Les Guerres de Vendée ont éclaté en 1793 suite à la révolte des paysans et royalistes (les blancs) contre le nouveau régime révolutionnaire (les bleus). Insatisfaits des réformes politiques et religieuses, les Vendéens ont pris les armes pour défendre leur foi catholique et la monarchie. Le conflit a connu de nombreuses batailles acharnées, notamment la Virée de Galerne, la bataille de Cholet et le siège de Nantes. Les Vendéens, bien que souvent surpassés en nombre, ont fait preuve d’une grande bravoure et d’une guérilla efficace. Après plusieurs années de lutte, les Guerres de Vendée se sont terminées en 1796 par la défaite des royalistes. Cependant, l’esprit de résistance et le rôle décisif des femmes ont laissé une marque indélébile sur l’histoire de cette région. Les femmes ont joué un rôle essentiel dans les embuscades menées par les Vendéens pendant la Révolution française. Loin d’être de simples spectatrices, elles ont activement participé à la résistance contre les forces républicaines et ont fait preuve d’une bravoure exceptionnelle, repoussant les assauts de l’ennemi avec une détermination farouche. Outre leur rôle traditionnel de soutien logistique, notamment en préparant la nourriture, prodiguant les soins aux blessés, ou à la production d’armes et de munitions, les femmes vendéennes ont souvent pris part directement aux combats. Certaines ont combattu aux côtés de leurs maris, frères ou fils, maniant avec adresse les armes à feu, menant des charges à la baïonnette pour prendre part aux embuscades ou pour défendre leur village. D’autres ont servi d’éclaireurs ou d’espionnes, repérant les mouvements des troupes républicaines et transmettant discrètement les informations cruciales aux insurgés traversant les lignes ennemies pour livrer des missives secrètes, rapportant ainsi avec précision les projets de l’ennemi. Grâce à leur connaissance intime du terrain, leur détermination et leur sens de l’organisation, les femmes vendéennes ont largement contribué au succès des embuscades. Avec leur mobilité et leur discrétion, les femmes ont constitué un réseau clandestin d’espionnage et de collecte d’informations stratégiques. Leur rôle actif dans la résistance, soit par des actions de sabotage et de harcèlement contre les forces républicaines, soit apporté un soutien essentiel aux populations civiles, en les aidants à se cacher, à se nourrir et à résister à l’occupation, a été un facteur déterminant dans la capacité des Vendéens à tenir tête aux bleus mieux équipés pendant de nombreuses années. Certaines femmes vendéennes se sont distinguées en tant que chefs de guerre, menant leurs troupes avec un courage et une stratégie remarquables devenant de véritables héroïnes sur le champ de bataille. Par leurs discours enflammés, elles ont su galvaniser les foules, insufflant une ferveur patriotique et royaliste à la cause vendéenne. Figurant parmi les plus célèbres, Renée Bordereau dite l’Angevin (1770 1822) a commandé ses propres unités de guérilleros, harcelant sans relâche les forces républicaines. De nombreuses femmes vendéennes se sont portées volontaires pour soigner les combattants blessés, faisant preuve d’un immense dévouement au service de la cause royaliste. Face aux moyens limités, elles ont improvisé des hôpitaux de campagne, utilisant leurs propres ressources pour prodiguer les premiers soins aux soldats. Ces femmes infirmières ont également assuré un soutien moral et psychologique inestimable aux blessés car leur foi inébranlable a été une source d’inspiration et de réconfort pour les troupes, devenant ainsi des figures protectrices au cœur des camps insurgés. Exposées aux dangers des combats, elles ont parfois payé de leur vie leur dévouement, devenant des martyrs de la cause vendéenne. En effet, les femmes vendéennes ont payé un lourd tribut aux violences des guerres, subissant de terribles exactions de la part des troupes républicaines. Violées, torturées et assassinées, elles ont été victimes des pires atrocités perpétrées sur les champs de bataille. Certaines ont été froidement exécutées pour avoir soutenu la cause royaliste, tandis que d’autres ont vu leurs foyers et leurs villages détruits, les laissant sans abri et démunies face à la répression. Ces femmes vendéennes ont farouchement protégé leurs foyers et leurs enfants, faisant face à l’ennemi avec une bravoure inébranlable pour préserver leur sécurité, leur bien-être, leur héritage, leur mode de vie et leurs traditions ancestrales, résistant avec acharnement à l’oppression républicaine qui menaçait leur identité. Elles ont principalement rédigé les mémoires relatifs à ces guerres, devenant ainsi les dépositaires et les gardiennes de la mémoire de ce traumatisme historique. Elles ont également joué des rôles nouveaux, par exemple, la fameuse figure des "amazones" de la Vendée. Qu’elles soient nobles dames ou paysannes, elles préféraient mourir en combattant ou en soignant les blessés plutôt que de se faire guillotiner, fusiller ou noyer. Des femmes comme : Renée Bordereau (1770 - 1822), la combattante ; Sophie de Sapinaud (1770 – 1854), la belle Vendéenne ; Marie Lourdais (1761 – 1856), la providentielle ; Françoise Després, militante… et mythomane ; Pauline de Cambourg, femme d’émigré ; Pauline Gontard des Chevalleries, la fugitive ; Julienne de Boishéraud, la rescapée des noyades ; Marie Trichet, l’enfant témoin de l’horreur, sont des exemples de femmes qui ont marqué cette période. Elles sont aujourd’hui considérées comme des figures emblématiques de la résistance vendéenne, honorées pour leur bravoure, leur détermination et leur sens du sacrifice. Conclusion : Le rôle crucial joué par les femmes pendant les Guerres de Vendée a laissé une empreinte indélébile sur l’histoire de cette région. Leur courage, leur dévouement et leur détermination ont été des éléments clés de la résistance vendéenne, contribuant à façonner l’identité et la mémoire de ce conflit. Aujourd’hui, leur héritage continue d’inspirer et de guider les générations futures, rappelant l’importance de l’engagement féminin dans les moments les plus sombres de l’histoire.