie. Ayez pitié du Puy du Fou !