Les
fenêtres
à
meneau(x)
ou
à
croisée(s)
ont
leurs
origines
dans
l’architecture
médiévale
européenne, période durant laquelle l’architecture gothique était en plein essor.
Elles
étaient
utilisées
pour
apporter
de
la
lumière
naturelle
et
de
l’aération
dans
les
bâtiments
et
sont
devenues
un
élément
architectural
distinctif
des
châteaux,
cathédrales
et
autres
édifices
de
cette époque.
Cette
conception
élégante
crée
un
motif
régulier
et
symétrique
avec
des
divisions
verticales
et
horizontales, ajoutant une touche de raffinement architectural qui plaît à l’œil.
La partie verticale s’appelle le "meneau ou le montant" et la partie horizontale, la "traverse".
Ces
deux
éléments
se
croisent
à
angle
droit
et
forment
une
croix
latine
et
l’ensemble
constitue
la
"croisée".
Ces
structures
créent
des
compartiments,
appelés
"lancettes",
dont
le
nombre
varie
selon
la
taille
de
la fenêtre.
Pendant
la
Renaissance
et
grâce
à
leur
capacité
à
apporter
de
la
lumière
tout
en
préservant
l’intimité,
les
fenêtres
à
meneau
ont
évolué
pour
adopter
des
styles
plus
ornementés,
avec
l’ajout
de
motifs décoratifs et de formes géométriques complexes.
Elles sont devenues un symbole de la richesse et du statut social de l’époque.
Avec
l’émergence
des
fenêtres
à
battants
au
XVIIIe
siècle
(1701-1800),
les
fenêtres
à
meneau
ont
connu un déclin progressif.
Les
propriétaires
français
détruisent
leurs
meneaux
à
la
suite
de
l’impôt
sur
les
portes
et
fenêtres
institués en 1798 (supprimé en 1926).
Instaurée
le
24
novembre
1798,
cette
taxe
somme
les
propriétaires
de
verser
un
impôt
proportionnel
au
nombre
de
fenêtres
de
leur
logement,
selon
une
logique
imparable
:
plus
on
a
de
fenêtres, plus notre logement est grand, plus on est riche.
Une
règle
facile
pour
les
percepteurs,
qui
n’ont
qu’à
lever
la
tête
et
compter
le
nombre
de
fenêtres
pour réclamer la somme due.
Pas
besoin
de
recenser
la
surface
des
logements
ou
de
comptabiliser
le
nombre
de
cheminées
de
chaque
logis,
une
simple
énumération
des
ouvertures
depuis
la
rue
suffit
à
taxer
les
propriétaires
français sans qu’ils ne puissent contester.
Les portes cochères sont surtaxées et les fenêtres à meneaux comptent pour… quatre ouvertures !
En effet, ces éléments à 4 panneaux comptaient alors pour 4 fenêtres.
Ce
prélèvement,
incita
les
propriétaires
à
condamner
nombre
d’ouvertures,
en
augmentant
du
coup
l’insalubrité
des
logements,
ou
à
mutiler
les
fenêtres
remarquables
dont
les
meneaux
et
les
traverses.
En
1926,
grâce
à
la
pression
des
médecins
et
des
hygiénistes,
qui
recommandaient
une
approche
«
d’aération
»
pour
traquer
l’air
confiné
et
les
odeurs
enfermées,
l’impôt
sera
définitivement
supprimé.
Les
fenêtres
à
meneau
ont
connu
un
regain
d’intérêt
au
XIXe
siècle,
notamment
dans
le
cadre
du
mouvement
néogothique,
où
elles
ont
été
réintégrées
dans
de
nombreux
bâtiments
historiques
et
nouveaux.
Les
fenêtres
à
meneau
occupent
une
place
centrale
dans
l’architecture
des
bâtiments
historiques
et
confèrent
une
élégance
et
une
noblesse
intemporelle
à
ces
édifices,
témoignant
de
la
maîtrise
des
techniques de l’époque.
Ces
fenêtres
offrent
une
partition
visuellement
harmonieuse
grâce
à
leurs
divisions
en
petits
carreaux
et
leur
présence
souligne
l’appartenance
du
bâtiment
à
un
style
architectural
patrimonial,
renforçant ainsi son caractère historique et son prestige.
Le bois a longtemps été le matériau de choix pour les fenêtres à meneau.
Les
charpentiers
experts
pouvaient
sculpter
et
tailler
le
bois
pour
créer
des
motifs
complexes
et
des
divisions élégantes, donnant aux fenêtres un aspect raffiné et artisanal.
Dans
les
bâtiments
historiques
comme
les
châteaux
et
les
cathédrales,
les
fenêtres
à
meneau
étaient
souvent taillées directement dans la pierre.
Cette
approche
offrait
une
solidité
et
une
durabilité
remarquables,
tout
en
permettant
des
conceptions ornementales complexes.
De
nos
jours,
l’aluminium
est
de
plus
en
plus
utilisé
pour
les
fenêtres
à
meneau,
en
particulier
dans
les constructions modernes.
Grâce
à
sa
robustesse
et
à
sa
finesse,
l’aluminium
permet
de
créer
des
designs
élégants
et
épurés,
tout en offrant de meilleures performances d’isolation.
Malgré
leurs
origines
historiques,
les
fenêtres
à
meneau
continuent
d’être
appréciées
dans
l’architecture moderne.
Elles
apportent
une
touche
élégante
et
traditionnelle,
tout
en
s’intégrant
harmonieusement
dans
des designs contemporains.
Dans
les
bâtiments
historiques
ou
les
zones
classées,
l’utilisation
de
fenêtres
à
meneau
est
généralement soumise à des autorisations spécifiques.
Les autorités veillent à préserver l’authenticité architecturale et l’intégrité du patrimoine bâti.
Les fenêtres à meneau représentent un héritage architectural riche et intemporel.
Bien
que
leur
conception
puisse
sembler
complexe,
leur
attrait
esthétique
et
leur
durabilité
en
font
un choix populaire pour les bâtiments historiques et modernes.
Avec
les
considérations
environnementales
et
réglementaires
en
constante
évolution,
les
fenêtres
à
meneau continueront à évoluer pour répondre aux besoins des architectes et des propriétaires.
Les fenêtres à meneau offrent plusieurs avantages :
Esthétique
:
Elles
apportent
une
élégance
et
un
raffinement
indéniables
à
l’architecture,
ajoutant
du
caractère et du charme à tout intérieur.
Isolation
:
Les
compartiments
créés
par
les
meneaux
permettent
de
mieux
répartir
la
chaleur
à
l’intérieur du bâtiment tout en évitant les courants d’air directs.
Sécurité
:
Grâce
à
la
solidité
de
leurs
montants,
elles
offrent
une
résistance
accrue
face
aux
tentatives d’intrusion.
Durabilité
:
Les
meneaux,
souvent
en
pierre
ou
en
fer,
assurent
la
stabilité
et
la
durabilité
des
fenêtres.
Ces
avantages
font
des
fenêtres
à
meneau
un
choix
populaire
pour
ceux
qui
cherchent
à
allier
fonctionnalité et esthétique dans leur architecture.