Le trébuchet fait partie des pièces d'artillerie médiévales dites à contrepoids. Il fait son apparition au Moyen Orient dans la première partie du XIIe siècle. Introduit en France dans le courant du même siècle, son utilisation a perduré jusqu'au XVIe siècle. Son nom vient de l'occitan (langue romaine d'Europe) trebucca qui signifie : "Qui apporte des ennuis". Il est fait d'un assemblage liant une verge à un contrepoids articulé appelé aussi huche. Le trébuchet fonctionne comme une énorme fronde. Le levier est tendu à l'aide d'un treuil. On place ensuite la fronde dans une glissière. Un boulet de pierre est disposé dans la poche. Lorsque d'un coup de maillet on libère le levier, le contrepoids s'abaisse brusquement. Le levier s'élève alors comme un bras gigantesque qui propulse la fronde et projette le boulet vers les remparts. Ces énormes pierres qui frappent les murailles dans un bruit terrible finissent par ouvrir d'importantes brèches. Il fallait plus de cent hommes pour manipuler une telle machine de guerre ... pour seulement 1 à 2 coups à l'heure. Les boulets pouvaient aller jusqu'à 100 kg et être projetés à 200 mètres environ. Il arrivait qu'au lieu des boulets, des cadavres soient également envoyés vers les assiégés. Au repos, le trébuchet était en position vertical, le poids se trouvant au dessous. Les hommes devaient, à l'aide de cordes et de treuil, ramener le trébuchet en position horizontal afin de permettre aux chargeurs de placer dans la poche le projectile. Une fois fait, on faisait sauter la cheville de retenue du treuil et le poids, en redescendant, faisait basculer la verge vers l'avant et le projectile partait en direction de l'ennemi. Ce type d'engin était aussi bien utilisé par les assiégeants que par les assiégés.