Composé sur fond d'or,
de gueules à trois Macles d'Argent.
Double Cœur de Vendée
et du Chêne de Sinople.
Armes du Puy du Fou
Cette famille et ses successeurs ont marqué les Epesses pendant un millénaire.
Double Cœur Vendéen
Marque l'attachement de la Commune à la Vendée, son département.
Il est aussi le symbole de la révolution Vendéenne.
Un chêne de Sinople
Pour marquer l'origine étymologique du nom "Epesses" qui vient du latin "Spissis".
Audace et Sagesse
Lors
de
la
formation
de
la
Terre,
et
durant
des
millénaires,
notre
globe
fut
un
magma
informe
d'eau
et
de
terre,
surtout
d'eau,
seuls
quelques
sommets
émergeaient,
comme
le
Mont
des
Alouettes,
le
Mont-Mercure,
le
Puy-Crapaud,
et
aux
Epesses,
la
Butte
du
Moulin,
qui est à environ 255 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Puis
les
eaux
se
retirant,
vint
le
premier
homme,
il
y
a
de
cela
environ
deux
millions
d'années.
Et
après
plusieurs
périodes
de
glaciation,
par
suite
du
plissement
du
sol,
la
région
prit
peu
à peu sa forme actuelle.
Ces
premiers
hommes
se
fixèrent
vers
Mallièvre,
Saint-Laurent,
Mortagne,
Tiffauges
et
aussi les Epesses.
Comme
l'eau
était
nécessaire
à
leur
survie,
ce
fut
sur
les
bords
de
cette
rivière
de
vie
"LA
SEVRE"
qui
borde
une
prairie
des
Epesses,
qu'ils
construisirent
leurs
premières
habitations.
On en retrouve les traces dans la plupart des replis de cette rivière.
Puis, entre un million et cinq cent mille ans, ils découvrent le Feu.
Ce fut la grande découverte de la Préhistoire, qui modifia radicalement leur mode de vie.
De nomades, ils devinrent sédentaires et de chasseurs, agriculteurs.
Ensuite,
environ
dix
mille
ans
avant
Jésus-Christ,
ils
creusèrent
leurs
premières
habitations souterraines, les Souterrains-Refuges.
Aux
Epesses
on
en
a
trouvé
au
village
du
Coudrais,
et
sous
la
maison
Saint-Jean,
près
de
la
chapelle de ce nom.
De
six
mille
à
deux
mille
cinq
cents
ans
avant
notre
ère,
ce
fut
la
grande
révolution
agricole
qui fit des chasseurs de la pierre polie, les premiers agriculteurs.
Ils construisirent leurs premières huttes de bois et de torchis, aux toits de paille.
Ils
apprirent
à
vivre
en
communauté,
ce
fut
alors
l'apparition
de
leurs
premières
agglomérations, bien modestes, telles les Epesses et le Bourg-Bérart.
Toutes
deux
situées
en
bordure
de
ces
pistes
préhistoriques,
devinrent
chemins
gaulois,
plus
tard
voies
romaines
et
en
notre
XXème
siècle,
toujours
aux
mêmes
endroits,
chemins
vicinaux et départementaux.
Mais revenons au village des Epesses et principalement à son église.
Dès
le
3ème
siècle,
les
bourgs
ruraux
prirent
naissances
autour
d'un
sanctuaire,
ou
autour
d'un lieu de rassemblement, de croisement.
Rappelons-nous
que
pour
les
lieux
de
croisement,
il
faut
se
reporter
à
l'âge
du
bronze,
qui
s'étend en Europe du 8ème au 9ème siècle avant Jésus-Christ.
La première église des Epesses fut celle du Prieuré remplaçant la villa gallo-romaine.
Construite
d'abord
en
bois
comme
toutes
les
chapelles
primitives,
puis
après
l'an
mil,
en
pierre,
au
milieu
du
vaste
lieu
d'asile
inviolable
qu'était
alors
le
cimetière,
à
l'emplacement
de l'église actuelle.
Dès
884,
on
retrouve
dans
certains
textes,
l'existence
d'une
église
Santa
Maria
de
SPISIS,
mot
latin
signifiant
"Epines"
(fourrés)
d'ou
par
analogie
le
nom
de
LES
EPESSES,
et
de
ses
habitants les Spicéens.
L'église
Notre-Dame,
citée
dès
1103
semble
être
la
première
église
construite
à
l'emplacement
de
la
nef
centrale
de
l'église
actuelle,
était
propriété
de
l'abbaye
bénédictine
de VEZELAY, elle sera remplacée au 15ème siècle par l'église actuelle.
Citée
comme
relevant
de
l'abbaye
de
VEZELAY,
ce
qui
ne
veut
pas
dire
qu'elle
fut
fondée
par
les
moines
de
cette
Abbaye,
mais
plus
vraisemblablement
par
les
seigneurs
du
PUY
DU
FOU,
qui
étaient
seigneurs
de
la
paroisse
des
EPESSES
sans
doute
donnée
par
eux
à
cette
Abbaye Bourguignonne.
En
1050,
un
prieuré
dépendant
toujours
de
ces
mêmes
bénédictins
de
Vézelay,
est
fondé
au
lieu dit "BELLEVUE" (Chemin du Priouté, dans le haut bourg des Épesses).
Cette
très
belle
église
à
trois
nefs
possède
une
particularité
qui
n'est
pas
rare
dans
les
églises de cette époque.
Le
chœur
et
le
portail
sont
plus
récents,
et
furent
reconstruits
par
les
seigneurs
de
la
paroisse.
On
dit
que
la
première
messe
chantée
fut
célébrée
le
jour
de
la
St
Jean
Baptiste,
le
24
juin
1440.
Des fouilles ont aussi révélé en sous sol les restes d'une fonderie de cloches.
Le
portail
date
de
1620
par
René
II
du
Puy
du
Fou,
et
vers
1635
une
magnifique
crypte
sépulcrale,
en
forme
de
croix
fut
construite
en
dehors
de
l'église
du
15ème
siècle
et
dans
laquelle plusieurs seigneurs du Puy du Fou furent enterrés.
Les
haut-parleurs
d'aujourd'hui
n'existant
pas,
on
noyait
dans
la
maçonnerie
de
la
voûte,
l'ouverture
tournée
vers
le
bas,
des
vases
acoustiques
en
terre
cuite,
sortes
de
vases
de
résonance
qui
répercutaient
les
sons,
ce
qui
fait
que
dans
certaines
églises
anciennes,
on
a
une acoustique remarquable.
Au
début
de
la
révolution,
il
paraît
que
la
porte
du
tabernacle
en
or,
fut
cachée
sous
le
dallage de l'église et jamais retrouvée.
Au
moment
de
la
reprise
du
culte,
au
début
de
l'Empire,
le
curé
des
Epesses
fit
faire
une
porte en bois sculpté pour ce tabernacle.
On
raconte
qu'en
1794,
les
soldats
républicains
de
la
garnison
de
Cholet,
cantonnés
aux
Epesses
sous
les
ordres
de
Baron,
ami
du
notaire
Gabriel-Vincent
Chenuau
(1755-1821),
de
triste mémoire, brisèrent trois cercueils de plomb qui renfermaient les restes des seigneurs.
Le plomb fut emporté et, les squelettes jetés dans un coin où ils restèrent jusque vers 1815.
En
1946,
l'abbé
Deriez
curé
des
Epesses
les
réunit
dans
le
tombeau
qui
se
trouve
dans
cette
crypte.
Au-dessus
de
cette
crypte,
René
Il
du
Puy
du
Fou
construisit
le
chœur
actuel
et
deux
chapelles latérales.
Il
voûta
le
chœur
avec
des
caissons
de
granit
qui
avaient
été
mis
en
réserve
pour
la
reconstruction de l'aile droite du Puy du Fou.
Ils sont semblables à ceux du grand escalier et de la chapelle.
Vers
1650,
le
nouveau
seigneur
du
Puy
du
Fou,
Claude
de
Boylesve
(1611-1673)
fit
construire
le
très
beau
retable,
un
des
plus
beaux
de
Vendée
(classé
par
les
Beaux-Arts)
qui
orne le chœur.
De
chaque
côté
du
motif
central
figurent
les
bustes
du
constructeur
et
de
son
épouse
Louise
Ogier (1615 -1657), surmontant leurs armoiries.
C'est
en
1946
que
l'on
redonna
une
sépulture
décente
à
Claude
de
Boyslesve,
propriétaire
du château du Puy du Fou en 1959 et à sa femme.
Aux Epesses, à côté de l'église Notre-Dame, se trouve la chapelle Saint-Jean.
Cette
petite
construction
rectangulaire
à
nef
unique
de
trois
travées,
couverte
de
voûte
d'ogives.
Edifiée
dans
le
premier
cimetière
près
de
l'église
paroissiale,
elle
porte
au
dessus
de
l'entrée
un blason aux armes du Puy du Fou.
Elle
aurait
été
construite
au
alentour
de
1400
et
bénite
vers
1440
(sans
preuves),
du
vivant
de Guy II (1375-1453), dont les armoiries ornent la porte d'entrée.
Le culte de Saint Jean était très répandu au Moyen-âge.
Un
aveu
fait
à
Rochetemer,
en
les
Herbiers,
le
2
novembre
1563
par
René
du
Puy-du-Fou
il
est fait mention de quatre foires des Epesses, dont trois aux Fêtes de Saint Jean.
Ces
foires
devaient
être
fort
anciennes,
peut-être
même
avaient-elles
succédé
à
celles
qui
se
tenaient autrefois au Bourg-Bérart.
Cette
Chapelle
Saint
Jean
fut
désaffectée
à
la
Révolution
vendue
comme
"Bien
National"
et
achetée par le notaire Gabriel-Vincent Chenuau.
Elle
servit
même
à
emprisonner
bon
nombre
d'habitants
des
Epesses
qui
avaient
le
malheur
de
ne
pas
penser
comme
le
maître
du
moment
et
furent
envoyés
par
lui
aux
fusillades révolutionnaires.
Désaffectée, elle a servi de salle de théâtre, puis de cinéma, et même de foyer de jeunes.
Lors de fouilles en 1986, on y a trouvé des moules de cloches.
Elle accueille désormais des expositions temporaires pendant la période estivale.