M. Lelièvre a plusieurs fois raconté ce qui suit :
"
Dès
les
premiers
mois
de
mon
séjour
au
Puy-Fou,
je
voulus
visiter
les
souterrains.
Je
m'engageai
dans
celui
qui
suit
à
l'ouest
la
direction
de
la
principale
avenue.
J'avais
à
peine
parcouru
une
centaine
de
mètres
lorsque
je
me
trouvai
en
face
d'une
énorme
porte
de
fer
solidement
verrouillée
qu'il
me
fut
impossible d'ouvrir.
Le
fer
était
couvert
d'une
épaisse
couche
de
rouille
qui
scellait
les
verrous
à
la porte et la porte à son encadrement.
Quelques
temps
après,
deux
des
propriétaires
de
la
terre
du
Puy-du-Fou,
MM.
de
la
Brille
et
de
Sesmaisons,
munis
de
torches
spéciales,
s'engagèrent
dans un autre souterrain dont la direction était à l'est vers Mallièvre.
Ils
n'avaient
pas
encore
parcouru
1
km,
lorsque
M.
de
la
Briffe
qui
marchait
en
avant
enfonça
jusqu'au
dessus
des
genoux
dans
une
eau
verdâtre
et
stagnante qui lui glaça les jambes et en paralysa les mouvements.
Effrayés
ils
retournèrent
sur
leurs
pas
et
se
hâtèrent
de
sortir.
M.
de
la
Briffe
avait
les
deux
jambes
engourdies
par
un
refroidissement
qu'on
eut peine à dissiper et le força à garder le lit pendant quinze jours.
"
Pour
prévenir
de
pareils
accidents
et
d'autres
plus
funestes
encore,
ces
Messieurs
ordonnèrent
à
leur
régisseur
de
faire
murer
solidement
tout
accès à ces souterrains.
Depuis, cette partie du château gardera à tout jamais ses secrets.
Sur les terres du Puy du Fou, les souterrains étaient nombreux.
Il partaient du "Vieux château" vers Mallièvre et Saint Michel ainsi que du nouveau château allant dans plusieurs directions.
Si
ces
souterrains
servirent
à
abriter
pour
de
courtes
périodes
des
familles
de
paysans
qui
cherchaient
à
se
protéger
des
exactions
des
troupes
ennemies
de passage dans la région, ils servaient aussi à entreposer la nourriture.
De
nos
jours,
il
est
aisé
de
conserver
les
aliments
grâce
aux
réfrigérateurs,
mais
au Moyen-Âge l'utilisation des souterrains servait pour aussi de caves.
On
pouvait
y
trouver
des
cavités
(grottes)
dans
les
parois
pour
entreposer
la
nourriture. D'autres moyens de conservations étaient utilisés.
1.
Le
silos,
vastes
garde-manger,
creusés
dans
le
sol
et
tapissés
en
hivers
de
blocs
de
glace
et
recouvert
d'herbes
coupées
où
l'on
entreposait
de
la
viande,
du
poisson et des céréales.
2. Le sel était très recherché et se récoltait dans les marais salant.
Il servait à la conservation des aliments mais aussi comme "monnaie".
C'était
"l'or
blanc".
Le
mot
SALAIRE
représente
l'importance
du
sel
et
de
sa
valeur.
3. Le fumage, cette technique permettait de garder du jambon.
La méthode est de suspendre le jambon dans l'âtre de la cheminée.
4. Le séchage ayant pour but d'enlever l'humidité afin que les aliments ne pourrissent pas.
5.
Les
pâtés
:
toutes
les
viandes
(gibier)
les
poissons
étaient
fréquemment
mis
en
terrines,
par
souci
de
bien
manger
mais
aussi
pour
en
assurer
la
conservation (entourer par une croûte).
6. Le sucre roux et miel consacrer à la préparation des fruits sous formes de confitures.
7. Les tonneaux pour la conservation des vins.