Le site d'évocation n'est pas un monument mais une population et un territoire. Il ne s'agit pas de mettre en valeur le château, mais bien plutôt de restituer le peuple anonyme du haut-bocage et la terre du "Pays" du Puy du Fou. Le château n'est que la toile de fond de l'espace d'évolution des acteurs. La trame du spectacle n'est pas l'histoire du monument. Le fil conducteur n'est pas d'ordre chronologique, mais d'ordre ethnographique. Ce n'est pas l'événement qui compte. C'est tout un patrimoine qui devient geste esthétique. A la limite, il n'y a pas d'événements. Il n'y a que des attitudes et des situations. Les acteurs restituent des parentés que le temps a changé en silences éternels. Les parentés sont leurs propres lignées. Dans cet esprit, la mise en scène privilégie "l'impressionnisme" par rapport au "figuratif'. Avec un texte multiple qui entre en scène avec les acteurs et qui sort avec eux. Le Puy du Fou est un théâtre d'expression locale. Les contours de l'action sont à peine dessinés, l'atmosphère compte plus que l'effet scénique. L'impression est plus forte que le réel. C'est le spectateur qui termine la fresque. Il ajoute sa liberté et sa sensibilité à des visions trop courtes pour épuiser les ressources de son imagination. Il s'agit bien d'un spectacle nouveau et non d'un "Son et Lumière", en ce sens que les techniques du son et de la lumière sont au service : - d'une tradition orale : c'est l'aspect historique. - d'une expression locale : c'est l'aspect artistique.