En 493, Clovis a épousé une princesse chrétienne, Clotilde, nièce du roi des Burgondes. Après avoir conquis le nord de la Gaule, il affronte les Alamans sur le Rhin. Victoire miraculeuse, la bataille de Tolbiac décide finalement de sa conversion au christianisme. Clovis est appelé à l'aide par Sigebert, roi des Ripuaires, établi à Cologne. Les Alamans remontent alors de la Suisse actuelle vers le nord de la Gaule, plus riche, et constituent une menace de plus en plus préoccupante. C'est à Tolbiac, aujourd'hui Zulpich, que les Francs auraient rencontré les Alamans. Mais le lieu et les péripéties de la bataille restent discutés. Les combattants, essentiellement des fantassins, se seraient affrontés avec leurs glaives et leurs boucliers dans un corps-à-corps impitoyable. Selon le chroniqueur Grégoire de Tours, au cœur de la mêlée, Clovis aurait vu son armée plier devant l'adversaire. Il aurait alors invoqué Jésus-Christ, le "dieu de Clotilde", et juré de l'adorer si la victoire lui était accordée. Le roi des Alamans est tué. En plein désarroi, ses troupes s'enfuient ou se rendent. La bataille de Tolbiac entre dans la légende. Fidèle à son serment, Clovis se convertit au christianisme. Il est baptisé le jour de Noël 496 à Reims par l'évêque Rémi. Ses soldats suivent son exemple. La royauté franque et l'Église nouent des liens indéfectibles, que le sacre renouvellera à chaque début de règne. Clovis peut se présenter comme un nouveau Constantin, reconnu par l'empereur byzantin, quand d'autres chefs barbares restent égarés dans la nuit du paganisme. Il ne fait que renforcer son pouvoir. Les conquêtes continuent. En 507, il bat et tue Alaric II à Vouillé, près de Poitiers. À l'issue de cette nouvelle victoire, il annexe l'Aquitaine, donnant naissance à ce vaste royaume franc qui prendra bientôt le nom de France.