Ce
terme
d'équestre
évoque,
au
premier
abord,
les
hoplites
(Fantassin)
montés
de
la
Rome
primitive
à
qui
l'Etat
fournissait
un
cheval
public
(equo
publico)
et
qui
appartenaient
à
l'élite
du patriciat.
Mais,
peu
à
peu,
le
terme
de
chevalier
cessa
d'avoir
la
signification
purement
militaire
qu'impliquait le service accompli dans la cavalerie.
Purent
appelés
chevaliers
tous
ceux
qui,
dans
le
système
centuriate,
étaient,
compte
tenu
de
leurs
biens,
désignés
par
le
censeur
comme
pouvant
recevoir
de
l'Etat
le
cheval
public,
même
s'ils ne le recevaient pas effectivement.
On
constate
qu'à
la
veille
de
la
deuxième
guerre
punique,
l'opinion
qualifie
"d'equites"
(Ordres
des
chevaliers)
les
personnes
qui
prêtent
de
l'argent,
font
du
commerce
avec
la
Sicile
et
la
Sardaigne,
qui
encaissent
pour
l'Etat
les
revenus
du
monopole
du
sel,
qui
spéculent
lors
de
la
raréfaction
de
certaines
marchandises,
en
un
mot,
tous
ceux
qui
s'orientent
vers
des
activités
différentes
de
l'agriculture,
au
point
de
constituer
une
"classe
moyenne"
enrichie
par
les revenus du commerce.