Le mot mime vient du grec "mimos" qui signifie "imitation".
C'est
un
genre
théâtral,
sans
parole,
dont
les
principaux
moyens
d'expression
sont
l'attitude,
le
geste
et
la
mimique.
On
attribue
souvent
l'invention
du
mime
au
poète
grec
Sophron
de
Syracuse
(Vème
siècle
avant
J.-C.),
mais
cette forme théâtrale existait sans doute bien avant lui.
Les mimes grecs ridiculisent les travers de leurs contemporains.
Ces
imitations
passent
par
la
caricature,
la
parodie,
la
comédie
de
mœurs
et
de
situations,
ainsi
que
par
des
sujets touchant à la tragédie et à la religion.
On y parle peu, mais on y parle encore.
Quelques
siècles
plus
tard,
on
assiste
à
la
naissance,
dans
l'Empire
romain,
de
ce
que
l'on
nommera
plus
tard le pantomime (Du latin pantomimus, emprunté au grec ancien παντόμιμος, pantomimos).
Vers 240 avant J.-C., Livius Andronicus a une extinction de voix en pleine représentation.
Il demande alors l'autorisation au public de placer devant lui un récitant tandis qu'il illustre les vers par des gestes.
Les
pantomimes
furent
chassés
de
Rome
sous
Tibere
(42
av.
J.C.-
37
ap.
J.C.),
sous
Néron
(0037-0068),
et
sous
quelques-autres
empereurs,
mais
leur
exil
ne
dura
pas
longtemps.
La politique qui les avait chassés, les rappellera bientôt pour plaire au peuple.
Domitien (0051-0096), les ayant chassés, Néron les fit revenir, et Trajan (0053 – 0117) les chassa encore.
Il arrivait même que le peuple, fatigué de ses propres désordres, demandait l'expulsion des pantomimes.
Mais il demandera bientôt leur rappel avec plus d'ardeur.
Au VIème siècle, les mimes, accusés d'obscénité, sont chassés par Charlemagne et les conciles les interdisent.
Lorsque
la
pantomime
décline
à
la
chute
de
l'Empire
Romain,
on
la
retrouve
au
Moyen
Âge
sur
les
parvis
des
cathédrales,
parmi
les
grimaciers
du
Roi,
les
poètes
qui
chantent
les
ballades,
les
contorsionnistes,
les
acrobates, les fous du Roi...
Mais, elle n'est vraiment entrée dans la théâtralité qu'avec Ruzzante et se termine avec Goldoni.
La
pantomime
est
en
vogue
à
la
fin
du
XVIème
siècle
avec
l'arrivée
des
comiques
espagnols
et
italiens
en
France.
Afin
de
remédier
au
problème
de
langue,
ils
ont
recours
à
la
pantomime
et
la
mimique
afin
de
remédier
pour
s'exprimer.
C'est la Commedia dell'arte et la naissance des "Arquelinade".
Ils animent les personnages d'Arlequin, Polichinelle, ou Colombine.
Au XVIIIème siècle, la danse et la parole sur scène sont interdits pour ne pas faire concurrence à la Comédie Française.
Les répliques sont écrites sur des pancartes ou chantées par le public.
Ainsi très vite le théâtre de Foire devient théâtre de mime, de pantomime et de marionnettes.
Pendant très longtemps le mime s'est cantonné dans l'imitation des comportements et des objets de la vie quotidienne.
Mais depuis les années 70, le mime s'est diversifié et des spectacles surréalistes, symboliques ou abstraits apparaissent.