Plongeons
dans
l'une
des
traditions
les
plus
intrigantes
du
monde
du
théâtre
:
l'utilisation
du
mot
"merde" pour souhaiter bonne chance.
Cette
coutume,
qui
peut
sembler
grossière
aux
non-initiés,
cache
en
réalité
une
histoire
riche
et
fascinante remontant au XIXe siècle.
Découvrons
ensemble
les
origines
surprenantes
de
cette
expression,
son
évolution
au
fil
du
temps,
et
pourquoi elle reste si chère au cœur des comédiens et des amateurs de théâtre aujourd'hui.
Le Paris du XIXe siècle est le berceau de la tradition et de :
1800-1880,
le
théâtre
devient
un
divertissement
populaire
pour
toutes
les
classes
sociales
à
Paris,
l'affluence
croissante
des
spectateurs
en
calèche
crée
des
problèmes
de
stationnement
et
de
propreté.
En
effet,
les
calèches
étaient
le
moyen
de
transport
favori
de
la
bourgeoisie
et
de
l'aristocratie
pour
se rendre au théâtre.
Elles symbolisaient le statut social et ajoutaient une touche de glamour à la soirée théâtrale.
L'afflux
de
calèches
créait
des
embouteillages
devant
les
théâtres,
obligeant
les
cochers
à
attendre
leurs maîtres pendant toute la durée du spectacle.
Le
stationnement
prolongé
des
chevaux
entraînait
une
accumulation
de
crottin
devant
les
théâtres,
créant ainsi un lien inattendu entre le succès d'une pièce et la quantité de fumier présente.
En
effet,
Les
chevaux
en
attente
produisaient
naturellement
plus
de
fumier
au
fil
de
la
soirée
et
la
quantité de crottin devant le théâtre devenait un indicateur indirect du succès de la pièce jouée.
Les
comédiens
et
le
personnel
du
théâtre
ont
rapidement
fait
le
lien
entre
la
quantité
de
crottin
et
le
succès d'un spectacle.
L'utilisation
du
mot
"merde"
est
devenue
un
code
humoristique
entre
artistes
pour
souhaiter
une
salle comble.
Petit
à
petit,
cette
blague
interne
s'est
transformée
en
véritable
rituel
superstitieux
avant
chaque
représentation.
La
tradition
s'est
rapidement
répandue
dans
tous
les
théâtres
parisiens,
puis
dans
le
reste
de
la
France
et
au-delà
et
le
"merde"
théâtral
devient
un
phénomène
culturel
reconnu
et
apprécié
internationalement.
Le rituel de dire "merde" aide les acteurs à gérer le trac et l'anxiété avant d'entrer en scène.
C'est un moment de décompression et de légèreté dans une atmosphère souvent tendue.
Cette
tradition
crée
un
sentiment
de
solidarité
et
de
complicité
entre
les
membres
de
la
troupe
et
renforce l'esprit d'équipe et le soutien mutuel.
Le rituel marque symboliquement le passage du monde réel au monde du spectacle.
Il aide les acteurs à entrer dans leur personnage et à se concentrer sur leur performance.
En
perpétuant
cette
tradition,
les
acteurs
se
sentent
connectés
à
l'histoire
riche
et
parfois
surprenante du théâtre et aux générations d'artistes qui les ont précédés.
Malgré
l'évolution
des
technologies
et
des
pratiques
théâtrales,
le
charme
de
cette
tradition
simple,
mais puissante, continue de captiver et d'unir les gens du spectacle.
Dans
de
nombreuses
troupes,
le
"merde"
est
dit
collectivement,
renforçant
ainsi
le
sentiment
d'unité
avant la représentation.
Traditionnellement, on ne remercie pas quelqu'un qui vous dit "merde".
La
réponse
appropriée
est
souvent
un
simple
hochement
de
tête
ou
un
sourire
complice,
mais
on
peut aussi répliquer "je prends" afin d'éviter de porter malheur.
Si
le
mot
"merde"
est
synonyme
de
"chance",
"bonheur"
au
théâtre,
il
ne
faut
pas
sous-estimer
les
superstitions comme :
Ne pas Siffler
Siffler dans un théâtre est considéré comme portant malheur.
Cette
superstition
remonte
à
l'époque
où
les
machinistes
utilisaient
des
sifflements
codés
pour
communiquer pendant les changements de décor.
Le mot "corde"
Ce mot est interdit dans les théâtres, car il rappelle les cordes utilisées pour les pendaisons.
À la place, on utilise des termes spécifiques comme “drisse” ou "écoute".
Plumes de Paon Interdites
Les plumes de paon sont considérées comme malchanceuses sur scène.
Cette
croyance
pourrait
être
liée
au
motif
en
"œil"
des
plumes,
associé
au
mauvais
œil
dans
certaines
cultures.
Miroirs Couverts
Les miroirs sont généralement couverts dans les loges des acteurs.
On
croit
que
se
regarder
dans
un
miroir
en
costume
avant
une
représentation
peut
"voler"
l'énergie
de la performance.
La "Pièce Écossaise"
Il
est
tabou
de
prononcer
le
nom
"Macbeth"
dans
un
théâtre,
sauf
pendant
les
répétitions
ou
les
représentations de la pièce elle-même.
On l'appelle souvent "la pièce écossaise" pour éviter la malédiction.
D'autres traditions sont en usage au théâtre comme :
Les
trois
coups
:
Avant
le
début
d’une
représentation,
il
est
courant
de
frapper
trois
coups
sur
le
plateau.
Cette tradition remonte au Moyen Âge et symbolise souvent La Trinité catholique
L’omniprésence du rouge : Dans de nombreux théâtres, les rideaux et les sièges sont rouges.
Cette
tradition
a
commencé
après
la
Révolution
française,
remplaçant
le
bleu
royal
par
le
rouge
révolutionnaire.
Cette
coutume,
du
mot
"merde"
est
devenue
un
élément
clé
de
l'identité
culturelle
du
monde
du
théâtre, transcendant les frontières et les langues.
Bon à savoir.