Jacques MAUPILLIER, là-bas, court et pleure.
Le château est pris d'assaut par les Bleus, avançant en rangs serrés sur l'avant-scène.
Après
un
violent
combat,
cascades
de
cavaliers,
corps
à
corps
multiples,
explosions,
et
embrasement
du
château,
les
Vendéens
et
les
Bleus,
dans
une
attitude
de
célébration
commune, découvrent les ruines.
MAUPILLIER sent monter en lui le cri de la "vengeance".
Au milieu de cette foule prostrée, figée, entremêlée, il redevient le personnage central :
Faut-il haïr" ?
Le vitrail de la chapelle lui fait soudain le signe du Pardon.
Vitrail
qui
lui
ramène
en
mémoire
la
scène
qu'il
vécut
auprès
de
son
chef
Bonchamps,
à
Saint-
Florent-le-Vieil,
quand
les
Vendéens,
défaits
à
Cholet,
enfermèrent
leurs
prisonniers
dans
l'abbatiale, pour les exécuter.
Malgré ses objurgations (critique, mise en garde sévères), les Vendéens se déchaînent.
Bonchamps arrive.
Rien n'y fait.
Les cris s'échappent des cœurs exaspérés.
Dans le tumulte, la voix de Bonchamps s'étouffe.
Le chef meurt.
Ils ont entendu.
MAUPILLIER reste près de lui.
Le cortège du deuil s'éloigne après un long recueillement autour du brancard.
A
genoux,
à
l'endroit
même
où
il
a
eu
sa
vision
de
Saint-Florent,
MAUPILLIER
ouvre
son
paroissien
et
s'abandonne
au
rêve,
en
procession
de
souvenirs,
avec
ses
compagnons
de
détresse, les moineaux de murailles qui cherchent dans la braise quelques souvenirs.
Lui
reviennent
les
images
du
pèlerinage
annuel
jusqu'au
tombeau
de
Montfort,
puis
les
années
de
paix
de
son
enfance
qu'il
retrouve
à
la
veillée
;
ces
images
de
vie
quotidienne
apparaissent en sous-impression de vitraux de guerre.
Il revoit son père, sa mère, la petite Angélique, les croix de ses compagnons.