L'eau douce est conservée dans des barriques qui prennent place dans la cale. Au bout de quelques jours, cette eau commence à "se faire" en devenant rousse et glaireuse. Son odeur et son goût repoussant ne rebutent pas les gros vers qui y pullulent. Par la suite, l'eau reprend un aspect à peu près normal, mais son pourrissement se renouvelle peu de temps après. Il faut, dit-on, trois cycles pour que l'eau redevienne potable et, comme elle ne le redevient en fait jamais, elle est à l'origine des "fièvres putrides" qui déciment les équipages. La conservation était difficile. Elle avait parfois si mauvaise odeur qu'il fallait : " fermer les yeux et se boucher les narines " pour la boire.