Le mot "puyfolais" a été créé dans les premières années de la Cinéscenie.
Ce mot désigne tous les bénévoles qui font avancer le spectacle.
C'est
un
instituteur
des
Herbiers,
René
Guicheteau,
l'un
des
pionniers
de
la
Cinéscénie
du
Puy
du
Fou,
qui
a
inventé
ce
mot,
dès
l'été
1978,
à
l'issue
de
la
première
saison,
pour
baptiser
les
bénévoles
qui
permirent
la
création
d'un spectacle.
Ce
mot
fait
évidemment
référence
aux
acteurs,
mais
aussi
aux
techniciens
de
la
régie,
aux
personnes
de
l'accueil,
aux
vendeurs
de
confiseries,
aux
conducteurs
des
bus
qui
emmènent
les
visiteurs
âgés
et
handicapés
au
pieds des tribunes, les secouristes, le personnel d'encadrement, etc ...
De
350
en
1978,
ils
sont
maintenant
plus
de
3600
à
se
consacrer
à
ce
spectacle,
et
ils
donnent
tout
leur
cœur
pour
raconter
le
patrimoine
qu'ils
ont en commun.
Le
succès
de
la
Cinéscénie
est
fondée
sur
la
mémoire
collective,
la
richesse
du passé local et la mise en valeur des qualités esthétiques d'un site.
Être
Puyfolais,
c'est
un
honneur
et
une
fierté,
ce
n'est
en
aucun
cas
un
acquis ni un droit.
Le
Puyfolais
est
celui
qui
doit
prouver
son
appartenance
au
milieu
"familial"
du
Puy
du
Fou
en
participant
activement
aux
activités
liées
à
la
Cinéscénie.
Cette
communauté
"Puyfolaise"
est
comme
une
grande
famille
où
les
distinctions de rang social cessent d'exister.
Supprimer
les
générations,
les
barrières
sociales
est
une
démarche
qui
rapproche les "Puyfolais" les uns des autres.
Dans
ce
milieu,
les
gens
trouvent
ici
quelque
chose
qu’ils
ne
trouvent
pas
ailleurs… "une famille".
La
famille
n’est
pas
ici
seulement
une
image,
elle
désigne
à
la
fois
la
qualité
des
relations
que
les
Puyfolais
doivent
instaurer
entre
eux
et
la
façon
dont
chacun doit partager son expérience personnelle.
Les
grands
moments
de
la
vie
du
spectacle
sont
en
effet
ponctués
de
manifestations
festives
qui
cherchent
à
concilier
la
sociabilité
et
la
simplicité des relations.
Dès
les
premières
répétitions
du
mois
de
mai,
les
retrouvailles,
après
la
séparation
toute
relative
de
l’hiver,
se
font
autour
d’une
table
garnie
arrosée
d’un petit vin de pays.
Il
est
bon
de
remarquer
que
ce
rassemblement
"Puyfolais"
se
fait
à
contretemps
social,
à
la
période
où
les
populations
commencent
à
se
disperser avec la venue des beaux jours.
Ce
resserrement
de
la
famille
puyfolaise
pendant
les
mois
d’été,
contribue
au
renforcement
du
sentiment
d’appartenance
à
une
communauté
à
part,
"pas comme les autres", et qui ne se disperse vraiment jamais.
La
famille
puyfolaise
possède
un
autre
aspect,
sans
doute
plus
caché,
mais
aux effets plus puissants.
L’adhésion
à
la
communauté
puyfolaise
entraîne
une
imprégnation
des
valeurs que le Puy du Fou veut promouvoir.
Etre
Puyfolais
devient
une
seconde
nature
qui
englobe
tout
l’individu
dans
son comportement sur le site, mais aussi en dehors !
Le
Puy
du
Fou
est
un
système
de
valeurs,
devenues
manières
d’être
et
de
faire,
inculqué
à
tel
point
qu’il
devient
possible,
du
moins
aime-t-on
à
le
penser, de distinguer les Puyfolais des autres.
Ainsi
être
Puyfolais,
c’est
un
état
d’esprit
portant
à
la
perfection
l'identité
vendéenne.
Le
sentiment
prédominant
du
Puyfolais,
c'est
sans
conteste
celui
de
la
fierté,
face
à
la
société
actuelle
dans
laquelle
les
individus
sont
de
plus
en
plus dispersés.
Les
Puyfolais
ne
sont
pas
des
acteurs
professionnels,
ni
des
techniciens
du
spectacle,
mais
des
bénévoles
qui
prennent
plaisir
à
donner
de
leur
temps,
sur
leurs
loisirs,
à
offrir
qualité
et
bonheur
à
un
public grandissant.
Écoliers,
collégiens,
lycéens,
mères
de
famille
ou
salariés,
paysans,
artisans et commerçants - (les retraités moins de 15 % des Puyfolais) -
travaillant
dans
la
semaine
et
c'est
pourquoi
(sauf
occasions
exceptionnelles)
les
représentations
n'ont
lieu
que
les
vendredis
et
samedis, lorsque les Puyfolais n'ont pas à se lever le lendemain matin.