Tous
les
auteurs
ayant
écrit
sur
le
Puy
du
Fou
font
dériver
ce
nom
du
latin
"Puy" élévation, podium, hauteur surplombant toute la région.
Pour
la
première
partie
de
ce
nom,
c'est
vraisemblable,
mais
la
seconde
"Le
Fou"
en
vieux
français
désignait
un
"hêtre",
peut-être
le
seul
de
toute
cette
région où il n'en existe pas aujourd'hui.
Un
hêtre,
qui
par
sa
rareté,
ses
proportions,
était
considéré
comme
un
arbre
sacré.
En
1632,
lorsque
Gabriel
du
Puy
du
Fou
dressa
la
généalogie
de
sa
maison,
il
consulta
les
sommités
de
l'époque
et
le
savant
bénédictin
Besly,
lui
écrivant
le 25 juillet 1632 s'arrêtait à cette origine latine.
Depuis, tout le monde à emboité le pas derrière Besly.
Cette petite colline dominait le vieux "Bourg Bérart", blotti à ses pieds.
N'oublions
pas
que
nos
lointains
ancêtres
étaient
de
fervents
adorateurs
du
"Dieu Soleil".
Ce
Soleil
que
les
habitants
du
Bourg
Bérart
voyaient
chaque
matin
se
lever
sur
cette colline où plus tard s'élèvera le premier Puy du Fou.
Le
Soleil
que
nos
ancêtres
appelaient
"Bel"
ou
"Belen",
et
auxquels
de
nombreux
lieux-dits sont consacrés.
N'avons-nous
pas
jouxtant
le
Puy
du
Fou,
le
lieu-dit
de
"Belair",
lieu
consacré
au
Dieu "Bel", le Grand Dieu Solaire.
Les
Irlandais
lui
consacraient
la
Fête
du
1er
Mai,
ou
"Beltaine"
(Feu
de
Bel),
et
la plupart des hauts lieux lui étaient réservés.
Dans
la
nuit
du
Noël
chrétien,
qui
correspondait
à
la
nuit
du
solstice
d'hiver,
les
Gaulois allumaient des feux sur les lieux élevés en l'honneur du Dieu Soleil.
Peut-être
eut-il
sur
la
colline
du
Vieux
Puy
du
Fou,
des
feux
autour
desquels
des danses rituelles se déroulaient toute la nuit.
La nuit du 1er au 2 novembre, Fête du Feu était aussi la Fête des Défunts.
Les feux de la Saint-Jean, sont les feux de l'ancienne Fête Gauloise du Soleil.
Ce
culte
"Solaire"
a
laissé
des
traces
profondes
dans
les
noms
de
lieux
de
notre région.
Les
innombrables
toponymes
qu'on
peut
trouver
dans
notre
Haut-Bocage,
sont
bien
en
rapport
avec
le
Soleil.
Cette
région
du
Puy
du
Fou,
des
Herbiers,
est-ce "Le Pays du Soleil" ?
Alors le Puy du Fou ....."Colline du Soleil", "Colline du Feu".
Doit-on
prendre
en
considération
cette
hypothèse,
si
l'on
veut
sortir
des
sentiers
battus ?
Mais revenons à notre Puy du Fou primitif.
Les
invasions
barbares,
vers
la
fin
du
3ème
siècle
de
notre
ère,
obligèrent
les
habitants des Bourgs à construire sur les escarpements des ouvrages défensifs.
Ce
fut
certainement
le
cas
pour
les
habitants
du
Bourg
Bérart,
et
notre
premier
"Puy
du
Fou"
fut
certainement
le
suprême
refuge
de
ses
habitants
en
cas
de
siège.
Peut-être
d'abord
un
souterrain-refuge,
qui
fut
le
premier
système
défensif
de
nos lointains ancêtres.
Puis
autour
on
creusa
des
fossés,
on
dressa
des
palissades
faites
de
pieux
entrelacés de branchages et enfin on éleva une tour de bois.
Le premier donjon, le premier château du Puy du Fou.
De ces fortifications qui ont pu être dressées pendant la période mérovingienne ou carolingienne, il ne subsiste rien.
Alors,
à
partir
du
Xème
et
des
XIème
siècles,
dans
tout
l'Ouest
de
la
France
se
dressa
des
fortifications
de
pierres,
donjons
carrés
ou
rectangulaires, dont quelquefois les murs sont renforcés par des contreforts plats.
Voyez le donjon rectangulaire des Herbiers.
Au
XIe
siècle,
c'est
l'époque
des
donjons
romans,
une
tour
carrée,
avec
aux
angles
ces
massifs
cylindriques,
et
au
centre
des
contreforts
intermédiaires, souvent eux-mêmes en demi-cylindre.
A partir du XIIIe siècle, les châteaux se multiplient.
Autour d'un donjon, souvent intérieur, se développent une ou plusieurs enceintes, dont les courtines sont flanquées de tours rondes.
Souvent le donjon est l'une de ces tours.
Et ce fut certainement pareil pour le Puy du Fou, dont les ruines se dressent encore sur la " Colline du Soleil".
En 1810, M. Poëy d'Avant (1792-1864), visitait ces ruines et il y voyait quelques vestiges de tours.
P. Lelièvre y découvrait la base de quelques tours "dénotant l'architecture militaire du Xème ou du XIème siècle.