Les premiers réfugiés sont arrivés aux Herbiers aussitôt l'invasion commencée.
Il venait du département des "Ardennes".
Un
convoi
de
plusieurs
centaines
d'Ardennais
arriva
donc
aux
Herbiers,
et
rien
n'était
prêt
pour
les
recevoir.
Il fallait bien héberger tous ces gens, qui attendaient avec tous leurs bagages.
Ils ont fait sonner la sirène.
Tout le monde est sorti des maisons pour aller voir ce qui se passait.
Les journaux de l'époque ne donnaient pas toujours des nouvelles fraîches.
Il y avait peu de radios et il n'y avait pas de télévision.
Les
gens,
qui
se
sont
trouvés
là,
ont
été
enrôlés
pour
fabriquer
des
paillasses
destinées
à
coucher
ces
gens.
Ils ont travaillé toute la journée.
Ensuite,
les
réfugiés
ont
été
éparpillés
dans
les
fermes,
dans
les
villages,
où
il
y
avait
beaucoup
de
maisons plus ou moins abandonnées, inoccupées.
Ils se sont organisés.
Au bout d'un an, ils étaient tous bien incorporés à la population.
Le caractère des Ardennais est différent de celui des Vendéens, mais tous s'entendait très bien.
C'étaient
des
gens
très
religieux,
qui
pratiquaient
beaucoup
plus
et
beaucoup
mieux
que
les
gens
du
coin à l'époque.
Les premiers sont retournés chez eux dès la fin de l'été.
Ceux qui repartaient étaient surtout des paysans, qui avaient laissé des fermes là-bas.
D'autres sont restés.
Il y a eu aussi des mariages entre Ardennais et Vendéens dans la contrée.