Le
spectacle
du
Puy
du
Fou
est
devenu
si
célèbre
qu'on
n'a
jamais
demandé
aux
Maupilier
autant
de
renseignements sur l'histoire de leur famille.
En
résumé,
s'il
fallait
raconter
toute
l'histoire,
parfois
assez
étonnante,
des
Maupilier,
il
y
faudrait
des pages.
Une chose assez importante à souligner d'abord :
jusqu'au
milieu
du
XVIIéme
siècle
environ,
les
actes
et
les
signatures
des
intéressés
n'ont
connu
qu'une écriture du nom : "Maupillé, parfois Maupilé"....
Mais
vers
1650
et
1670,
les
"Maupillé"
se
mettent
à
signer
:
"Maupillié,
Maupilier,
Mopilier,
Maupillier".
Il
arrive
plus
tard
que
la
prononciation
traditionnelle
vendéenne
(Mau
prononcé
Mon
et
Man)
déteint sur l'écriture et une branche des Deux-Sèvres signera un temps : "Monpilier".
Au
XVIIIe
siècle,
il
semble
bien
que
les
diverses
branches
font
exprès
de
diversifier
l'orthographe,
sans
doute
pour
éviter
les
confusions.
Mais
la
branche
bretonne
a
toujours
conservé
l'écriture
ancienne : "Maupillé".
Une autre précision : les "Maupillé – Maupilier - Maupillier" se sont divisés en trois branches :
1.La bretonne,
2. Celle des Deux-Sèvres
3. Celle de Vendée, ainsi désignées pour aller vite et simplifier l'histoire.
La
branche
des
Deux-Sèvres
s'est
séparée
de
la
branche
de
Vendée
au
début
du
XVIIe
siècle,
par
Guillaume dit le Jeune, frère ou demi-frère de Guillaume l'Ainé, ancêtre de la branche de Vendée.
Ces branches se sont ensuite divisées évidemment en sous-branches.
Laissons de côté les ancêtres plus anciens et les lieux où ils ont vécu.
Mais,
pour
la
branche
vendéenne
par
exemple,
qui
a
conservé
le
plus
de
documents
et
de
traditions,
on
suit
les
descendances
et
les
dispersions
sans
aucune
rupture
depuis
la
fin
du
XVI"
siècle
et
les
parents des deux Guillaume.
Tout
le
monde
a
entendu
parler
ou
a
vu
cette
reproduction
de
Jacques
Maupillier,
peint
par
Madame de la Rochejacquelein, et dont on dit qu'il était garde au Puy du Fou.
Marie
Maupilier,
aujourd'hui
décédée,
raconte
comment,
après
avoir
vu
reproduite
dans
l'Histoire
de
Crétineau-Joly
et
Drochon,
la
peinture,
elle
décida,
dans
l'ardeur
de
ses
dix-huit
ans,
de
la
faire
reproduire en carte postale, et prit sur elle d'y faire ajouter : garde au "Puy du Fou".
Lorsqu'elle se rendit compte de son erreur, il était trop tard.
Ainsi la légende commençait à prendre le pas sur l'histoire.
Jacques_Maupilie_Boisme
Car Jacques Maupillier, celui de la carte, n'a jamais vécu ni aux Epesses, ni au Puy du Fou.
Il
est
né
à
La
Chapelle-Saint-Laurent,
à
vécu
à
Combrand,
à
Boismé,
puis
sa
famille
s'est
dispersée
à
Noirterre
et
ses
descendants
vivent
aujourd'hui
à
Saint-Sauveur
et
Argenton-l'Eglise,
en
Deux-
Sèvres, ainsi qu'à Châteauroux, et à Niort.
Jacques, ce Jacques, fait partie simplement de la branche des Deux-Sèvres.
Le Maupillier du "Puy du Fou" descendait bien du garde du Puy du Fou.
Mais
le
"garde"
comme
le
prouvent
les
états
civils
de
Mortagne
et
des
Epesses
et
les
registres
du
Puy
du Fou, était né à Mortagne, s'est marié à Mortagne avec Marie Grégoire, le 27 mai 1807.
Il a quitté Mortagne au début de 1810 pour le Puy du Fou où il a été garde jusqu'à sa mort.
Il
était
né
à
Mortagne
le
8
juillet
1785,
de
Jean
Maupillier
et
de
Jeanne-Rose
Seguin,
il
s'appelait
Jean, Jean-Baptiste, il signe "Maupillier et J.B. Maupillier".
Les
actes
concernant
sa
famille
sont
aux
Epesses.
Ses
descendants
vivent
aujourd'hui
aux
Epesses
et
se sont aussi dispersés en plusieurs provinces.
L'ascendance de "Jean" est parfaitement connue jusqu'au XVIe siècle sans rupture.
Alors
disons
qu'à
part
le
prénom,
prénom
d'ailleurs
traditionnel
chez
les
Maupilier
depuis
des
siècles,
rien
de
l'esprit
et
de
l'histoire
des
Maupilier
n'est
faux
dans
ce
que
présente
le
spectacle
;
on
ne dit pas cela pour le plaisir.
C'est vrai.
C'est même en dessous de la vérité.
Rien
que
pour
la
période
révolutionnaire,
si
le
spectacle
voulait
tirer
parti
de
la
véritable
histoire
de
cette
famille
en
ses
deux
grandes
branches
de
la
Vendée
militaire,
il
aurait
de
quoi
renouveler
ou
corser ses anecdotes et ses présentations pendant plusieurs années.
Il reste que le Puy du Fou est connu des Maupillier depuis plusieurs siècles.
Car
le
grand-père
de
Jean
le
"Garde"
y
tenait
déjà
de
la
terre,
il
y
avait
du
bien
dès
1730
et
il
en
versait
la
redevance
annuelle
au
seigneur
du
Puy
du
Fou,
c'est
probablement
en
tirant
parti
de
ce
bien.
On
sait
qu'il
y
est
venu
à
l'époque
où
les
Maupilier
de
Mortagne
dans
l'impossibilité
de
vivre
à
Mortagne,
s'étant
partagé
le
reste
des
biens
de
leurs
parents,
ont
quitté
Mortagne,
l'un
pour
Saint-
Macaire-enMauges, l'autre pour Mareuil-sur-Lay, un autre pour le Puy du Fou.
Le plus âgé seulement et le second de ses fils sont restés à Mortagne.
Et
si
Jean
le
"Garde"
n'a
pas
fait
la
grande
Révolution,
une
chose
certaine
selon
une
tradition
dont
on ne voit pas pourquoi on la mettrait en doute.
Il a pris les armes pour les "Bourbon" à l'un des soulèvements qui ont suivi (1815, sans doute).
Il a été fait prisonnier et mis au cachot où il avait gravé :
"Vive le Roi"
sur la muraille.
Le
Puy
du
Fou
reste
donc,
avec
la
chapelle
Saint-Lazare
en
haut
de
Mortagne
(les
Maupillé-
Maupilier-Maupillier
l'ont
fréquentée
pendant
plus
d'un
siècle
et
demi),
un
des
lieux
chers
aux
Maupillier.
Découvrez la maison de Jacques Maupillier sur :
http://chemins-secrets.eklablog.com/la-maison-de-jacques-louis-maupillier-a119216086