Contribuant à la bonne marche de l'entreprise : - Maxime, le fils, fort de sa formation d'ébéniste ( CAP, BEP, BAC PRO ) suivi d'un apprentissage de Tonnelier au CFA de Cognac ( CAP ) travaille de manière passionnelle, à la création de nouveaux produits. - Jean Yves, le père, avec sa formation et son expérience dans l'ébénisterie apporte un savoir faire inégalable. La force de l'entreprise se nourrit de la complémentarité des hommes et d'un large choix d'articles. Elle sait aussi répondre aux demandes "spéciales". http://www.tonnellerie-manceau.fr/ Autrefois appelé "charpentier de tonneau", Le tonnelier est un artisan qui fabrique ou répare les fûts (tonneaux) en bois de chêne (merrains ou douelles) que lui fourni le mérandier. Principalement partenaire du vigneron et de l'œnologue, son coup de main et son coup d'œil jouent un rôle important dans l'élaboration d'une barrique de bonne qualité qui assurera un bon vieillissement du liquide (vinification). Le tonneau doit donc être façonné à l'image du vin et aux aspirations du vigneron. Le bois de chêne est la seule essence utilisée pour bonifier les vins et les alcools. Ce bois "respire" et favorise un échange physico-chimique entre l'alcool et l'air extérieur (oxygénation lente). Ce processus va permettre la transformation et les polymérisations des tanins du vin rendant ainsi le vin plus agréable à boire. Depuis les gaulois jusqu'à nos jours, le tonnelier intervient sur la qualité du vin. C'est un métier artisanal qui allie tradition, perfectionnisme (savoir-faire, maitrise et précision), connaissances techniques et bonnes aptitudes physiques. Le maître mot du tonnelier c'est : LE TEMPS. - pour laisser vieillir et sécher les merrains 2 ans au parc à bois. - pour chauffer les barriques (+/- 2 heures). - pour la fabrication. - pour contrôler la qualité. N'oublions pas qu'il effectue également des actions de réparation de tonneaux. La tonnellerie est probablement issue de la construction des navires. S'il est possible de garder l'eau hors du vaisseau, il est logique que l'on puisse la garder dedans. Autrefois les tonneliers formaient la corporation des charpentiers de tonneaux. Selon les régions, on les appelait aussi broquiers, futailliers, lieurs de cuve, barilliers. "Juste le temps de renverser le barricot pour faire couler le vin nouveau, qui fait oublier la sueur sur les fronts moites ..." La Vendée n'est certes pas une région de vignes mais produit, malgré tout, quelques petits vins ... Des couplets célèbres ont immortalisé celui de Sigournais, la Folle ...Rosnay, Mareuil et son Ragoûtant ont acquis leurs lettres de noblesse et le Franc Blanc du pays des Olonnes surprend toujours ... Le Naha et sa mauvaise réputation sont encore évoquées par les anciens. En outre, le Layon et ses coteaux ne sont pas si loin et le Muscadet fringant mûrit sur les pentes toutes proches du Sèvre et Maine. Il fallait bien loger, avant l'avènement de ces tristes cuves en ciment ou en inox, toute cette production. Le tonneau a chez nous vingt siècles d'âge et les tonneliers y ont été nombreux. Ce n'est qu'au XIIIe siècle que les "Curparii" qui formaient la corporation des "charpentiers de tonneaux" prirent le nom de tonnelier ; on les appela aussi longtemps des barilliers. L'exercice du métier était régi par des statuts et des usages sévères. Le tonnelier de village, lui, était un homme libre payé à la pièce et disposant de son outillage. A l'exemple des vignerons ils adoptèrent pour patron Saint Vincent et Sainte Anne pour patronne. Les chênes à grain fin aux fûts étroits et aux fibres serrées, riches en tanin, sont les plus recherchés mais les bois de châtaignier et d'acacia sont aussi utilisés. Quatre à cinq mètres cubes de grumes (Tronc d'arbre abattu dont on a coupé les branches mais qui est toujours recouvert de son écorce) donnent 1 mètre cube de bois merrain sans aubier, sans nœud ni aucune tare ; stocké pendant l'hiver qui suit la coupe, le bois restera de longs mois à l'air libre, puis sous abri, avant d'être travaillé. Chaque tonneau fabriqué est une œuvre d'art. Pour une "pièce" de 110 litres, 23 à 28 douelles (éléments de bois) de 70 centimètres de long sont nécessaires selon leur largeur pouvant aller de quatre à huit centimètres. Comme dans la taille des pierres destinées à composer une voûte les douelles doivent avoir la coupe exigée pour leur appareillage. Chacune est travaillée et planée au chevalet sur toutes ses faces ; les extrémités en sont appointées. La plane, grand couteau à deux manches, accentue la courbure initiale ce qui rend plus facile le cintrage. Si besoin est on enlève de l'épaisseur avec une sorte de hache plate et rectangulaire, la doloire. C'est ce dernier outil qui décapita Saint Jean Baptiste que les compagnons tonneliers "dôleurs" du tour de France ont choisi comme protecteur. La colombe, sorte de gros rabot inversé d'1,5m de long, muni de pieds, crée le chanfrein de la douelle qu'elle taille en biseau. Cette opération appelée dolage est suivie du bâtissage, puis du cerclage et enfin du jablage (Action de creuser le jable - Rainure creusée aux extrémités des douves d'un tonneau pour y encastrer les fonds) . La mise en place des douelles est un véritable jeu d'adresse. Elles sont dressées de champ et circulairement à l'intérieur d'un premier cercle provisoire. Ce bâti assemblé est enserré à mi-hauteur dans un second cercle à l'aide de l'asse et du chasse : c'est ainsi que se nomment le burin et le marteau du tonnelier. Celui-ci doit maintenant fixer un troisième cercle à l'extrémité inférieure du fût. Pour ce faire il mouille le bois et allume un feu au milieu du tonneau dont la partie haute est obstruée à l'aide d'une plate. Le feu éteint, le bois va sécher légèrement pendant une heure ou deux. La botissoire, sorte de presse formée d'un bâti de bois et d'une boucle en cordage, sert à resserrer les douelles et permet la mise en place du troisième cercle. Chanfrinière et jabloir creusent alors chanfreins et veinules, avant que ne soient enlevés, tour à tour, chacun des cercles, pour écarter légèrement les douelles et permettre la pose des fonds. Les cercles sont remis en place, le fût poli, l'œuvre est terminée ; il ne reste plus qu'à creuser la bonde avec le bondonnoir (Trou rond pratiqué dans un tonneau). Forme apparemment simple et fonctionnelle le tonneau au vendre rebondi et à l'embonpoint de bon aloi illustre les ressources inventives de l'Homme.