Le dais est généralement un tissu surplombant qui symbolise la protection. Il sert à couvrir un trône, un autel, une chaire, un catafalque, une statue, une œuvre d'église, un lit ou la place siègent, dans les occasions solennelles, certains personnages. Le dais du latin "discus" et du grec "diskos" signifiant disque, il désigne un "plateau où l'on disposait les met". Ensuite, le mot évolue phonétiquement au XII siècle en deis, table d’honneur dressée sur une estrade, en usage du XII au XVI siècle. Cette plateforme est généralement située au fond des salles de banquets médiévaux où le seigneur mange sur une table haute. Cette estrade est généralement surmontée d'une tenture, d'où l'assimilation du dais à un toit, une couverture (usage attesté avant 1350). Le dais a désigné par la suite un ouvrage d'architecture. Il se présente sous forme de sculpture en pierre, en métal, de bois sculpté ou de tissus. En pierre saillante couvrant des statues à l’extérieur ou à l'intérieur des édifices religieux et civils du Moyen Âge car les artistes de l'époque jugeaient inconvenable d’adosser une figure de saint ou de personnage célèbre à un mur, sans préserver sa tête de la pluie ou de la poussière par une sorte de petit auvent tenant à la construction. Sa forme est généralement empruntée de celle d'une tente ou d'un pavillon. Il n'est pas sans rappeler la tente des nomades. Il est parfois mobile et notamment dans les processions religieuses. Il est alors porté par quatre hommes, tandis que le célébrant se tient dessous tenant le Saint-Sacrement. Le dais souligne la dignité du Christ, présent dans l’Eucharistie. Il désigne aussi toute couverture d'un mobilier honorifique. Le dais est le plus souvent suspendu la manière d'un ciel de lit) mais parfois porté de fond (s'appuyant sur des fondations) ou en surplomb (dais de statue). Tantôt isolé, tantôt adossé à un mur, il prend au XVI siècle une spécialisation honorifique avec le sens moderne de baldaquin (reposant sur des colonnes) qui est généralement garni de tentures (étoffe ou tapisserie). Placé au-dessus du trône royal, mais aussi au-dessus des jeunes mariés au cours de la cérémonie du mariage israélite (il est alors appelé hupa), il symbolise à la fois la protection divine et le foyer à construire. Enfin, il représente toute espèce de voûte de verdure. Un dais de feuillage.