Depuis
toujours,
pour
obtenir
de
la
farine,
les
paysans
écrasaient
les
grains
avec
des
meules
à
bras
ou
des
pilons.
A partir du XI siècle, les cours d’eau sont aménagés.
On construit des moulins où les meules sont mises en mouvement par la force de l’eau.
La puissance encore augmentée si la chute d’eau est plus haute.
Ce sont les seigneurs qui font construire ces moulins.
Très coûteux, ils obligent les paysans à venir y moudre leurs grains et de payer la taxe du "droit de mouture".
Cette taxe, très lourde provoquant de nombreuses révoltes de la population.
C’est
vers
l’an
600,
que
le
moulin
à
vent
est
apparu
en
Orient,
dans
l’Égypte
ancienne
et
en
Iran
pour
l'irrigation.
A partir du XII siècle, le moulin à vent apparaît et se généralise en Europe .
La première attestation de moulin à vent en France, en 1170, figure dans une charte de la ville d'Arles.
On peut construire sur les hauteurs, là où l’eau manque.
Les moulins sont d’abord en bois (Moulins pivot) et tournent sur eux même pour s’orienter face au vent.
Ensuite,
puis
moulins
deviennent
plus
résistants
grâce
au
socle
de
pierre
(Moulins
tour),
où
seules
les
ailes
sont orientables.
Les
moulins
à
vent
se
sont
développés
tout
au
long
des
siècles,
jusqu’à
l’apparition
de
la
machine
à
vapeur
qui produisent une énergie plus régulière.
C'est à partir du 11ème siècle que s'installe doucement les moulins à vent en France.
Il
est
admis
que
ceux-ci
auraient
été
introduits
par
les
croisés
revenant
de
Terre
Sainte,
comme
tout
ce
qui
venait de la Méditerranée orientale.
Ils furent baptisés "Moulins-turquois".
Si
mettre
en
route
un
moulin
à
eau
ne
présente
guère
de
difficultés
il
en
va
tout
autrement
quand
il
faut
amener les ailes à la prise du vent.
Plusieurs types de moulins ont été conçus.
Le
"Moulin
Pivot"
se
rencontre
dans
le
Nord.
Le "Moulin Sarrazin" ou "Moulin à Cavier" est lui essentiellement angevin.
Le corps de ces moulins est tout en bois et scellé dans une base en maçonnerie.
Il est orienté à l'aide de l'échelle d'accès.
En
Vendée,
ainsi
que
dans
toute
la
partie
sud
de
la
France
on
trouve
le
"Moulin
Tour",
également
appelé
"Moulin à Chandelier", où le corps tout entier est maçonné.
Les
ailes
sont
supportées
par
une
toiture
conique
que
l'on
fait
pivoter
au
moyen
de
la
"guivre",
longue
perche
de bois qui descend jusqu'au sol sur un rail de bois, le "chemin", enduit de suif (graisse animale).
Dans le Marais et tout le plat pays ces moulins possèdent plusieurs étages.
Les ailes, en croix, sont formées de deux "vergues" dans lesquelles sont enfoncés les "verrons".
65 m2 environ de grosse toile de lin étaient drapés par le meunier, attaché par des lanières.
D'autres,
plus
récentes,
de
type
"Berton"
(du
nom
de
leur
inventeur
de
la
Chapelle
Saint
Denis)
sont
des
ailes
articulées en bois, généralement de pitchpin.
Dans les moulins de quelque importance le "farinier" était aidé par un "Chasseron" qui faisait le transport des "pochées" de grains ou de farine.
Une fois rempli, les sacs étaient presque aussi haut qu'un homme.
Les sacs étaient marqués vers leur ouverture d'un triangle noir ou rouge, ou bien d'un cœur de même nuance ou encore d'une croix faite de fils de couleurs vives.
C'était autant de marques de propriété.
Les activités artisanales du meunier étaient nombreuses et variées.
Effectuer
les
petites
réparations
d'entretien,
et,
périodiquement,
mettre
le
moulin
en
chômage
pour
procéder au repiquage des meules.
Refaire
leurs
stries
rayonnantes
abîmées
par
l'usage,
avant
qu'elles
n'aplatissent
le
grain
au
lieu
de
le
moudre en farine.
Ce
repiquage,
au
marteau
de
moulin
coupant
de
chaque
bout,
demandait
de
la
patience
et
de
l'adresse
pour
conserver la bonne forme de surface des meules.
Légèrement bombée pour la "dormante" ou "gisante" et creuse pour la "tournante".
Le
moulin
étant
en
action,
il
lui
fallait
ne
pas
se
laisser
endormir
par
le
tic-tac
régulier
du
babillard
et
ne
pas
oublier d'approvisionner en grains la trémie d'alimentation.
Il
est
vrai
qu'un
dispositif
aussi
simple
qu'ingénieux
fait
sonner
une
clochette
avant
que
la
trémie
ne
soit
vide.
Surveiller et régler le blutoir afin que le blutage entre farine et son soit correct.
Ensacher et peser les produits de la mouture.
Tenir les cahiers de comptes à jour de toutes opérations.
Nettoyer et graisser toutes les parties mécaniques en contact de frottement.
Enfin, il devait constamment veiller à la bonne orientation de la voilure et au réglage de sa surface, en fonction de la direction et de la puissance du vent.
Cette
surveillance
constante
du
temps,
la
connaissance
des
vents,
l'observation
des
nuages,
des
variations
de
température,
faisaient
de
ces
meuniers
de
très
bons
météorologistes.