Pour commencer, voyons la légende.
Le Puy du Fou a eu aussi son Gilles de Retz.
Un
Renaud
du
Puy
du
Fou
et
si
on
en
croit
la
légende
la
tradition
du
pays,
était
de
ces
seigneurs
que
l'imagination
poétique
des
paysans
a
revêtu
de
couleurs effrayante, et dont le nom n'était prononcé par eux qu'en tremblant.
Ces
terribles
légendes
seront
l'effroi
de
toute
la
contrée
du
Puy
du
Fou
et
se
raconteront longtemps pendant les longues veillées d'hiver.
Mais
partons
sérieusement
sur
l'origine
de
cette
seigneurie
et
de
ses
possesseurs.
Gabriel du Puy du Fou écrivait en 1668 :
"La
chastellenie
dont
l'antien
chasteau
est
le
chef
d'homage,
faisait
partie
de
la Seigneurie de Mortagne, il y a six cens ans en çà".
A
l'origine
du
système
féodal,
la
Terre
du
Puy
du
Fou,
relevait
et
dépendait
de
la
châtellenie
(Seigneurie
et
juridiction
du
seigneur
châtelain)
de
Mortagne.
Déjà,
le
premier
château
du
Puy
du
Fou
dût
être
occupé
par
un
chevalier
placé
là
par
son
suzerain,
pour
protéger
ses
intérêts
et
ceux
des
habitants.
Et ce suzerain était le vicomte de Thouars.
Jusque
vers
la
fin
du
IXème
siècle,
les
charges,
terres
et
bénéfices
importants
étaient
donnés
en
viager
par
le
suzerain,
le
comte
du
Poitou,
et
n'étaient pas transmissibles.
Le suzerain y plaçait un vassal, qu'il considérait comme un auxiliaire, et qu'il pouvait révoquer à son gré.
Aujourd'hui on dirait un régisseur.
Au début du XIème siècle, la succession aux fiefs était encore imparfaitement établie.
Le suzerain restait toujours maître de disposer du fief à la mort du vassal (Quelqu'un qui est soumis ou dépendant).
La région, jusqu'à la mer était sous la dépendance des vicomtes de Thouars.
Les
vicomtes
de
Thouars
seront
les
constructeurs
des
donjons
romans
du
XIème
siècle
comme
Tiffauges,
Pouzauges,
Châteaumur,
Mallièvre,
et
avaient directement sous leurs ordres les seigneurs des lieux.
A
partir
des
XIème
et
XIIème
siècles,
les
seigneurs-châtelains
concèdent
des
terres
à
titre
perpétuel
à
leurs
chevaliers
et
particulièrement
dans
la
région
frontière du Poitou, de l'Anjou et de la Bretagne.
Ces
concessions
à
titre
perpétuel
qui
devinrent
héréditaires
à
partir
des
XIIème
et XIIIème siècles, sont souvent de médiocre valeur et d'un faible revenu.
Ce
furent
d'abord
"les
hébergements",
puis
de
moindre
importance
"les
manses" (parcelle agricole).
Les
actes
de
l'époque
reflètent
assez
fidèlement
la
condition
sociale
des
vassaux
du châtelain.
Quelques-uns possédaient un petit château, à vrai dire une maison-forte.
C'est
le
cas
du
premier
Puy
du
Fou
qui
fut
placé
là
pour
protéger
le
nœud
de
voies
qui
se
croisaient
non
loin
et
pour
protéger
aussi
les
habitants
voisins
du
Bourg Bérart.
Mais aussi pour protéger les intérêts de son suzerain en prélevant sur eux ces dîmes, que sont de nos jours les impôts sur les bénéfices.
Mais qui est le premier seigneur du Puy du Fou ?
Sans doute un fidèle des vicomtes de Thouars, ou un cadet de cette puissante famille.
Ceci
expliquerait
l'absence
de
nom
patronymique
(nom
de
famille),
aussi
bien
à
Thouars
que
dans
les
différents
châteaux
possédés
dans
notre
région par cette famille.
Quelques-uns avaient accolé à leur prénom, un surnom, ce fut par exemple Guillaume Taillefer de Pouzauges.
Il existe plusieurs généalogies de la famille du Puy du Fou, mais elles se contredisent l'une l'autre quant à ses origines.
Rappelons
ici
que
le
mode
de
succession
en
usage
dans
ce
pays
de
la
Sèvre,
était
bien
différent
de
celui
généralement
adopté
au
royaume
de
France.
Ainsi,
plusieurs
frères
se
succédaient
dans
la
possession
d'un
domaine,
et
les
fils
de
l'aîné
en
prenaient
possession
après
le
décès
du
dernier
de
leurs oncles.
Quoiqu'il
en
soit,
les
diverses
généalogies
s'accordent
pour
donner
comme
premier
seigneur
connu
qui
prit
le
nom
de
ce
domaine
fut
Renaud
du
Puy
du
Fou,
vivant
vers
l'an
1200,
qui
sous
le
règne
de
Philippe-Auguste
épousa
Adèle de Thouars, fille de cette puissante famille.
Avec lui nous entrons dans l'histoire.
Ce fut le fondateur "connu" de la famille du Puy du Fou.
Les
descendants
de
Renaud
du
Puy
du
Fou,
bataillèrent
au
service
du
Roi
de
France ou du comte du Poitou, leur suzerain.
Entre
temps,
pour
acquérir
une
certaine
importance
parmi
cette
noblesse
du
Moyen
Age,
ils
se
marièrent
avec
les
filles
des
grandes
familles
du
Bas-Poitou
tels que :
Les "Parthenay l'Archevêque seigneurs de Mouchamps",
Les "de Vivonne de la Châtaigneraie",
Les" d'Albret de Béarn",
Les "d'Amboise".
Certains d'entre eux furent chambellans du Roi de France.
Les
premiers
Puy
du
Fou
proviennent-ils
de
l'organisation
de
l'Empire
(800-
924) de Charlemagne (742-814) ?
Pour asseoir son autorité dans tout l'empire Charlemagne, depuis sa capitale d'Aix-la-Chapelle, divise son territoire en comtés (environ 300).
Charlemagne nomme et révoque les comtes et les marquis, hauts fonctionnaires aux pouvoirs étendus.
Les comtes sont chargés de commander les forces armées, de lever l'impôt, de rendre la justice et d'appliquer les lois (les capitulaires).
Les comtes font ainsi le lien entre l'empereur et les hommes libres.
Par ailleurs, Charlemagne envoie régulièrement des "missi dominici" (les envoyés du maître) pour contrôler leurs actions.
Ces "Missi Dominici", étaient généralement un laïc et un ecclésiastique.
En inspection, ils avaient aussi un rôle important dans la transmission des ordres impériaux auprès des comtes.
C'est là que l'on peut se rappeler les armoiries de la petite ville de Chênée située à 50 km d'Aix-la-Chapelle.
La généalogie, les premières traces mentionnant "Puy du Fou" est "Dame Mahaut de Mortagne du Puy du Fou née en 990.
Nous savons aussi que le patronyme n'apparaît qu'au XIème siècle voir XIIème siècle.
C'est en 1474, que Louis XI interdit de changer de nom sans une autorisation royale.
Alors, un Puy du Fou, un ancien "Missi Dominici" ou comte de Charlemagne ?
Mais voila que se place la fameuse légende de Renaud du Puy du Fou.
Cadet d'une famille bretonne, de son vrai nom : "Hervé de Kerlan", fut chassé de son pays pour félonie, trahison et débauches.
Il
vint
s'établir
au
Puy
du
Fou,
que
sa
famille
bretonne
lui
aurait
acheté,
pensant
qu'éloigner
du
lieu
de
ses
crimes,
il
s'améliorerait
et
se
ferait
oublier.
Né
poète,
troubadour
délicat
et
flatteur,
jouteur
de
grand,
chasseur
intrépide,
il
eut
vite
fait
de
capter
le
cœur
de
la
plus
riche
héritière
du
Pays
Argentonnais,
Solange
de
l'Ebaupinay
qu'il
épousa,
ajoutant
au
Puy
du
Fou, les propriétés de son épouse.
Son
domaine
aurait
atteint
alors
les
fatidiques
89
métairies
(exploitation
agricole),
puisque
toujours
selon
la
légende
commune
aux
grands
do
-
maines, le Roi de France pouvait s'approprier celles dépassant ce chiffre.
Hélas
Renaud
trouva
de
nouveaux
compagnons
de
plaisir,
les
fêtes
et
les
débauches redoublèrent.
En
deux
ans,
le
Puy
du
Fou
devint
un
repaire
de
brigands
et
un
lieu
de
tous
les crimes.
On chassait tout le jour au Puy du Fou et l'on jouait toute la nuit.
Renaud
y
perdit
la
moitié
de
sa
fortune,
pendant
que
sa
femme
et
ses
filles
étaient écartées dans la vieille tour de l'Ebaupinay.
C'était la course à l'abîme.
Pour
tromper
les
autres,
et
se
leurrer
lui-même,
Renaud
serait
partit
à
la
Croisade
avec
Jean
de
Brienne
(1170-1237),
après
avoir
engagé
le
reste
de
sa fortune pour équiper ses hommes d'armes.
Ruiné et atteint de la lèpre, il dut emprunter à un de ses parents les sommes nécessaires à son retour.
Deux ans après son départ, il revint au Puy du Fou, en compagnie d'un compagnon de débauches, un fils d'Orient.
Ce
dernier
entreprit
de
le
guérir
de
la
lèpre
en
lui
ordonnant
de
plonger
chaque
soir
ses
pieds
malades
dans
un
bain
de
sang
très
chaud
préparé
par ses soins.
Du sang chaud, et jamais le même.
Tous les animaux du domaine et même des alentours étaient ainsi sacrifiés.
On racontait même d'étranges disparitions de pauvres mendiants qui renteraient au Puy du Fou ou à l'Ebaupinay et n'en sortaient plus.
Mais Renaud ne guérissait pas et dame Solange son épouse vint à mourir.
Tous ses biens revinrent à ses enfants, mais Renaud dans un soubresaut de débauches joua et perdit le Puy du Fou.
Ses filles assurèrent désormais son existence, et du fier "Hervé de Kerlan", il ne restait plus rien.
Au
bout
d'une
dizaine
d'années
de
débauches
et
de
souffrances,
Renaud
du
Puy
du
Fou,
le
"Lépreux",
dut
prendre
le
chemin
de
la
Léproserie
de
Château-Gaillard située sur les terres de l'Abbaye de la Trinité de Mauléon.
Là,
après
bénédiction,
il
reçoit
l'écuelle
réglementaire,
la
clochette
et
le
bâton
du
lépreux,
puis
une
procession
le
conduisit
au
Pont
de
la
Tête
Noire et il dut s'engager à ne plus franchir.
C'était la réclusion jusqu'à la mort.
Et
le
poète
d'antan
se
réveillant
en
Renaud
du
Puy
du
Fou,
le
soir
assis
sur
les
rochers
des
lépreux,
il
envoyait
les
tristes
mélodies
de
sa
viole
aux
échos de Mauléon.
Mais
tout
ceci
n'est
peut-être
que
pure
légende,
ainsi
que
les
fabuleuses
origines
créée
de
toutes
pièces
par
la
famille
du
Puy
du
Fou
au
cours
des
siècles.
Mais
ne
retrouve-t-on
pas
encore
aujourd'hui
de
vieilles
familles
qui
font
remonter
leur
origine
au
Roi
David
de
l'Ancien
Testament
et
cousinant
avec Jésus-Christ.
Mais
si
nous
voulons
nous
en
tenir
à
l'histoire
vraie
et
appuyée
par
des
documents
authen
-
tiques, il faut attendre un deuxième Renaud du Puy du Fou (1170-1214).
Il
a
vécu
un
siècle
plus
tard,
vers
l'an
1200,
sous
le
roi
Philippe-Auguste
(1180-1223),
et
épousa Adèle (Adelis) de Thouars (1174-1205), fille du puissant Emery, vicomte de Thouars.
Il
dut
être
un
vaillant
chevalier,
peut-être
un
fils
du
seigneur
de
Mortagne,
qui
créa
pour
lui
la
seigneurie
du
Puy
du
Fou,
laquelle
relevait
en
hommage
de
la
châtellenie
de
Mortagne-
sur-Sèvre, à l'époque Mortagne.
Renaud II du Puy du Fou et Adelis de Thouars eurent au moins trois enfants :
1°)
Philippe
du
Puy
du
Fou
qui
continuera
la
descendance
et
dont
nous
reparlerons
plus
loin.
2°) Jeannette du Puy du Fou, qui épousera le seigneur de Mauléon.
3°)
Renaud
du
Puy
du
Fou,
vivant
en
1251
et
qui
épousera
Eustache-
de
Monbail,
fille
de
Guillaume de Monbail, en Venansault, déjà veuve de Geoffroy de la Viauderie.
Le
petit-fils
de
Renaud
II
et
d'Eustache
de
Monbail,
fut
Robert
du
Puy
du
Fou,
seigneur
de
la Pépinière en les Herbiers.
Philippe du Puy du Fou fut chambellan (chargé de veiller ce qui concernait le service intérieur de la chambre d'un souverain) du Roi.
Il
épousera
en
1223,
Isabel
de
Parthenay
(1200-1258),
fille
de
Guillaume
l'Archevêque,
seigneur
de
Parthenay,
dont
la
famille
possède
aussi
Mouchamps et le Parc Soubise.
Ils eurent un fils.
Guy I du Puy du Fou (1230-1265), qui épouse Jeanne de Vivonne (1240-1273) de la Maison de la Châtaigneraie et des Essarts.
Avec les familles de la Châtaigneraie et de Parthenay, le Puy du Fou prendra de l'importance.
Elle ne fut plus celle de petits chevaliers besogneux, luttant pour leur survie.
Guy
II
(Guyon)
du
Puy
du
Fou
eut
au
moins
deux
fils,
l'aîné
Aimery
épousera
Jeanne
d'Albret
(1528-1572),
une
cadette
de
cette
famille
qui
s'illustra plus tard, en donnant naissance au Roi Henri IV (1553-1610) à la France.
Jean Ier du Puy du Fou (1265-1354), eut comme femme Jeanne de la Haye Passavant (1275-1305), et continua la descendance.
Jean
II,
l'aîné
épousa
Catherine
le
Fort
ou
Fortin
(1330-1361),
pour
une
femme
on
disait
alors
Fortine,
fille
de
Guillaume
Fortin,
seigneur
de
Faymoreau.
On ne sait pas grand chose des premiers seigneurs du Puy du Fou, à part les noms de leurs épouses et de leurs enfants.
Leurs
actes
furent
ceux
de
tous
les
seigneurs
du
Moyen-âge,
ils
guerroyèrent
continuellement
tantôt
dans
un
camp
tantôt
dans
l'autre,
ou
défen
-
dant leurs domaines.
Jean II du Puy du Fou et Catherine Fortine eurent huit enfants :
1. L'aîné Jean III resta célibataire.
Il
passa
sa
vie
sur
les
champs
de
bataille
et
s'illustra
grandement
en
Italie
au
service
de
Louis
Ier
(1339-1384),
roi
de
Sicile
et
duc
d'Anjou,
qui
par lettres patentes de 1381 lui donna le duché de Dixmille au royaume de Sicile.
2. Pierre du Puy du Fou, le cadet, continuera la lignée des seigneurs du Puy du Fou.
Mais
il
nous
faut
parler
des
autres
enfants
de
Jean
II
et
de
Catherine
Fortine,
dont
plusieurs
furent
étroitement
mêlés
à
l'histoire
de
notre
Haut-
Bocage.
3. Aimery du Puy du Fou mort en 1380.
4. Guillaume qui fut religieux à l'abbaye de Nouaillé.
5.
Hilaire
qui
épousa
Jean
Bouet
seigneur
de
la
Frogerie
en
Maulévrier
et
dont
des
descendants
posséderont
la
Boulaye
en
Treize-Vents,
La
Lardière en Saint-Mars-la-Réorthe, et Langebaudière entre les Epesses et les Châtelliers.
6. Jeanne qui en 1340 avait épousé Jean d'Appelvoisin, près Mauléon.
7. Philippe qui en 1344 devint l'épouse de Thibault II de Granges, en La Flocellière.
8. Catherine, qui avait épousé Laurent Raoul, seigneur du Landreau en les Herbiers.
Voici un extrait de son testament conservé aux Archives de la Vendée, et qui est d'un grand intérêt pour l'histoire du Puy du Fou :
"Le
lundi
avant
la
Toussaint
1358,
fondation
par
dame
Catherine
Dau
Puy
dau
Fo,
fame
de
Pierre
Boet,
varlet
(écuyer)
avant
veuve
de
Laurent
Raoul, seigneur du Landreau.
Paroisse de Saint-Père des Herbers".
Elle demande entre autres à être enterrée au plus près de Laurent Raoul, son premier homme.
Elle
donne
à
la
cure
de
Saint-Pierre
des
Herbiers,
un
quarteron
de
seigle
de
rente
pour
une
messe
par
an
et
faire
commémoration
d'elle
tous
les
dimanches.
A la Fabrique dudit lieu, un autre quartier de seigle de rente.
A
la
cure
de
Nostre-Dame
des
Herbiers,
même
chose
qu'à
Saint-Pierre
et
aux
mêmes intentions.
A la cure d'Aizelay (Ardelay) même chose qu'aux deux cures ci-dessus.
Elle
fonde
en
l'église
Saint-Pierre
des
Herbiers,
à
l'autel
de
Saint-Blaise,
une
chapellenie
qu'elle
dote
de
douze
livres
de
rentes,
moitié,
en
blé
et
l'autre
moitié
en deniers, à la charge de trois messes par semaine.
Elle s'en retient et aux siens la présentation.
Elle
nomme
pour
exécuteurs
testamentaires
:
Guillaume
Raoul
son
fils
aîné
;
Pierre Bouhet son mari ; Guillaume Fouchier et autres".
Pierre
du
Puy
du
Fou
(1331-1408),
fils
cadet
de
Jean
II
(1300-1360),
fut
cham
-
bellan
du
Roi
qui
l'exempta
de
participer
au
recouvrement
de
la
Normandie
oc
-
cupée par les Anglais.
C'est de lui et d'Isabeau d' Amboise (1345-xxxx) que naquit, Guy II du Puy du Fou (1375-1453), qui fut le dernier seigneur du "Vieil Puy du Fou".
Il
était
en
même
temps
seigneur
de
Favmoreau
et
avait
épousé
Isabeau
de
Châteaubriant,
fille
du
seigneur
des
Roches-Baritaud
et
continua
la
descendance de la famille du Puy du Fou.
Guy II héritera de son oncle Jean III de la seigneurie du Puy du Fou et à ce titre il recevra l'aveu en 1386.
Puis
en
1421,
il
lève
des
troupes
sur
ses
terres
pour
venir
au
secours
du
Dauphin
Charles,
le
futur
Charles
VII
(1403-1461),
pour
combattre
l'en
-
vahisseur Anglais.
Les Anglais se vengèrent assiégèrent le Vieux Puy du Fou.
Le Prirent et le démolirent, comme l'attestent les aveux et ce fut la fin du "Vieux Puy du Fou".
Guy
II
du
Puy
du
Fou
qui
perdit
son
château
en
1421
resta
quelques
années
sans
demeure
en
ce
lieu
et
pendant
quelques
années,
il
n'y
aura
plus
de Puy du Fou.
Sa participation à la victoire Française contre l'occupant Anglais, lui apporta certainement gloire et fortune.
Sans doute son éloignement du Poitou, puisqu'il guerroyait contre les Anglais, l'on empêché de se consacrer à sa reconstruction.
Sa famille devait alors habiter sa seigneurie de Faymoreau.
En
1423,
Guy
II
du
Puy
du
Fou
est
chargé
de
la
tutelle
de
ses
neveux
Jacques
et
Françoise
du
Puy
du
Fou,
enfants
de
son
frère
cadet
Pierre
du
Puy
du
Fou,
époux
de
Jeanne
de
Sanzay,
mort cette même année.
Quelques
années
plus
tard,
Guy
II
du
Puy
du
Fou,
passe
au
service
de
René
ler
d'Anjou
(1409-1480),
lequel
en
reconnaissance
de
ses
loyaux
services
le
nomme
"son
grand
cham
-
bellan, par lettres patentes données à Tours le 8 mai 1434.
Mais
la
grande
œuvre
de
Guy
II
du
Puy
du
Fou,
fut
la
reconstruction
de
son
château
du
Puy
du Fou
Pour
le
récompenser
de
sa
fidélité,
le
Roi
de
France,
Charles
VII
l'autorisa
à
faire
recons
-
truire son château du Puy du Fou.
C'est en mars 1432 que des lettres de patentes sont données par lesquelles :
"Le
roy
Charles
permet
à
Guyon,
Sire
Dupuydufou
faire
construire
et
fortifier
son
château
Dupuydufou
démoly
par
les
anglois,
pour
etre
place
importante
sur
la
frontière
de
Poictou
et
de
l'anjou,
pour
la
Sureté
du
pays
et
notamment
des hommes et Sujets dudit Dupuydufou en temps de guerre".
Mais pourquoi détruire ce vieux château ?
N'est-ce qu'une vengeance ?
A partir de ce que l'on connait et vu précédemment, ouvrons une hypothèse !
Nous
savons
que
la
Vendée
(Bas-Poitou)
était
une
région
"prospère"
jusqu'en
1793 et très catholique.
Mais en 1420 ?
On
se
souviendra
que
nous
sommes,
depuis
l'époque
romaine,
sur
une
route
économique très importante ayant chaque année des foires.
Par
ailleurs,
cette
région
était-elle
le
grenier
de
la
France
au
niveau
des
ressources ?
La mer pour ses produits de pêche, le sel considéré comme l'or blanc.
Les terres avec son agriculture, son gibier et la production de vin.
Ce qui conforte cette hypothèse, c'est le nombre de château-fort ou place fortifiée située en bordure du Bas-Poitou (Vendée).
En 1420, la défense de ce petit château est-elle réduite au point d'être une proie facile ?
Alors, vengeance ou fallait-il ouvrir le cadenas de ce coffre en mettant à mal l'économie de la région.
Une autre hypothèse, plus religieuse peut aussi s'expliqué.
Nous sommes également sur une des route de Saint-Jacques de Compostelle (Chemin des Plantagenêts).
Alors, attaque voulant supprimer un point d'accueil des pèlerins ?
Ne retrouvons-nous pas dans le nouveau château la représentation de la coquille Saint-Jacques (ou coquille de Saint-Michel)…
Avant de continuer faisons une parenthèse dans notre voyage dans le temps et explorons ensemble les vestiges du Vieux château.
Le vieux château comme celui de la Belle au Bois dormant était perdu au fond des bois.
La Tradition orale, aux Epesses, a toujours gardé mémoire d'un vieux château, perdu dans la forêt, non loin du Château Renaissance, vers le sud.
Oublié
depuis
600
ans,
absent
du
vieux
cadastre
napoléonien
de
1839,
enfoui
sous
les
repousses
de
châtaigniers,
ce
mystérieux
château
se
ter
-
rait, et avec lui tout son passé.
Le 27 octobre 1643, dans l'aveu rendu à la Baronnie de Mortagne,
Gabriel du Puy du Fou (1615-1669), seigneur du lieu au XVIIe siècle, décrit son ancien château.
"Il
était
constitué
de
doubles
fossés,
appartenances,
dépendances,
place
forte,
tours,
remparts,
fossés,
pont-levis,
fortifications,
et
des
souterrains.
Proche
les
dits
vestiges
et
fortifications
du
premier
château,
est
encore
l'ancienne
chapelle
de
la
Madeleine
dudit
lieu,
couverte
en
tuiles,
le
tout
se joignant, contigu l'un à l'autre".
Des
souterrains
vastes
et
profonds
d'une
longueur
de
dix
kilomètres
partant
des
caves
de
ce
premier
château
pour
aller
au
château
de
Mallièvre
et à Saint Michel".
Ce lieu a été cadastré en 1839 à la section F1, dite de la Vachonnière, sous le n° 26, et porte le nom de Bois de l'Etang.