La vielle à roue apparaît au Moyen Âge, dès le IXe siècle. L'histoire de la vielle à roue est fascinante. Depuis près de mille ans, la vielle à roue, instrument hybride à plusieurs égards, a marqué les esprits des Européens. En effet, ce violon dont l'archet est remplacé par une roue et dont les cordes appelées chanterelles sont pincées via un clavier. Leur longueur de vibration est changée par l'action des touches appelées sautereaux. Le sautereau est un élément du clavier de la vielle à roue qui comprend des tiges coulissantes pour chaque note. Les sautereaux sont fixés sur chaque tige par groupe de deux (deux cordes en chanterelles) et permettent, comme le doigt du violoniste, de déterminer la partie de corde vibrante. Après appui sur la tige du clavier, celle-ci est rejetée par la vibration des cordes, faisant ainsi reculer la paire de sautereaux. Au XIXe siècle, elle tombe en désuétude et peu à peu jetée aux oubliettes. Elle ressurgit un peu partout en Europe grâce au revival folk des années 60 et 70. ...., instrument béni des Dieux ? Pas toujours ! En effet, si les premières représentations sculpturales et picturales nous démontrent un instrument au service des Mondes "subtils", très vite, la vielle à roue se trouve reléguée aux mains des mendiants et autres faiseurs de chansons (pas toujours très coté à l’époque) ! Pourtant, c’est un peu vite oublier que nous sommes là en présence du plus vieil instrument mécanique du monde, créé il y a près de mille ans ! La vielle à roue, comme son nom l’indique, possède une roue qui frotte les cordes mises à son contact ; le frottement produisant un son. 2 cordes cependant traverseront le plumier d’un clavier. A l’intérieur de ce clavier, des petits sautereaux viendront pincer les cordes à un endroit précis, déterminant alors les fameuses notes de musique dont la musique ne saurait se passer !