En 146, avec la prise de Corinthe et la destruction de Carthage, le monde méditerranéen s'ouvre aux romains. Ils découvrent l'art grec et assimilent les traditions architecturales de ces régions en commençant par copier les temples grecs. Les Romains utilisaient, seuls ou en association, la pierre, la brique cuite ou crue, le mortier, le béton. A partir du 2e siècle av JC, le marbre fait une apparition timide dans la décoration des édifices, mais ensuite sous Auguste, il connait une forte progression sous l'Empire principalement pour les frises et les colonnes et chapiteaux et les marbres précieux seront pour les placages et certains revêtements. La dureté de cette pierre permet de la travailler avec précision et d'en obtenir une grande pureté de lignes et de détails. Une colonne peut être comparée à un tronc d'arbre sur lequel s'appuierait un toit. On retrouve des colonnes en marbre, en pierre, mais aussi en briques. Plus rapide et moins chère, les colonnes de briques ou de pierres seront très rependues dans l'habitat romain. Composée d’un empilement de briques, assemblées entre elles autour d’un noyau cylindrique, elles sont bloquées par un mortier à base de chaux. Ensuite, elles sont recouvertes d'une épaisse couche d’enduit soulignant l’esthétique de la colonne avec, par exemple, des cannelures ou des moulures. L’argile est l’élément de base des briques de colonnes, qui peuvent être des quarts, des sixièmes ou des huitièmes de cercle. Le mortier romain était composé à base de chaux, de sable fin ou fin gravier et d'eau. Grâce à la chaux et au processus chimique de carbonatation, le mortier romain durcit en vieillissant, ce qui explique son extraordinaire conservation pendant des siècles. Appréciée par les Romains, la brique présentait de nombreux avantages (plasticité, résistance à l’eau et au feu) et aussi un faible coût de production grâce à l’abondance de l’argile.