Laver son linge est une tradition ancestrale qui reste au Puy du Fou synonyme de dur labeur.
Néanmoins malgré cela les femmes en profitaient pour bavarder.
En effet, le lavoir était un lieu animé.
Les lavandières ne se retrouvaient pas au café, mais au doué.
Pour elles, c'était une détente et la rumeur y allait bon train.
La lessive commençait le dimanche après-midi par le trempage.
Il
s'agissait
de
faire
bouillir
le
linge,
le
plus
sale
toujours
au
fond
de
la
marmite,
et
de
laisser
tremper avec de la lessive.
Le
lundi
matin,
grande
expédition
au
doué
:
les
lavandières
sortaient
le
linge
et
le
mettaient
dans
la
"berouette"
où
elles
avaient
déjà
déposé
les
"garde-g'neuils"
(garde-genoux),
les
battous, les savons et les brosses à chiendent.
Installées près de l'étang dans l'Île, elles savonnaient et brossaient.
Pendant que le linge savonné reposait, elles en profitaient pour "jacter'.
De retour chez elles, le linge savonné devait encore bouillir.
Le
mardi
matin,
elles
s'en
retournaient
au
lavoir
avec
les
"berouettes"
pleines
pour
rincer
leur
linge et l'essorer en le tordant ou en le battant.
Nouvelles rencontres pour de nouveaux commérages.
Elles continuaient le reste de la semaine avec la "lessive des couleurs".
Vous
verrez
toujours
les
lavandières
du
Puy
du
Fou
venir
laver,
battre
et
étendre
leur
linge
les
vendredis et les samedis soirs de Cinéscénie.
Mais est-ce vraiment pour cela qu'elles viennent à tous les spectacles ?
Ne
serait-ce
pas
plutôt
pour
cancaner
et
"colporter"
elles
aussi
"les
nouvelles
de
métairie
en
métairie" ?