Louis-Marie de Salgues, marquis de Lescure, à Versailles le 13 octobre 1766, mort à La Pellerine, (Mayenne), le 4 novembre 1793. Lorsque le triomphe de la Révolution fut décidé, il alla organiser la première insurrection vendéenne. Dès le début du soulèvement de la VENDEE et à la demande de ses paysans, il se met à la tête de l'insurrection. Dès les premiers jours il étonna les Vendéens par son intrépidité, en se précipitant le premier, et seul, sur un pont barricadé et gardé par les troupes républicaines devant Thouars 25 mai 1993). A Fontenay (16 mai 1793), il entra aussi dans la ville sans que personne n’osât d'abord le suivre, tant il était pressé d'aller délivrer des prisonniers vendéens qui y étaient enfermés. A Saumur dont il s'empare, il fut blessé ; enfin, en toute affaire ; nul ne fut plus empressé et plus dévoué que lui. Au combat de Torfou, qui fut le dernier succès des Vendéens sur la rive gauche de la Loire, et leurs efforts héroïques parvinrent à repousser pour quelques jours les troupes aguerries du général Kléber, on vit M. de Lescure mettre pied à terre et crier aux paysans découragés : «Y a-t-il quatre cents hommes assez braves pour venir périr avec moi? - Oui, Monsieur le marquis !» répondirent les gens de la paroisse des Echaubrognes ; et, à leur tête, il se maintint pendant deux heures. Après l'attaque infructueuse de Nantes (29 juin 1793) qui marque un tournant dans la guerre de Vendée, il s'installe à Bussières où il tente en vain de rassembler les troupes dispersées de l'Armée catholique et royale. Chassé de son quartier général par le général François-Joseph Westermann, il prend sa revanche à Tiffauges. Blessé grièvement, atteint d'une balle à la tête, au combat de La Tremblaye, il est porté agonisant par ses hommes, tout au long de la retraite de l'armée vendéenne après le désastre de la bataille de Cholet (la Virée de Galerne), emmenant avec elle une population éploree et fugitive. M. de Lescure, dont la blessure laissait quelque espérance, aida encore de ses conseils et de sa constance ses compagnons. Il contribua à faire nommer M. de la Rochejaquelein chef de l'armée. Après le passage de la Loire, il suivit la marche pénible des Vendéens à travers l'Anjou et la Bretagne. Les soins touchants de sa femme, les hommages de l'armée, ne pouvaient empêcher l'effet de tant de douleurs accablantes qui venaient à chaque instant envenimer sa blessure. Celui qu'on appelait le "Saint du Poitou" mourut le 4 novembre 1793 dans la voiture dans laquelle on le transportait, au lieu-dit Les Besnardières près de La Pellerine sur la route entre Ernée et Fougères, après un long et douloureux calvaire. Son beau-père, le général de Donissan, le fit enterrer dans un lieu qui est resté inconnu. Ce fut sans doute afin d'épargner à son cadavre les outrages dont celui de Bonchamps avait été l'objet. Sa veuve, qui l'avait suivi dans la Vendée, acquit plus tard une grande célébrité, sous le nom de Madame de La Rochejacquelein. Cette femme a connu l'exil jusqu'en 1816. Elle a publié ses Mémoires au commencement de la Restauration. En 2009 en son honneur, LE LOGIS DE LESCURE est créé un ensemble de 6 ou 8 suites hôtelière pour accueillir nos visiteur.