Le 21 juillet voit fleurir le drapeau belge sur les façades.
Mais connaissez-vous son histoire ?
En
1787,
nos
ancêtres,
opposés
aux
multiples
réformes
de
l'empereur
Joseph
II,
adoptèrent
un
insigne
circulaire
afin
de
manifester
leur
mécontentement : la cocarde.
Elles
étaient
de
toutes
les
couleurs
mais
les
cocardes
brabançonnes
étaient
les plus nombreuses et finirent pas s'imposer.
Le blason du duché de Brabant était tricolore.
Un
lion
d'or
(jaune)
sur
fond
de
sable
(noir),
griffes
et
dents
de
gueules
(rouge).
Les
couleurs
du
Brabant
prirent
le
pas
sur
toutes
les
autres
car
elles
avaient
l'avantage
de
se
retrouver
dans
celles
du
comté
de
Flandre,
du
comté
de
Namur, du comté de Hainaut, du marquisat d'Anvers etc.
En
1789,
lors
de
la
révolution
brabançonne,
ces
trois
couleurs
furent
nettement
associées.
Elles
ne
seront
pas
oubliées
;
au
contraire,
elles
réapparurent en 1830.
Jean-Baptiste Madou nous les montre dans les différentes œuvres qu'il a consacrées à notre révolution.
Le
26
août
1830,
dans
une
maison
située
à
l'angle
de
la
rue
du
Marché
aux
Herbes
et
de
la
rue
de
la
Colline,
Madame
Abst
confectionna
les
deux
premiers drapeaux belges.
L'un
flotta
sur
l'hôtel
de
ville,
l'autre
fut
porté
à
travers
la
ville
par
le
journaliste
Lucien
Jottrand
et
l'avocat
Édouard
Ducpétiaux,
en
tête
de
la
1ère Compagnie de la Garde Bourgeoise.
Le
Gouvernement
provisoire,
puis
le
Congrès
national
approuvèrent
ces
trois
couleurs
et
décidèrent
de
les
placer
horizontalement
:
le
rouge
en
haut, le jaune au centre et le noir en bas (article 125 de la Constitution).
En
date
du
23
janvier
1831,
un
arrêté
du
Gouvernement
provisoire
adopta
la
disposition verticale, mais le rouge se trouvait du côté de la hampe.
Le
12
octobre
1831,
Charles
Rogier,
chef
du
jeune
gouvernement
belge
se
prononça définitivement pour le noir attenant à la hampe.
On
peut
supposer
qu'il
agissait
par
analogie
avec
la
France
et
par
sympathie
pour ce pays.
On peut aussi supposer que le modèle horizontal faisait trop « hollandais ».
Quoi
qu'il
en
soit,
les
deux
dispositions
allaient
encore
cohabiter
quelque
temps.
En
1832,
des
drapeaux
d'honneur,
semblables
à
celui
confectionné
par
Madame Abst, furent remis à une centaine de communes.
Ce
n'est
qu'en
1838,
lors
de
fêtes
commémorant
la
révolution,
que
les
drapeaux
à bandes horizontales disparaîtront définitivement.
Le NOIR c'est le charbon, symbole de notre riche passé industriel.
C'est
aussi
la
crise
économique
et
les
faillites
récentes,
les
problèmes
linguistiques
et
communautaires,
le
Vlaams Blok et le racisme.
Le JAUNE, c'est l'or de la couronne royale, portée successivement par six grands souverains.
C'est aussi les étoiles figurant sur le drapeau de l'Union européenne qui a choisi Bruxelles comme capitale.
L'éclat du diamant et du sable de nos plages du Nord ...
Le ROUGE, comme le sang répandu en 1830 qui a donné son indépendance à la Belgique.
Comme nos satanés Diables rouges, dignes représentants de notre football à l'étranger.
Comme
le
sang
nouveau
illustré
par
la
naissance
d'Elisabeth
qui
assurera
la
continuité
et
la
modernité
de
notre
dynastie.
Comme notre jeunesse, désireuse d'exprimer sa belgitude et soucieuse de grandir dans un pays uni et solidaire.
La Fête nationale belge est célébrée le 21 juillet, depuis une loi du 27 mai 1890.
Cette
journée
commémore
la
prestation
de
serment
du
21
juillet
1831,
au
cours
de
laquelle
le
premier
roi
des
Belges
Léopold
de
Saxe-Cobourg-
Gotha jure de rester fidèle à la Constitution.
Le serment du roi marquait le début d'une Belgique indépendante, sous le régime d'une monarchie constitutionnelle et parlementaire.