Du
8ème
au
11ème
siècle,
de
nombreux
envahisseurs
arrivent
par
vagues successives sur l'Espagne, l'Italie et les royaumes francs.
Pour
se
protéger,
les
rois
et
les
empereurs
donnent
à
leurs
"barons"
des terres à défendre.
Les
paysans,
au
service
des
seigneurs
(barons),
construisent
des
refuges appelés "châteaux à motte".
Ce sont les premiers châteaux-forts.
Pour
la
réalisation
des
édifices,
ils
creusent
des
fossés,
amoncellent
la
terre
pour
établir
la
motte
et
taillent
des
pieux
pour
faire
des
palissades.
Devant la motte, on retrouve une zone aplatie (la basse-cour),
où
s'élèvent
différents
bâtiments
comme
le
logis
du
seigneur,
la
chapelle, la cuisine, l'écurie, la forge...
Du
haut
de
la
tour
de
guet
(donjon)
construit
sur
la
motte,
les
gardes
surveillent la campagne.
Les bâtiments sont en bois donc faciles à incendier en cas d'attaque.
A partir du 11ème siècle, les châteaux seront construits en pierre.
Il
n'y
a
en
général
plus
de
motte,
car
le
lourd
donjon
doit
reposer
sur
un terrain plat et ferme qui ne risque pas de s'effondrer.
Avec
la
chute
de
l'empire
romain
et
la
mise
en
place
du
système
féodal, le château fort devient le symbole du pouvoir du seigneur.
Les
invasions
vikings
jouent
un
rôle
important
dans
le
développement
du système féodal.
Le
royaume
est
morcelé
et
affaibli,
les
envahisseurs
ne
peuvent
plus
être anéantis par le roi.
Pour
protéger
leurs
terres,
les
seigneurs
locaux
se
mettent
à
construire
des
fortifications
et
les
villageois
viennent
se
réfugier
derrière
elles,
avec leurs biens les plus précieux.
A
l'origine,
les
palissades
en
bois
ne
sont
pas
très
impressionnantes
et
petit
à
petit,
elles
se
développent
pour
devenir
après
2
siècles,
des
forteresses de pierre.
Pour
être
efficace,
la
fortification
doit
répondre
à
4
principes
de
construction et se compose de :
1. La protection.
De
fossés
(plus
rarement
de
douves)
ou
des
palissades
pour
ralentir
les assiégeants.
Des douves sont des fossés remplis d'eau.
D'épaisses
et
hautes
maçonneries
pour
les
remparts
servant
à
protéger
et
abriter
les
défenseurs
contre
les
projectiles
de
l'attaquant
et
permettant
de
frapper
l'ennemi
au
moment
où
il
était
arrêté
par
un
barrage.
2. L'échelonnement en profondeur.
Un
principe
qui
permet
par
la
construction
d'enceintes
doubles,
(voire
triples
ainsi
qu'à
celle
de
barbacanes,
donjons,
réduits
défensifs),
de
continuer
la
résistance
même
si
l'agresseur
à
réussi
à
se
rendre
maître
d'une partie de la place.
Chaque
ligne
de
défense
est
commandée
par
la
suivante
de
l'intérieur
vers l'extérieur.
3. La sûreté des accès
Conception
de
défenses
adaptées
à
la
défense
des
portes
("trous"
dans
la muraille) qui sont les points faibles d'une fortification.
Pour
y
remédier,
il
faut
renforcer
les
accès
par
des
portes
successives
(en
chicanes),
des
herses
ou
pont-levis,
tours-portes
ensuite
les
châtelets d'entrée.
4. Le flanquement
C'est
l'obligation
de
recouper
(croiser)
les
vues
et
les
tirs
des
défenseurs
par
la
construction
de
remparts
suivant
un
tracé
en
crémaillère,
de
tours
en
saillies
et
la
multiplication
des
archères
de
manière à limiter au maximum la présence d'angles morts.