Maurice
Joseph
Louis
Gigost
d'Elbée,
général
des
armées
vendéennes,
né
le
21
mars
1752,
à
Dresde,
d'une
famille
française
établie en Saxe.
Il meurt le 6 janvier 1794.
Il
vint
en
France
en
1777,
y
fut
naturalisé,
entra
dans
un
régiment
de
cavalerie,
parvint
au
grade
de
lieutenant,
donna
sa
démission en 1783, se maria, et dès lors vécut retiré dans un bien de campagne près de Beaupréau en Anjou.
Il avait donc été lieutenant de cavalerie dans l'armée française avant la Révolution française.
Il suivit les princes à Coblenz ; mais il revint pour obéir à la loi qui ordonnait aux émigrés de rentrer.
En 1793, les paysans de Beaupréau le décidèrent à se mettre à leur tête.
Sa troupe se grossit de celles de Bonchamps, Cathelineau et Stofflet.
Il
servit
d'abord
sous
Cathelineau,
fut
reconnu
pour
généralissime
après
la
mort
de
ce
chef,
battit
les
Républicains
à
Coron
et
à Beaulieu, mais n'éprouva plus depuis que des revers.
C'est
en
qualité
de
généralissime
qu'il
se
trouva,
le
30
juillet
1793,
à
la
bataille
de
Luçon
gagnée
par
les
Républicains
et
dans
laquelle il s'exposa aux plus grands dangers et contribua à sauver l'armée vendéenne d'une complète déroute.
Une seconde défaite des Vendéens à Luçon, le 13 août suivant, fut encore plus meurtrière.
L'armée royale fut complètement défaite à la bataille de Cholet par le général Kléber.
D'Elbée,
blessé
grièvement
dans
cette
dernière
bataille,
fut
d'abord
transporté
à
Beaupréau,
puis
à
Noirmoutier;
trois
mois
après,
les
Bleus
s'étant
emparés
de
cette
île,
il
fut
traduit
devant
une
commission
militaire,
condamné
à
mort
et
fusillé
sur
la
place
publique
du
bourg
de
Noirmoutier,
où
on
l'avait
amené
dans
un fauteuil parce que ses quatorze blessures ne lui permettaient pas de se tenir debout.
Au jugement de plusieurs biographes, d'Elbée fut un homme pieux, d'un courage constant.
Ses soldats l'avaient surnommé le général la Providence.
De
par
son
côté
assez
effacé,
ce
général
n'aimait
pas
se
mettre
sur
le
devant
de
la
scène,
d'où
un
oubli
assez
injuste de la part des historiens de reconnaître son important rôle dans les Guerres de Vendée.
Fin stratège, il était très aimé de ses soldats.
Turreau dans ses mémoires, dira qu'il a vu des soldats pleurer en entendant le seul nom de d'Elbée.