C'est
un
véhicule
issu
du
coche,
en
général
assez
lourd,
couvert,
muni
de
suspensions et d'une direction par cheville ouvrière.
Les
deux
essieux
sont
réunis
par
une
poutre
centrale.
Le
terme
"carrosse"
apparait
dans
la
langue
française
vers
1574,
soit
près
de
trente
ans
après
le
"coche".
Au début, la différence est peu probante, elle se précisera par la suite.
Le
coche
n'est
fermé
que
jusqu'à
la
hauteur
des
accoudoirs
et
n'a
pas
de
portières,
tandis
que
le
carrosse
est
entièrement
fermé,
avec
des
glaces
qui
permettent
de
voir
tout
en
étant
protégé
des
intempéries,
et
a
une
portière
de
chaque côté.
Le
train
avant
a
des
roues
nettement
plus
petites,
qui
facilitent
la
manœuvrabilité de la voiture.
Le
carrosse
a
deux
banquettes
en
vis-à-vis,
l'une
à
l'avant,
l'autre
à
l'arrière,
ainsi que des strapontins devant les portières.
Le
carrosse
est
suspendu
par
des
soupentes
de
cuir
réglables
par
un
cric,
qui
sont fixées à des montants de bois, les moutons.
Une
soupente
qui
casse
entraine
irrémédiablement
le
renversement
du
carrosse, avec les conséquences dramatiques qui peuvent en découler.
Ce problème ne sera résolu qu'avec l'invention de la berline.
Le
siège
du
cocher
n'est
plus
solidaire
de
la
caisse,
mais
est
fixé
sur
l'essieu
avant.
A
la
fin
du
XVIIe
siècle,
apparaissent
les
ressorts
à
lames
d'acier,
qui
remplacent
les
moutons
en
gardant
sensiblement
la
même
forme
(ressorts
à
la Dalesme, inventés par André Dalesme, mort en 1727).
Puis les ressorts en C, dit ressorts à la Polignac.
Le
terme
de
carrosse
désigna
aussi
bien
le
véhicule
utilisé
par
la
noblesse
fortunée
pour
ses
déplacements
ordinaires,
que
le
véhicule
d'apparat
de la cour, extrêmement décoré et ne sortant qu'en des occasions particulières.